Azeroth Adventurers' Chronicles
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 Chapitre 40 : La mécanique de la mort

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Laedera
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Laedera


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MessageSujet: Chapitre 40 : La mécanique de la mort   Chapitre 40 : La mécanique de la mort EmptyMer 28 Oct - 11:03

[Pdv E] Pendant que Melrenna allait s’occuper des frères gilnéens, Genshan et Viulia arrivèrent vers nous pour nous signaler qu’ils avaient repéré une église qui était très bien gardée. Là-bas semblaient se concentrer de puissants champions des Vengeurs ; Sanglune avait été repérée, ainsi que Reignar. Il y avait également un grand ogre qui faisait des ravages en invoquant les éléments, et celui qui semblait mener tous ces orcs renégats : un chasseur accompagné d’un énorme loup gris, avec une arbalète d’une précision mortelle. Nous avions déjà plusieurs blessés, quelques-uns étaient morts pour de bon.
- Ils ont l’air puissants, commenta Genshan. Ça ne sera pas aisé de tous les affronter.
- Alors il va falloir s’assurer à ce qu’ils soient tous occupés pendant qu’on va aller trouver Zendaren, dis-je. Une chance que l’on ait énormément de champions tout aussi doués dans notre camp.
Je regardai l’elfe de sang voleuse, qui était aux prises avec Fenrig et son frère mort-vivant. Alors que je me demandais s’il fallait l’aider, Miyon entrait dans mon champ de vision, en train d’épauler ma camarade même si elle était furieusement fixée sur Mordoeil - qui se débrouillait bien en combat malgré sa cécité, il fallait l’avouer.
- Melrenna, Miyon, rejoignez-nous vers l’église quand vous en aurez fini avec ces deux-là ! criai-je.
Je pris mes deux camarades avec moi, ainsi que ceux qui étaient le plus à proximité, avant de foncer vers l’église. Autour de nous, c’était le chaos total. Les infernaux démolissaient tout, et les Vengeurs peinaient réellement à lutter à la fois contre eux et contre les Chevaliers de la mort qui massacraient leurs opposants. De temps à autres, les flammes glacées de Greiskar explosaient sur des ennemis, et parfois le dragon plongeait des airs pour dévorer un humain ou un ogre solitaire. Même si cette bande de perdus de l’Alliance avait une certaine légitimité à combattre les réprouvés, ce n’était certainement pas moi qui allait les pleurer ; ils devaient savoir que c’était ce qu’ils risquaient à exhumer et chercher à utiliser une vieille relique du Culte des Damnés pour un but fanatique.
Comme nous avancions, de plus en plus de combattants expérimentés nous tombaient dessus, comme il était facile de le prévoir. Des camarades se séparaient de notre groupe pour les confronter et nous permettre d’avancer, lorsque nous ne pouvions pas les défaire en une attaque combinée. À un moment, Lanval se hâta d’aller à la rescousse de Lædera et Mordaelan, qui étaient pris d’assaut par tout un groupe qui s’acharnait sur les deux démonistes responsables de la chute d’infernaux - parmi lesquels Scardred, qui s’acharnait à vouloir mordre ma sœur... je souhaitai à mon “beau-frère” de l’étriper pour moi.
Finalement, nous arrivâmes devant la chapelle, où le plus gros des défenses nous attendaient, décidés à ne pas nous laisser le passage. Sanglune était juste en face, évidemment toujours aussi prête à défendre son maître, et leur camarade Zul’tjar jouait avec ses potions maléfiques pour patienter. L’orc et l’ogre qui commandaient leurs propres troupes avaient l’air autant déterminés qu’eux.
- Vous êtes allés trop loin, intrus ! nous provoqua alors une voix féminine forte. Après avoir traité mes hommes comme de la chair à canon, vous vous opposez maintenant à notre quête de justice et à la Lumière elle-même !
Viulia tressaillit à côté de moi, et nous murmura que cette femme en armure qui nous toisait depuis un promontoire neigeux était la chef de cette bande de rebelles. La “Matriarche”, comme ils l’appelaient. Une femme pieuse, mais redoutable au combat, selon elle.
- Vous parlez de justice et de Lumière ! s’écria furieusement Olondir. Vous avez kidnappé mon ami et vous le forcez à utiliser une arme impie pour vos propres fins égoïstes !
- Égoïste ?! Est-il égoïste de combattre pour sa patrie ? De lutter pour qu’un peuple entier puisse enfin rentrer dans leur foyer que des créatures impies et fourbes leur ont arraché de force ?
Iriveni éclata soudainement de rire, ce qui n’arrivait pas bien souvent. J’étais sceptique quant à si c’était fait exprès pour provoquer la Matriarche, ou alors si elle trouvait vraiment cela hilarant au point de laisser tomber momentanément son sérieux.
- Qu’est-ce que c’est amusant, railla la voleuse quand elle eut fini. Vous m’amuserez toujours, vous autres les vivants de Lordaeron. Vous qui traitez ceux qui ont été vos amis, votre famille, vos voisins, comme des étrangers parce qu’ils ont subi une malédiction à laquelle vous avez échappé en fuyant ces terres pour lesquelles vous voulez tellement combattre jusqu’à la mort.
Quelque chose me disait que les deux femmes étaient maintenant des adversaires désignées. Cela se confirma lorsque la morte-vivante reprit son air calme et sérieux pour lancer un avertissement et remettre les pendules à l’heure.
- Plus sérieusement, vous feriez mieux d’abandonner et d’aller rejoindre vos camarades dans des contrées autrement plus accueillantes, car Lordaeron est à la Horde, c’est un fait indéniable, et nous n’abandonneront jamais cette seconde de chance de vivre après que l’on nous ait massacrés et transformés en esclaves !

[Pdv M] Quand Miyon me rejoignit, je fus loin d’en être mécontente. Je m’attaquais – seule – à forte partie, et je devais constamment mobiliser la totalité de mes ressources pour ne pas me faire tuer par les deux hommes. C’était encore pire que les entraînements d’Americ ; mais l’enjeu était autrement important. Plonger, retenter, esquiver, frapper, recommencer, prendre en compte la sauvagerie de Fenrig et la cécité de Mordoeil. J’agissais avec bien plus de discernement qu’auparavant ; il était certain que quelques mois plus tôt, j’aurais cédé à une crise. J’évitai de justesse un coup soudain et répliquai par une frappe rapide au flanc, qui toucha le worgen. Je m’arrangeais pour tourner autour de celui-ci, ce qui avait l’avantage de ne pas permettre à Mordoeil de frapper au hasard. J’étais bien assez petite et maigre pour laisser croire que j’étais insignifiante, et mon adversaire grogna au bout de plusieurs minutes de combat intensif. Je retins un mauvais sourire et, une fois à peu près déchargée de la menace de Mordoeil – Miyon ne faisait pas semblant d’attaquer, canalisant sa rage avec une maîtrise froidement efficace – je redoublai d’efforts.
Il finit par m’atteindre, me projetant en arrière avec force ; j’utilisai cette énergie pour un salto, rebondis sur mes pieds et passai sous sa garde. La déchirure que j’ouvris sur son torse lui plut moyennement, sans compter le poison affaiblissant qui attaqua son organisme. J’eus environ une seconde et demie de répit, durant laquelle je regardai brièvement autour de moi.
Elvyr, Iriveni et quelques autres pénétraient dans une église ; Lillenta tirait une flèche puis frappait un ennemi de la hampe de son arc, qu’achevèrent les crocs rougis de Tempête ; Lanval écartait de force Scardred de Laedera, l’air en colère et résolu. Tout près de moi, Miyon employait une technique que je connaissais pour mettre à mal les articulations des genoux et des coudes, que je calquai immédiatement. J’eus la satisfaction de voir Fenrig ployer quand j’explosai sa rotule droite, mais n’échappai pas à un coup de griffe qui traversa la protection de ma jambe gauche ; je serrai les mâchoires. Miyon mettait également son ennemi à terre, brisa plusieurs de ses côtes et calcula visiblement le bon angle pour un coup final.
Avec une force surprenante, Fenrig se releva, s’appuyant sur sa jambe valide pour se mettre en travers du chemin de la pandarène, qui détourna son katana à la dernière seconde.
-Je ne te laisserai pas tuer mon frère, gronda sourdement le worgen en fixant sur elle un regard menaçant ; tu devras nous tuer tous les deux !
Je reprenais mon souffle, restant toutefois sur mes gardes. Iriveni pourrait être satisfaite de son enseignement : je n’avais pas été gravement touchée, alors que le worgen était largement en moins bon état que moi. Avec un peu de chance, le poison laisserait des séquelles à ce…
-Bien, articula finalement Miyon en gardant une posture à demi offensive. On va dire que ton frère a assez payé pour sa trahison. Maintenant cassez-vous, avant que je ne change d’avis !
C’était très clair ; soit ils prenaient la fuite tout de suite, soit nous les achevions sans état d’âmes. Lorsqu’ils semblèrent décider de partir pour survivre, je laissai Miyon gérer et me mis à courir ; j’attrapai une bombe fumigène, et la lançai une fois arrivée près de Lædera et ses compagnons qui combattaient fort bien mais étaient sur le point d’être submergés.
Par chance, Mordaelan me vit à temps ; il tira la démoniste par la manche, qui elle-même fit sortir Lanval du nuage étouffant où errait une bonne dizaine d’assaillants. Parfait. J’attrapai un éventail de couteaux et lançai avec une précision qui me fit plaisir suffisamment de lames pour que se fassent entendre des hurlements. Une volée de flèches me dépassa brusquement ; des corps tombèrent ; je me retournai et adressai un bref sourire à Lillenta, puis, les entrailles nouées, je piquai de nouveau un sprint vers l’église. Je dépassai Shalé qui se chamaillait avec Galeo, évitai un infernal, et arrivai à temps pour entendre un éclat de rire… Iriveni ? J’écarquillai les yeux en écoutant sa diatribe. Lindhe ne réagit pas ; alors que je trempais de nouveau mes lames dans un poison de Tylna, elle prépara un sort visiblement puissant. Je vis du coin de l’œil arriver Mordaelan, suivi par Lillenta (son familier n’était pas là, je fronçai les sourcils). Le mort-vivant m’adressa un grand sourire qui ouvrit davantage le trou de sa joue. Je pinçai les lèvres, me préparant à sombrer dans une crise exprès dès qu’il serait prêt. Soit j’en gardais la maîtrise, soit les plus proches de moi allaient se faire simplement découper.

[Pdv E] On ne rigolait plus maintenant, tous les moyens allaient être bons pour nous permettre de rentrer dans la chapelle et de stopper Zendaren, tout comme eux feront tout pour nous arrêter en cet endroit. Nous avions tous nous armes préparées, le tout était de savoir qui allait se lancer en premier et commencer les hostilités. Certainement pas les alliés du réprouvé, dont l’objectif était de nous interdire l’accès à l’intérieur.
Je regardai mes camarades, puis Lindhe, puis Melrenna et enfin Mordaelan, à qui je donnai le signal. Le mort-vivant prit un air bien méchant tout en gardant son sourire de fou.
- Ah-la-la, que c’est tendu ici ! dit-il avec un ton sardonique. Ça hésite, ça réfléchit, va-t-on se lancer ou pas, tuer ceux qui sont en face ou tenir le front comme des statues de fer ? Et pauvre de nous, non-mortels qui risquons notre existence ici même... pauvre petite Melrenna qui se retrouvera toute seule si le camarade Zendaren active son engin ! Vous pourriez penser à elle, quand même, qu’est-ce qu’elle va devenir sans nous ? Plus de frangin adoptif sans Elvyr, plus de maman de substitution sans Lindhe, de prof sans Iriveni, et de grand frère emmerdant sans moi... ouais ça elle serait contente à la limite. Quoique, ça enlèverait tout le piment de sa pauvre petite vie misérable. Pauvre petite chose que vous voudriez rendre malheureuse, monstres que vous faites ! On dirait son beau-papa, un vrai salopard ce gars-là !
Pendant que le démoniste parlait, ma sœur d’armes semblait rentrer dans le jeu, tremblant sous l’effet de vives émotions à mesure que le discours avançait. Finalement, alors que les autres étaient plus concentrés sur Mordaelan et que celui-ci mentionnait son beau-père, elle s’élança et fit un bond magistral derrière le premier ennemi en face d’elle - ici, l’ogre. Elle en impressionna plus d’un avec un pas de l’ombre très réussi qui sembla la faire se téléporter derrière sa victime afin de lui planter un poignard dans le dos, puis un autre.
L’ogre chaman ne se laissa pas faire et tenta de la faire tomber en se retournant, bien que d’autres attaques contre lui suivirent. Il ne faillit néanmoins pas, et se hâta de révéler ses totems et de faire sortir du sol un élémentaire de terre tueur qui fonça sur nous. Les champions des Vengeurs et les alliés de Zendaren se lancèrent à la contre-offensive comme notre rang entrait en collision avec le leur.
Je m’occupai d’ouvrir un passage pour Lindhe, que j’estimai être assez forte pour combattre à force égale avec Zendaren, et la réprouvée me facilita la tâche avec ses propres sorts qui envoyaient les sbires voler dans les airs. Elle était royale dans sa démarche, et les boules de feu qui volaient de ses mains la rendaient décidément très imposante. Sanglune dut détecter le danger qui s’approchait de son partenaire, comme elle se débarrassait de son adversaire pour foncer vers elle. C’était cependant sans compter sur moi, qui m’occupai de l’empêcher d’atteindre la démoniste qui rentra dans la chapelle. La worgen sembla furieuse de mon intervention :
- Tu ne te rends pas compte de ce que tu l’as forcé à faire, imbécile ! cria-t-elle. On va tous y passer à cause de votre attaque, et ce n’était pas prévu du tout !
- Le Vortex est fonctionnel ? m’étonnai-je en la repoussant.
- Ça fait déjà un bon bout de temps ! Tu es un idiot Elvyr, l’objectif n’était que d’arrêter les Réprouvés, mais il a fallu que tu t’entêtes ! Maintenant on va tous mourir ici !
- Alors qu’est-ce que tu fais encore là ? Qui est l’imbécile ici, sinon celle qui laisse activer une machine qui va la tuer !
- Si c’est pour permettre la chute de ces monstres que sont les réprouvés qui veulent recréer l’horreur du Fléau, je me sacrifierai avec joie !
Elle avait de la conviction, mais je sentais qu’elle avait quand même peur de cette mort qui approchait. Moi aussi je me sentais effrayé à l’idée que nous puissions être trop tard, encore plus que j’aie amené mes camarades ici pour mourir. Il devait cependant avoir un temps de chargement avant que l’effet ne se déclenche, et vu que Lindhe était déjà dans la chapelle elle pouvait détruire le Vortex. Mais comprendrait-elle ce qu’il se passe, ou se focaliserait-elle uniquement sur Zendaren ?
Combattre Sanglune était donc désavantageant vu qu’elle allait me bloquer le passage, même si elle savait qu’elle risquait la mort définitive. Heureusement, Lædera m’offrit une ouverture en projetant la worgen en arrière, à l’aide d’un de ses traits de chaos surpuissants - elle devait avoir entendu ce que mon opposante avait dit, à en juger par son air anxieux.
- Dépêche-toi d’aller arrêter cette machine infernale ! me cria-t-elle.
- Je vais m’occuper d’elle, dit Lillenta qui vint se placer à côté de moi, son arc en main.
Je ne pus que les remercier à la volée, trop occupé à entrer dans la chapelle qui commençait déjà à perdre l’un de ses murs. Et bien, Lindhe contre Zendaren ça faisait vraiment de ces dégâts à en rendre tout émoustillé un gobelin. J’ignorai si Lillenta avait choisi de me remplacer contre Sanglune pour essayer de prouver quelque chose ou même d’avoir une réponse de ma part... mais une fois encore, elle avait un très mauvais timing qui faisait que je n’avais vraiment pas le loisir de m’en occuper. Je n’avais vraiment pas envie de mourir à ce moment-là.

[Pdv M] Je repris véritablement conscience alors que je décapitais un ogre. Secouant la tête, hoquetant, je reculai de deux pas. L’idée avait fonctionné. Je pouvais contrôler mes fameuses crises à volonté.
Une voleuse berserker. Super. Il ne manquait plus que ça pour que mon cas devienne vraiment intéressant. Je pinçai les lèvres et m’esquivai pour me fondre dans les ombres un instant et observer rapidement autour de moi.
Lanval avait tué une goule dans une frappe qui était censée atteindre un ennemi, et Shalé jurait beaucoup. Le worgen, pour une fois, gardait un minimum de sérieux ; Lædera ne risquait pas grand-chose tant qu’un protecteur aussi acharné restait avec elle, et je me détournai. Plusieurs Chevaliers de la Mort attaquaient sur le flanc des Vengeurs ; j’en vis un s’effondrer sous les coups, mais je ne pouvais rien faire pour lui. Luntra était en train d’invoquer son élément favori, qui fila apporter des soins à Genshan et Naëlis. Cette dernière s’en donnait à cœur joie, son chignon blanc défait ; une vague d’arcanes franchement offensive alla brûler gravement des Vengeurs de Hautebrande, donnant à Reg et Orionax une ouverture pour frapper de plus belle. Le Mage de bataille restait assez calme au combat, concentré ; son regard allait parfois sur Darkena, qui n’avait personne à traquer mais beaucoup de monde à cibler. Ses flèches n’avaient pas toujours la puissance ou la précision de celles de Lillenta, mais occasionnaient des dégâts différents. Une femme qui venait de blesser Tylna s’effondra en en recevant une… D’ailleurs, où était l’elfe de la nuit ?
Mon souffle se coupa une seconde quand je la repérai. Elle était engagée dans un combat titanesque avec Sanglune. Celle-ci n’avait pas son agilité ou sa rapidité, mais compensait par une rage de vaincre impressionnante, comme si elle n’avait plus rien à perdre…
Si c’était le cas, cela voulait dire que le Vortex était armé.
La worgen était une combattante plus qu’honorable. Lillenta passait la moitié de son temps à esquiver de justesse des frappes puissantes et j’espérais qu’elle était endurante, à force de devoir effectuer des sauts pour s’éloigner, tirer et recommencer. Une flèche se ficha entre deux plaques de l’armure du Chevalier de la Mort, qui gronda et répliqua par un sort runique qui toucha l’elfe de la nuit. Celle-ci passa immédiatement au corps à corps, n’hésitant pas à se servir de ses pieds ou de son couteau de chasse, parvenant à avoir une force certaine dans ses coups. Mais finalement, Sanglune l’accula contre un des murs de la chapelle – de ceux qui n’étaient pas encore écroulés.
Je cherchai Tempête des yeux alors que la worgen parait un coup. Enfin, l’énorme félin arriva dans mon champ de vision, à toute vitesse. J’agis à l’instinct et bondis sur son dos avant qu’il ne rugisse en bousculant durement Sanglune. J’enfonçai immédiatement deux dagues empoisonnées dans sa chair, tandis que le familier plongeait dans une rage immédiate.
Elvyr… Iriveni… Lindhe… Il fallait que je file à la chapelle. Je roulai sur le côté et me mis à courir dans cette direction ; je plongeai au sol pour esquiver une vague de flammes, et un sort d’ombre frappa mon esprit. Je le rejetai de mon mieux, y réussissant mieux qu’avant ; devant moi, deux maîtres s’affrontaient, et une main me tira durement de là avant que je ne me fasse bêtement tuer par un dommage collatéral.

[Pdv E] Je redoublai d’efforts avec Lindhe pour essayer de dépasser Zendaren. Le Vortex était tout au fond du bâtiment, juste derrière lui, et bourdonnait pendant que son pouvoir impie chargeait en attendant d’être relâché. J’essayai tout pour l’endommager, l’attirer jusqu’à nous, lancer des sorts, charger dessus quand notre ennemi aurait baissé sa garde, mais là où ça coinçait c’était qu’il ne la baissait pas du tout.
Non seulement ses sorts de Lumière aveuglante et ses protections lui permettaient de garder assez de terrain, mais en plus lorsque j’essayai de l’attaquer à l’épée il montra tout à coup une excellente maîtrise du bâton qu’on ne lui aurait pas forcément soupçonné avant. On dirait bien qu’effectivement, la foi soulevait des montagnes !
Le sifflement était angoissant, et à côté l’église tombait en morceau à cause des attaques ratées et déviées. Il fallait que l’on trouve un moyen d’avancer vite, sinon nous allions tous y passer !
Lindhe avait senti l’urgence également, et elle changea de serviteur démoniaque - son marcheur du vide fut remplacé par un grand observateur, qui devait grandement gêner Zendaren et ses sorts. Le prêtre dut comprendre ce qu’il risquait, et sa résolution grandit. Tant qu’à être désespéré, je me mis à invoquer des goules qui firent exploser les dalles en ruine, avant de les envoyer à l’aveugle contre le Vortex. Je suivis la charge en même temps que la démoniste, espérant que cette fois-ci serait la bonne.
Le mort-vivant en face de nous commençait effectivement à reculer, ce qui me redonna un semblant d’espoir. Je voyais sur son visage la crainte de perdre cet échange - était-il donc si pressé que ça de mourir ? Alors que nous l’avions tout juste repoussé au pied de l’estrade sur laquelle son engin infernal reposait, et qu’il était acculé contre sa propre barrière de protection, je pus enfin commencer à attaquer la barrière.
Zendaren poussa un cri de rage formidable quand il sentit qu’elle commençait à se dissiper grâce à nos efforts. Alors qu’il semblait coincé et battu, une énergie sombre vint l’envelopper à ma grande surprise. Un second hurlement parvint à envoyer même les goules en déroute, et nous figer sur place à notre grande surprise ; il n’en fallut pas moins pour qu’il se mette à invoquer ses propres renforts, des créatures d’ombres qui foncèrent nous attaquer.
- Surpris de me voir couvert d’ombres ?! me cria le prêtre, furieux et décidément moins enclin à conserver une forme de courtoisie. Et bien remercie Lindhe et ses camarades pour les avoir fait naître en moi, en tuant ma femme, mes camarades, mon peuple ! Le règne de Sylvanas va toucher à sa fin, comme celui du Roi-Liche !
Comme si ces mots étaient tout ce que le Vortex attendait, un cliquetis se fit entendre dans ce qui restait de la salle, parfaitement clair et audible en dépit de tout le chaos. Lorsque Zendaren l’entendit, il abandonna cette forme d’ombre offensive et ferma les yeux, l’air résigné, et je compris avec horreur qu’il était armé. Dans un dernier élan désespéré je tentai d’atteindre la machine infernale en lançant mon épée dessus - trop tard.
La mort vint dans une grande onde noire que rien ne pouvait arrêter. Et la réalité s’effondra.
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