Azeroth Adventurers' Chronicles
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 Chapitre 43 : Décisions

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AuteurMessage
Lil
Admin
Lil


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Feuille de personnage
Race: Kaldorei
Classe: Prêtresse de la Lune
Occupations: Défendre, soigner

Chapitre 43 : Décisions Empty
MessageSujet: Chapitre 43 : Décisions   Chapitre 43 : Décisions EmptyMer 18 Nov - 19:49

[Pdv M] Fini… C’en était fini, ou presque ; mais dans l’immédiat, je savais que ce n’était pas mon rôle d’aller rechercher Zendaren. Où était mon rôle, d’ailleurs ?
C’était allé si vite.
Je fermai les yeux et respirai à fond, doucement. Respirer. J’avais tant inhalé les vapeurs de Fossoyeuse, ou bloqué mon souffle quand mes souvenirs refaisaient surface. Juste respirer était… un luxe. Je me souvins d’Americ, de l’entraînement si difficile et des réprouvés qui marchaient dans les sous-sols de leur capitale. Les regards en coin, les murmures, les prières mystérieuses, les rares émissaires, la méfiance et la cohésion. Je remontai encore dans mes souvenirs, brièvement ; ce réprouvé qui avait tenu à se servir de moi comme cobaye en espérant déclencher mes crises meurtrières, et encore avant, ma mère.
Je rouvris les yeux, regardai Lindhe, qui elle aussi semblait reprendre son souffle. Elle paraissait avoir pris cent ans, elle qui ne vieillirait plus jamais. J’allai vers elle. Parce que je lui faisais confiance, et qu’elle avait été la première à me tendre la main pour me sortir des évènements qui m’avaient affectée. Mais après tout, j’étais une sin’dorei ; une survivante ; et la Horde, à laquelle je me sentais désormais assez liée, était l’union de ces survivants qui voulaient surmonter les épreuves, ensemble.
-Je… Maître, articulai-je maladroitement. Merci.
Lindhe tourna la tête vers moi, sembla m’étudier derrière les lanières de cuir qui cachaient ses yeux. Comme toujours.
-Je ne sais toujours pas si j’ai pris la bonne décision te concernant, Melrenna Sinelorn.
-Celle de me sauver ?
-Non. Je n’ai jamais regretté de t’avoir tirée de là. Mais avec le temps, tu aurais pu faire partie des forces réprouvées.
-Je ne renie pas les réprouvés, protestai-je rapidement.
-Mon peuple sera toujours une part de toi après ces années que tu as passées à nos côtés. Je le sais, dit-elle à voix basse. Mais tu as évolué.
Evidemment. Ces mois avec mes camarades m’avaient tant apporté. Moi, je savais que je ne regrettais rien. Et justement parce que Lindhe avait décidé, qu’elle le regrette ou pas maintenant, de me confier à eux, elle gardait mon entier respect. Je pris sa main froide et squelettique entre les miennes, m’inclinai à demi. Je ne sus si elle avait pu lire dans mon regard l’estime que je lui portais toujours, mais elle hocha brièvement la tête ; je reculai ensuite, à pas lents, avant de tourner les talons.
Mon nouveau maître me fit un signe discret. Je rejoignis Iriveni rapidement, ne retenant pas un demi-sourire. La voleuse, mains sur les hanches, me regarda de haut en bas et répondit par un énigmatique sourire en coin.
-Tout va bien ?
-Ça va, répondis-je. Je mentirais si je disais que je n’étais pas secouée mais je vais me remettre.
-Il y a intérêt. Tu as gagné le droit de venir te battre à nos côtés, Melrenna. Tu peux rejoindre la Main Brisée. Tu sais que tu n’y serais pas isolée ou perdue. Tu y as ta place.
J’eus la gorge serrée. Je me souvins de Jin’teran, de Venoxia. Du combat qu’avaient commencé à mener Reg et Luntra et qui semblait se généraliser ; de Tylna qui parlait souvent à voix basse avec Iriveni.
Mais je pensai aussi à Reveli. Lanval, Lædera. Lillenta, tant d’autres. Je n’avais pas envie de tuer tout représentant de l’Alliance à vue, pas maintenant… Je pinçai les lèvres. Comment faisaient les autres ? Comment ?
-J’ai besoin d’y réfléchir, Iriveni.
Mon mentor inspira à fond, puis leva une main ; Luntra, plus loin, nous rejoignit.
- Puis-je avoir votre attention quelques minutes... Merci, lança d’une voix forte la réprouvée. Il est devenu évident tant pour la Horde que pour d’autres factions que Garrosh Hurlenfer a bien trop abusé de son titre de Chef de Guerre ces deux dernières années. Nous autres, de la Horde que Thrall a fondé il y a onze ans de cela, avons décidé qu'il était temps de mettre fin à son règne tyrannique, et de restaurer les valeurs qui ont réuni nos peuples, les orcs, les trolls Sombrelances, les tauren, les réprouvés, les elfes de sang, les gobelins, et les pandarens.
Les réactions furent diverses. La chamane croisa les bras à ses côtés et releva le menton ; plusieurs exclamations enthousiastes se firent entendre, mais je vis aussi quelques mines soucieuses.
- Si vous êtes intéressés par un autre combat pour la liberté ou pour défendre quelque idéal noble qui vous tient à cœur... Venez nous chercher dans les Tarides.
-On vous retrouvera ! répondit Darkena avec un sourire en coin – Orionax la tenait par la taille et ne la lâchait pas, encore hanté visiblement par sa réanimation récente.
-On répondra présent, cria quelqu’un d’autre.
-T’inquiète, ma grande, sourit Tylna.
Des discussions plus ou moins houleuses s’engagèrent entre plusieurs personnes ; Iriveni me pressa brièvement l’épaule et s’éloigna un peu. J’avisai Naëlis qui marchait vers Orionax.
-Naël ! criai-je afin qu’elle s’arrête.
L’arcaniste se retourna et me sourit.
-Que vas-tu faire, toi ? demandai-je de but en blanc.
-Garrosh a détruit Theramore, résultat je ne peux pas vraiment être la bienvenue à Dalaran en ce moment. Dalaran ! Tu crois que je vais rester les bras croisés ? lâcha-t-elle, les yeux brillants. Je vais faire ce que je peux pour me venger un peu, Mel. C’était bien de te recroiser. Un vrai signe du destin !
Elle éclata de rire, héla Orionax. Je m’assis à même le sol, comme si d’un coup toute la fatigue me retombait dessus. Je souffrais encore des blessures des combats, mais rien d’urgent comparé à certains que nos soigneurs aidaient. Je sentis quelque chose de doux et de chaud contre mon dos. Au ronronnement profond, je reconnus Tempête, qui me laissa m’appuyer contre lui ; je levai les yeux vers le ciel et contemplai en silence les étoiles qui naissaient dans le sillage du soleil couchant.

[Pdv E] Une révolution dans la Horde ? On dirait finalement que je n’allais pas être désœuvré pour ces prochains mois. J’irais surement aider, surtout si Iriveni était certaine que son ordre de voleurs était un bon établissement pour Melrenna. Hors de question que ma camarade doive servir sous les ordres du Chef de Guerre actuel, il posait bien trop de problèmes tant pour sa faction que pour le reste du monde.
- Question chef ! lança Mordaelan à la réprouvée. Garrosh, là, c’est du niveau de gros ennemi public numéro un que tout le monde va vouloir abattre ?
- On peut dire ça comme ça, acquiesça-t-elle. L’Alliance devrait vouloir s’inviter à la fête également, et si nous pouvions obtenir leur coopération sans qu’ils ne nous tirent dans les pattes, ce serait bien...
- Mais est-ce que vous avez un chef derrière tout ça ? demandai-je.
Elle hocha la tête, souriant d’un air malicieux. Apparemment, c’était un secret tant que leur révolte n’éclatait pas encore en plein air. Je vis Mordaelan trépigner d’impatience à l’idée de pouvoir participer à ce genre de mouvement révolutionnaire, en bon anarchiste qui se respecte (surtout qu’il était dans le camp des “gentils”, pour reprendre ses termes), et Genshan qui semblait pas mal content par cette nouvelle. Il regarda Viulia, qui restait songeuse et silencieuse. La pauvre draeneï avait dû être pas mal mise à l’épreuve avec toutes ces péripéties.
- Je n’en attendais pas moins de vous, commenta Iriveni. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser...
Comme Miyon s’apprêtait visiblement à partir, la voleuse alla la rejoindre pour lui demander quelque chose. Tant qu’à faire, autant essayer de rallier le plus de recrues prometteuses pour la Main Brisée.
Nous vîmes après cela Olondir revenir vers nous, aidant Scapetis Lectronum à marcher. Le gnome avait l’air complètement perdu à côté de lui... comme s’il ne comprenait pas ce qu’il faisait là et qu’il ne reconnaissait personne autour de lui. Miyon le salua, mais il n’avait même pas l’air de comprendre pourquoi elle lui faisait signe.
- Vous allez bien finalement ? lui demanda Genshan.
- Hein... ? fit le gnome. Je suppose qu’on est censés se connaître, mais... Je ne sais pas... Désolé, je ne me souviens de rien.
- Vot’ Zendaren..., marmonna le nain. Vous avez mentionné qu’il pouvait manipuler les esprits des gens. On dirait qu’il a détruit la mémoire de Scap’. Il sait même plus son nom...
Je compris ce que le prêtre avait fait, et je me dis qu’il avait fait ce qu’il y avait de mieux. Le gnome était dorénavant débarrassé de ce savoir menaçant sur le Vortex. Sa vie serait dorénavant plus tranquille, à condition qu’il profite de cette perte de mémoire pour un nouveau départ dans son existence. Lædera suggéra judicieusement à Olondir à ce qu’il n’essaye pas de faire revivre les souvenirs perdus de son camarade, et qu’il lui crée une nouvelle identité afin qu’il puisse être en sécurité, ce que le nain accepta de faire avant de nous remercier. Au final, c’était plus Zendaren qui devait être remercié pour avoir aidé le gnome...
- Donc, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? demanda Mordaelan. On se fait une bouffe chez tes potes à Acherus ?
- Je vais devoir y retourner mais seulement pour faire un rapport à Mograine, dis-je. Même si la plupart de mes frères commencent à rentrer, il n’aimerait pas que je prenne du retard. On se rejoindra dans les Maleterres après ? Je peux vous prêter Greiskar pour que vous alliez plus vite.
- Ça me va, acquiesça Genshan.
- Moi je viens avec toi, fit Lædera avec une nette intention de ne pas changer d’avis. On m’a déjà fait le coup du “je reviens” et ensuite je n’ai pas de nouvelle avant presque un mois, pas une seconde fois.
Bien évidemment, je ne voyais pas comment lui refuser de m’accompagner cette fois-ci, même si je savais que mes ennuis étaient finis. Ce ne serait certainement pas Mograine qui allait me retenir dans Acherus, il nous laissait volontiers libres de nos mouvements si ça nous chantait, tant que nous n’allions pas faire n’importe quoi dans le monde avec nos pouvoirs impies.
Comme nous nous étions mis d’accord sur notre plan de route, Lædera me tira par le bras pour attirer mon attention vers Lillenta qui se tenait à quelques mètres de nous, l’air d’attendre quelque chose. Ce n’était pas difficile de deviner quoi. Je gardai un air impassible en la rejoignant pour ce que je prévoyais déjà être un court moment, n’ayant pas envie que quelque chose dérape. Pour ce qui allait suivre je préférais ne pas être trop entouré.
Je n’avais vraiment pas envie de blesser Lillenta, par aucun moyen. C’était vraiment difficile de rester calme et de garder un semblant de sang-froid en pensant à ce que je comptais faire, même si à long terme c’était pour son bien.
Nous commençâmes par nous fixer un long moment, après tout ce temps où nous n’avions pas pu reparler comme au temps où j’accompagnais sa compagnie d’aventuriers pour aider Lædera. En plus avec le mauvais timing de la mort de Noscera, puis tout ce qui avait suivi et avait refroidi mon élan, j’avais plutôt essayé de l’éviter, sauf que maintenant il fallait que les choses soient claires une bonne fois pour toutes.
- Elvyr..., dit-elle finalement. J’ai besoin de savoir ce qu’il en est, maintenant.
Elle arrivait à rester calme, mais j’avais le net sentiment qu’elle était inquiète, qu’elle sentait que quelque chose allait de travers. Elle avait une bonne intuition, comme toujours.
- J’ai beaucoup réfléchi pendant tout ce temps où nous avons éloignés. Sur tout. Tes paroles, tes gestes d’affection, ce qu’ils ont causé en moi... Un sentiment d’être à nouveau vivant... une illusion. Lillenta, tu es une femme admirable, tu as tellement de qualités en tant que guerrière et personne, tu m’as sincèrement honoré par ton affection malgré mon état. Cependant, nous sommes trop différents pour devenir un couple. Je suis un Chevalier de la mort, je ne suis plus un être vivant et je ne suis plus capable de te rendre heureuse d’aucune façon. Il vaut mieux que nous restions amis... et que tu tournes la page et trouves quelqu’un d’autre, un homme qui te comblera bien mieux que moi.
Même si j’essayais, pour une fois, de ne pas être trop brusque, je voyais qu’il y avait quelque chose qui la bouleversait, même si elle gardait son apparence solide face à mes propos. Elle inspira profondément, et à ma grande déception, elle s’entêta.
- Je ne veux personne d’autre, dit-elle. Elvyr... Je sais mieux qui tu es que tu ne le penses. Fais-moi confiance. Si c’est que tu ne veux pas de moi, que tu ne ressens... dis-le-moi franchement. Je mérite au moins ça.
Comprenant qu’il n’y avait rien d’autre à faire, je me refroidis à l’idée de lui mentir. J’aurais été vivant, j’aurais bien évidemment voulu tenter le coup avec elle. Mais elle persistait à refuser de comprendre que parce que j’étais mort-vivant, c’était la décision la plus stupide à prendre. Je ne la voyais pas du tout capable de se contenter d’un amour chaste, et encore moins d’avoir une relation physique avec moi... la seule pensée m’horrifiait presque. À long terme, elle aurait finit par prendre peur et réaliser que c’était impossible pour nous de rester ensemble.
- Je ne ressens rien, dis-je.
Le silence tomba entre nous deux. Je peinais à ressentir quelque regret... est-ce que mes propres sentiments du tout début avaient fini par s’éroder à force de tant de réflexions ? Je voyais bien que Lillenta avait le cœur brisé, mais je considérais ça comme un mal nécessaire. Il fallait qu’elle arrête, qu’elle m’oublie et ne se condamne pas à une vie de tourment sans fin.
- Je t’aime, murmura-t-elle.
Je fermai les yeux, partagé entre un léger agacement et ma tristesse de devoir chasser ainsi cette femme qui avait voulu sacrifier tant de choses uniquement pour moi. Quand je les rouvris, elle avait réussi à se refaire un visage à peu près neutre, et me disait “Au revoir” avant de tourner les talons. Sa panthère se retourna comme elles s’éloignaient, me lançant un regard mécontent pour avoir blessé sa maîtresse.
- C’est pour son bien..., marmonnai-je même si je n’étais pas certain que l’animal pourrait entendre à cette distance, ni qu’il serait capable de comprendre.
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