Azeroth Adventurers' Chronicles
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 Chapitre 34 : Pas de repos

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Laedera
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Laedera


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MessageSujet: Chapitre 34 : Pas de repos   Chapitre 34 : Pas de repos EmptyMer 16 Sep - 14:15

[Pdv M] Je me laissai tomber à genoux à côté de Luntra.
L’orque faisait peine à voir. Sa jambe gauche avait été ouverte jusqu’à l’os, et une énergie impie en avait déjà gangrené une partie ; Tylna ne prit pas de gants pour dire ce qu’elle pensait des méthodes de feu Ymeron.
-Regarde-moi ce que cet abruti dégénéré lui a fait ! Il y est pas allé de main morte, l’elfe mort-vivant ; je sais même pas si elle pourra utiliser sa jambe de nouveau un jour !
Luntra luttait pour ne pas crier. Reg’jin posa un genou à terre, l’air nerveux ; lui était marqué de plusieurs estafilades, mais s’en souciait comme d’une guigne.
-Tylna, fais quelque chose au lieu de t’énerver, grogna-t-il.
-Je suis fatiguée, avoua-t-elle en se frottant les jambes. Je préfère ne pas faire n’importe quoi.
La trollesse finit par réussir à se concentrer. Un courant d’air aux senteurs de forêt se leva et s’enroula autour de Luntra ; l’onde druidique prit une teinte verte, puis la blessure commença à se referme, lentement. L’orque, à bout de forces, s’évanouit.
-Elle va s’en remettre ? grommela le lanceur de haches.
-J’espère… Faudra qu’elle demande aux élémentaires de l’aider, Reg. L’eau a d’autres pouvoirs que les miens, et comme elle y est liée, elle pourra sans doute la soutenir mieux que moi. Histoire que Luntra, elle puisse marcher de nouveau.
Je me relevai, ne pouvant rien pour l’orque ; Tylna prépara un bandage et du baume, je tournai les talons.
Lanval redevenait humain, à quelques mètres de là. Quand la fourrure se résorba, je vis ce qu’elle avait caché, des marques de brûlure et des estafilades comme celles de Reg’jin ; Lædera révoquait son démon, visiblement fatiguée. Genshan s’approcha et posa son arme à terre pour invoquer un soin. Naëlis était assise au sol, les yeux fermés, son beau visage marqué par la fatigue. Viulia s’occupait de son traqueur, que le loup de Darkena reniflait avec méfiance. Sa maîtresse vérifiait son arsenal, déjà debout de nouveau ; sa tenue pourtant très ajustée renfermait un nombre impressionnant de gadgets et d’armes, dont le stock était, selon elle, bien entamé.
-Cinq flèches spéciales, deux poisons exotiques, une arme à feu gobeline, un filet magique, j’espère que ton Zendaren paye bien, Elvyr !
Le Chevalier de la Mort, à quelques pas, se retourna pour lui répondre.
-Il te paiera, Darkena. Ce mort-vivant n’est pas du genre à promettre de l’or et à ne pas tenir sa promesse…
-Je ne t’aurais pas laissé tomber, même si je n’avais pas eu sa garantie, avoua la morte-vivante en souriant. Mais je reste une mercenaire, mh. J’ai une réputation à maintenir et un arsenal à entretenir.
-Une très jolie mercenaire, releva Mordaelan.
-Laisse tomber, Mor’, lança Lanval. Elle est casée avec un sin’dorei !
-Vivant ?
-Vivant.
-Mais c’est parfaitement tragique, sourit le démoniste. Ça ne pourra pas durer ; rassure-toi, je serai là pour te consoler.
Je souris malgré moi, et Darkena arqua un sourcil ironique. Iriveni secoua la tête ; elle m’interrogea du regard.
-Ça va, la rassurai-je. Un peu secouée mais je ne suis pas la plus touchée…
-Olondir est avec Reveli, elle termine un bandage, il a été blessé légèrement au bras.
-Où sont Mordoeil et Miyon, d’ailleurs ? demandai-je après avoir décompté mes camarades dans ma tête.
Quelques personnes froncèrent les sourcils.
-Ils ne doivent pas être loin ; Miyon n’était pas capturée, alors ? Très bien, j’étais sûre qu’on pouvait lui faire confiance, dit tranquillement mon mentor.
-Je reviens, jetai-je en pressant le pas, inquiète.
Une fois revenue sur les lieux de la bataille, je réprimai un frisson. L’odeur et le sang n’aidaient pas à garder la tête froide, mais je me concentrai pour écarter ces détails. J’eus beau regarder tout autour de moi, et même appeler leurs noms à voix basse, pas trace des deux amis. Quelque chose d’humide toucha soudain ma main, me faisant sursauter ; c’était le museau du loup de Darkena.
-Donne-moi une minute et je te les retrouve, proposa-t-elle.
-Tu n’es pas trop fatiguée ?
-Je suis encore en état de retrouver un mort-vivant et une pandarène, Mel.
La traqueuse actionna un mécanisme le long de son poignet, qui s’alluma d’une faible lueur rouge clignotante. Elle m’intima le silence total et écouta plusieurs secondes sans que je discerne, moi, quelque chose de concret ; enfin, elle regarda son loup, qui tendait le museau dans une direction. Elle partit légèrement en diagonale de cette dernière.
-Un souffle au ras du sol, indiqua-t-elle en se déplaçant d’une façon que je ne lui connaissais pas. Un seul, par contre.
Je découvris en même temps qu’elle un corps affalé ; j’identifiai rapidement Miyon. Du sang s’écoulait d’une blessure à sa tempe. Elle était inconsciente.
-Ça n’a pas été causé par n’importe quoi, murmura Darkena en vérifiant son pouls. C’est un coup de crosse. Vu la largeur… mmh, et il y a ce petit truc qui reste quand un fusil a employé de la poudre récemment. Le loup la sent encore.
Sur le coup, je m’en fichais un peu.
-Et Mordoeil ? lançai-je. Il est aussi dans le coin ? Le gnome devrait être avec eux, Miyon devait s’en occuper !
Darkena fronça un peu les sourcils, mais tenta de retrouver leurs traces. Au bout de plusieurs minutes d’investigation, elle se tourna vers moi, soucieuse.
-Ils ont fichu le camp, Mel. Et autant je retrouve les traces de pas du mort-vivant ici et là, autant le gnome n’a presque pas laissé de traces. Je doute qu’il ait demandé à se faire transporter dans les airs.
Je me mis à courir, à la fois pour demander des soins pour Miyon et pour prévenir les autres.

[Pdv E] Melrenna et Darkena rentrèrent en courant au campement, visiblement porteuses de mauvaises nouvelles. J’appris ainsi que Miyon était parvenue à aider Scapetis à échapper au Culte, avant qu’on ne la retrouve inanimée au sol et le gnome disparu. Et en plus de ça, Mordoeil semblait être à l’origine de son agression.
- Je savais qu’il retournerait sa veste contre nous tôt ou tard, soupira Iriveni. Une telle haine envers Sylvanas ne pouvait que le destiner à rejoindre Zendaren. Dommage que Miyon l’ait oublié.
- Donc... avant même d’avoir récupéré de la bataille, il a déjà l’ingénieur et nous on est complètement à plat ! résuma Genshan avec un air stupéfait.
- Pauvre petits vivants sensibles, ricana Mordaelan en se redressant. Allez donc dormir et vous soigner, laissez les mort-vivants partir à leurs trousses.
- Que quelqu’un aille quand même aider Miyon, rappelai-je. C’est déjà assez imprudent de l’avoir laissée toute seule sans connaissance.
- Je ne pense pas m’endormir tout de suite, murmura Naëlis. Vu la situation, je m’en retourne au manoir invoquer des renforts.
Je demandai quels genre de renforts la jeune elfe de sang pouvait bien appeler à cette heure, mais elle me dit que j’en aurais la surprise, quelque chose du genre. Darkena semblait impliquée avec elle, donc ça devait signifier que son maître - ou petit ami, si l’actualité avait changée - allait venir. Peut-être d’autres de leurs camarades dans le tas ? Je verrais bien, pour l’heure il fallait rattraper Mordoeil, et ses alliés potentiels.
J’invoquai mon destrier de la mort pour aller plus vite - dommage que mon proto-drake devait faire tout le voyage pour me rattraper, ça aurait été pratique de l’avoir ici. Avec moi pour chasser le mort-vivant et l’ingénieur, Reveli m’imita en appelant sa jument morte, et bientôt Mordaelan, Iriveni suivirent également ; Olondir et Ayna, qui s’étaient tous les deux rattachés à notre groupe suivant la défaite d’Ymeron (ça me gênait pour la demi-elfe, mais peut-être pouvait-elle nous aider), proposèrent de venir avec nous.
Nous chevauchâmes dans la nuit, déposant Tylna et Genshan à proximité de Miyon pour qu’ils l’aident à se rétablir, puis Darkena et Naëlis bifurquèrent vers le manoir, qui devait être désert maintenant que Zendaren avait le gnome et que le Vortex n’était pas dans cet endroit. Afin de couvrir plus de terrain, nous nous séparâmes par groupe de deux sur chaque monture. Nous devions tracer un cercle autour du possible terrain dans lequel se trouvaient Mordoeil, le gnome et ses alliés.
Avec la nuit autour de nous, ce n’était pas évident de tout voir, mais heureusement le ciel gilnéen était clair pour une fois. Ayna et moi étions aux aguets sur la côte constellée de monticules de roche étranges, et elle semblait bien contente d’être avec moi. J’aurais dû l’assigner avec Mordaelan, mais le démoniste avait demandé à Iriveni, qui avait accepté pour être certaine qu’il restait sous contrôle dans le cadre de notre objectif. Quand à Reveli, c’était mieux qu’elle soit avec le nain plutôt que la nécromancienne - elles n’auraient pas fait bon ménage ensemble. Une chance que je commençais à m’habituer un peu mieux à l’existence d’une autre demi-elfe comme moi.
Comme nous arpentions entre les monuments rocheux de la côte, je repérai tout à coup une épée plantée au sommet d’une grande pierre. Grande, acérée, à deux mains ; puis en reconnaissant quelques motifs que j’avais presque appris par cœur à force d’habitude, je rectifiai. Une arme à deux mains, certes, mais quelqu’un ayant une grande force combinée à une ambidextrie exceptionnelle pouvait la porter dans une seule main, avec une arme similaire et tout aussi redoutable dans l’autre.
Je compris que j’étais attendu.
- Attention, en l’air ! cria soudainement Ayna.
M’étant préparé dès que j’avais reconnu l’arme, je fis brusquement partir ma monture, évitant la worgen qui avait tenté de nous prendre par surprise. Noscera tomba museau contre terre, ayant échoué son attaque, mais elle se releva rapidement, prête à continuer. J’étais tellement agacé de la voir ici, prête à m’assassiner alors que plus tôt je lui avais carrément sauvé la vie, mais j’étais résigné à la combattre parce que visiblement, il n’y avait qu’un bon coup de plat d’épée sur la tête qui pouvait la calmer. Évidemment, Claira était incroyablement angoissée quand elle sut que j’allais affronter sa sœur.
- Mais qu’est-ce qu’elle est obsédée cette louve ! s’exclama Ayna tandis que je descendais du cheval. Ça va, tu t’amuses bien à tendre tes petits pièges minables juste pour casser une épée ?
- Silence, gamine bâtarde ! gronda Noscera. C’est entre Elvyr et moi !
- Et ça y est..., grommelai-je. Je suis certaine que même si je te promets sur la santé de ma sœur qu’une fois le Vortex détruit je libèrerais l’âme de Claria de notre accord, tu ne renonceras pas.
- Jamais ! cria la worgen. Tu ferais mieux de te préparer à me tuer, parce que moi je ne retiendrai pas mes coups !
Je n’aurais pas eu une furie devant les yeux, j’aurais pris le risque de les lever au ciel pour exprimer mon agacement face à sa persistance presque fanatique. Sans qu’elle attende de réponse, elle chargea. Je préparai mon épée, contra sa première attaque, puis me préparai à riposter et mettre un terme à cette lutte idiote.

[Pdv M] Je suivis Naëlis et Darkena au manoir. La tension retombait à peine, et je sentais mieux les quelques blessures que j’avais à présent, mais sans avoir sommeil. Je pinçai les lèvres en me souvenant de mes nuits blanches où Americ redoublait de force ses coups pour me forcer à rester éveillée. A côté, là, j’étais en forme.
-A qui comptes-tu faire appel ? demandai-je à Naëlis qui alla chercher une bassine de cuivre dans un coin pour la remplir d’eau. Et pourquoi de l’eau ?
-C’est absolument et totalement primordial, déclara-t-elle gravement.
L’étincelle de malice dans son regard ne m’échappa pas, et je levai les yeux au ciel quand je la vis se laver le visage et les bras.
-Je ne vais pas recevoir du monde ici dans cet état. Tu devrais faire pareil, très chère ; tu as les joues aussi noires que tes cheveux…
Elle enchanta un lien de chanvre pour en faire un élastique convenable tandis que je rinçais sommairement mon visage. L’eau froide me fit du bien, et j’attachai rapidement ma chevelure.
-C’est bon, maintenant ? Où tu veux aussi changer de robe ?
Naëlis soupira, l’air navrée, puis sembla enfin se concentrer. Elle esquissa de petits pas de danse dans la pièce où nous étions, cherchant sans doute où elle pouvait le mieux sentir les lignes arcaniques. Enfin, elle s’arrêta. Ses paumes dessinaient des mouvements brusques dans l’air, comme si elles attrapaient au vol des filaments de nuage ; une lueur apparut au bout de quelques minutes devant elle, puis l’air se troubla, et enfin un portail se créa. Elle recula, satisfaite.
Darkena, derrière moi, avança d’un pas ; elle me doublait d’une bonne tête, donc voyait très bien, mais semblait impatiente.
Au bout de trois ou quatre minutes, une forme émergea du portail. J’identifiai rapidement un sin’dorei. L’homme avait une prestance et une carrure qui me firent incliner courtoisement la tête, quand bien même j’en ignorais tout. Une robe chaude, rouge et or, l’habillait, scintillante de magie par endroits ; ses longs cheveux rubis étaient retenus par un simple anneau de métal. Le regard rouge de la traqueuse brilla davantage en le fixant, et il se permit un léger sourire en la regardant. Comme s’il ne pouvait pas s’en empêcher, il la prit par la main.
-Salutations, Naëlis – c’est bien votre nom ? demanda-t-il à l’arcaniste.
-Oui, oui. Il n’y a pas une deuxième personne qui devait vous accompagner ?
-Si, elle ne devrait pas tarder, elle était avec moi.
Comme il disait cela, une silhouette sortit du portail, puis une seconde. Naëlis referma le passage en quelques secondes et sourit, satisfaite ; je haussai les sourcils en comprenant qui j’avais face à moi.
C’était une elfe de la nuit, sans aucun doute, même si je n’en avais quasiment jamais vu. Je dus lever le menton pour observer son visage. Le regard félin, encadré de marques mauves, l’air calme et alerte, elle ajustait rapidement dans son dos un carquois elfique. Son corps était gainé d’une tenue souple et de bonne facture. Une longue chevelure argentée était vaguement tressée dans son dos. Je cillai en voyant l’énorme félin qui l’accompagnait ; il renifla vers moi, sans doute intrigué par le sang qui tâchait mes vêtements.
-Salut, Lil’, dit Darkena avec un immense sourire.
-Ishnu’alah. Je ne serais pas contre un résumé de la situation, ta lettre était plutôt alarmante.
-Elvyr et la demoiselle que tu vois là, Melrenna, se sont lancés dans la chasse aux restes du Culte. On vient juste d’exploser le type qui en avait repris les rênes, et ça ne s’est pas fait sans mal.
-Mais ce n’est pas réglé, devina la chasseresse en voyant la mine sombre que j’arborais.
-Non, comme tu dis. Tu sais, le type dont on avait retrouvé le nom dans la correspondance d’Armantus ?
-Purgemort, non ?
-Oui. Il a… un plan dément pour éradiquer Fossoyeuse, Lillenta. Il est après un artefact qui permettrait ça, et vient d’enlever l’ingénieur qui pourrait le finaliser. Je ne te cache pas que ça va mal du coup. Bon, moi à la base, j’étais engagée pour tuer Mel, mais je me suis ravisée.
Elle me sourit. Lillenta se massa les tempes un instant sous l’afflux d’informations.
-Qui est présent ? Tu sous-entendais que…
-LIL !
Reconnaissant la voix de Lanval, je ne bronchai pas. L’homme arriva à grandes enjambées, éclata de rire en serrant l’elfe contre lui. Je me raidis, mais elle lui rendit brièvement son étreinte en souriant un peu.
-C’est cool que tu sois là. Lunev n’est pas avec toi ? On ne serait pas contre des renforts côté soins…
-Elle n’était pas avec moi et Orionax.
-D’accord. Tu devrais venir dehors que je t’explique ce qu’on ne t’a pas encore dit.
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