Azeroth Adventurers' Chronicles
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 Chapitre 31 : Derniers préparatifs

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AuteurMessage
Lil
Admin
Lil


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Feuille de personnage
Race: Kaldorei
Classe: Prêtresse de la Lune
Occupations: Défendre, soigner

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MessageSujet: Chapitre 31 : Derniers préparatifs   Chapitre 31 : Derniers préparatifs EmptyMer 26 Aoû - 13:30

[Pdv M] Quand je repris un peu conscience, le jour se levait. Une main dotée de trois doigts, bleue, me tendit de l’eau ; c’était donc Tylna qui avait aussi tout entendu. Elle ne me dit rien, se bornant à me regarder boire. Au bout de cinq minutes de silence, j’esquissai un sourire dans sa direction.
-Je désespérais de te voir un jour sourire comme ça, lança-t-elle.
Elle se releva et sortit ; j’étais seule… Non. Je m’adossai au mur, et la réprouvée face à moi fit de même. Un goût amer envahit ma bouche, serra ma gorge.
-Je suppose que pour moi, c’est fini, dis-je à voix basse.
-Les crises, j’espère, répondit Iriveni d’un ton égal. Ta formation, pas du tout, on va enfin pouvoir attaquer les choses sérieuses.
-Les… les choses sérieuses.
Elle sourit brièvement.
-Tu sembles avoir passé un cap. Si tu peux à présent maîtriser, discipliner tes émotions, oui, on va attaquer les choses sérieuses.
Elle se leva à son tour ; je fis de même, mais ne la suivis pas quand elle sortit de la pièce, tentant de remettre de l’ordre dans mes pensées. Avant que je ne puisse retrouver l’endroit et l’envers de ma vie, quelqu’un d’autre entra.
Elvyr. Son expression un peu fatiguée mais soucieuse me fit immédiatement savoir qu’il était au courant. Tant mieux. Jamais je n’aurais pu répéter ce que j’avais dit.
-Des nouvelles ? demanda ma voix cassée.
Il haussa légèrement les épaules.
-On se prépare. Apparemment, Zendaren n’envisage pas de destruction du Culte sans feux d’artifice.
Nous soupirâmes de concert ; finalement, Elvyr fit un pas dans ma direction et me serra brièvement contre lui. Le geste me surprit, mais n’éveilla pas chez moi d’envie de partir à toutes jambes ou de lui sauter à la gorge, un heureux progrès. Il semblait si las que je remis mes questions à plus tard et me contentai de marcher à son côté en sortant de la pièce. Avisant Luntra et Reg’jin dans un coin, j’allai à leur rencontre.
-Je te dis qu’on peut lui faire confiance. On va bien devoir engager l’Alliance, comme c’est parti, elle au moins je sais que c’est pas une humaine comme les autres.
-Reg, écoute. Elle reste une commandante de l’armée ; ses supérieurs peuvent être avertis avant que nous ne puissions…
Je m’éclaircis la voix.
-Salut, Melrenna, me dit le troll en me vrillant du regard. Comment ça va ?
-Bien, répondis-je simplement. Vous parlez de quoi de beau ?
Mes deux camarades se regardèrent avant de baisser d’un ton.
-On parle de Sylvanas à l’origine, dit lentement la chamane. Elle semble apporter un sacré coup de main contre l’orc que nous apprécions tous tellement, mais on s’interroge sur ses motivations.
Elle paraissait calme mais un peu soucieuse. Etrangement, aucun sentiment de malaise ou d’envie de me mettre sur la défensive ne vint me déranger. Je connaissais ce peuple de morts-vivants. J’en appréciais certains, même. Mais à part une corde à mon arc et une parenthèse nécessaire dans ma vie, ils ne représentaient rien d’essentiel.
Je ne voulais pas spécialement être une morte-vivante. Ne le voulais plus. J’avais vu Darkena, qui était sous cette forme sans avoir juré loyauté à la Dame Noire – d’ailleurs, c’était un mystère complet pour moi. Je voulais encore avoir droit d’évoluer avec mon corps, grandir.
-Elvyr ! appela une voix derrière moi.
Je me retournai, en même temps que le Chevalier qui était déjà à une vingtaine de mètres de là. C’était justement la traqueuse qui l’appelait, un petit sourire aux lèvres.
-Orionax m’a déjà envoyé sa réponse. Il est en route et il n’est pas seul. J’ignore quand il arrivera.
N’y comprenant rien, je tournai les talons et les laissai. Je croisai Naëlis, la mine fatiguée, et Mordaelan qui riait aux éclats sans que j’en sache la raison, Viulia soupirant derrière lui. Finalement, je tombai sur Reveli, penchée sur une carte. Elle était seule dans la pièce où j’entrai ; un rayon, par une fenêtre, tombait sur sa chevelure dorée et éclairait ses mains jointes.
La draeneï avait les lèvres serrées ; silencieuse, je la regardai tenter, encore une fois, de prier.
 
[Pdv E] Encore un jour de passé sans que les éclaireurs ne repèrent le troupeau de la Cendre Sanglante à proximité. L’attente était souvent insoutenable de notre côté, j’avais hâte d’en finir même si je ne savais pas exactement ce qui allait se passer une fois Ymeron et ses suivants mis hors de la circulation. Les préparatifs promettaient quand même un sacré spectacle. Zendaren voulait que Sanglune et moi fassions équipe pour nous occuper du mort-vivant d’Ayna.
En parlant de la nécromancienne, celle-ci était maintenant hors de sa cellule et semblait parfaitement adaptée à sa nouvelle situation en collaborant avec nous. Rien ne pouvait laisser imaginer qu’il serait possible qu’elle nous trahisse, même si j’allais ouvrir l’œil avec bien d’autres. Melrenna allait être aux aguets en permanence, c’était certain. Je vis dans son regard qu’elle ne la lâcherait pas du regard, lorsque nous lui demandâmes, avec Tylna, Zul’tjar et Ayna, de préparer la production qui allait détruire l’horreur qu’était devenu Ymeron.
- Vous voulez un effet spécial sanglant ? demanda tout naturellement Ayna. Le corps d’Ymeron est instable et ça va finir par arriver, alors... si ça vous inspire je peux travailler là-dessus.
- Oh, j’aime l’idée fillette ! applaudit Zul’tjar. En plus avec la Préparatrice Sombrelance on a de quoi produire de la bombe.
- Zendaren ? fis-je en regardant le mort-vivant.
- Pourquoi pas, acquiesça-t-il. Il va falloir donner un exemple convainquant et mémorable pour les prochains imbéciles qui auront envie de créer des cultes nihilistes dans le genre de la Cendre Sanglante.
Beaucoup approuvèrent l’idée, d’autres étaient moins confortables avec l’aspect sanglant. Genshan et Viulia échangeaient fréquemment des regards qui montraient qu’il y avait vraiment des fois où ils se demandaient s’ils n’auraient pas dû refuser de venir avec une telle compagnie. Avec tout le sang que je répandais perpétuellement ce n’était pas l’idée qui me dérangeait ; là encore, c’était le fait qu’une adolescente à l’air si innocente puisse la lancer aussi légèrement au milieu d’une discussion.
Heureusement pour moi, j’avais la possibilité de sortir dans Gilnéas pour aller apaiser ma soif de sang, et Sanglune m’accompagnait comme elle en avait besoin elle aussi. Cela fut un bon moyen d’en apprendre plus sur cette étrange créature dont j’avais vraiment peu entendu parler, au cours de cette chasse au vivant. Dès le départ, je savais qu’elle n’avait pas l’air d’apprécier la Horde, vu qu’elle insista pour qu’on aille attaquer un petit campement isolé comportant des soldats en guérilla dans la région. En progressant, j’appris qu’elle n’en avait vraiment qu’après les réprouvés.
- C’est à cause d’une histoire personnelle dans le continent ? demandai-je. Ce qui expliquerait que tu puisses travailler avec Zendaren malgré tout.
- Zendaren n’est pas un réprouvé... Vouloir adhérer à ce mensonge que ces vermines sont une race à part est juste absurde, il s’agit d’un ramassis de cadavres ambulants qui ne savent rien faire d’autre de leur maudite vie que de se prosterner en face d’une elfe avec une grosse poitrine décomposée et d’infliger de la souffrance autour d’eux. Et je ne prétends pas que mon camarade fait exception à la règle sur le dernier point, nous savons tous les deux que c’est faux.
Décidément, elle me plaisait avec ses allures de militaire, la tête bien haute et le ton condescendant... Je pouvais toujours saluer ses capacités de combattante indéniables alors que nous tombions sur deux soldats qui s’étaient écartés de leurs camarades. Pendant que j’affrontais mon adversaire avec mon épée runique, elle tranchait dans l’armure du sien à l’aide d’une puissante hache qu’elle maniait avec aisance. Vu qu’elle avait mentionné venir des Grisonnes pendant notre marche, je me pris à avoir une petite réflexion sur cette capacité et le fait que les humains vivant là-bas étaient quasiment tous des bûcherons.
Les deux membres de la Horde vaincus au combat, j’étais un peu plus apaisé, même si la mélancolie ne partait cependant pas. J’avais du mal à comprendre pourquoi, d’habitude le manque de sang me mettait dans cet état-là mais à présent... j’étais rassasié, mais mon esprit était continuellement fatigué.
- Qu’en dis-tu, qu’on s’occupe du reste ? lança Sanglune. Ces orcs et réprouvés ne sont jamais que des parasites dans cette région.
- Non merci, ce n’est pas la peine d’attirer l’attention de la Horde dans ce coin perdu quand on va avoir tout un tas d’ennemis sur la figure très bientôt.
- Hm... Et tu as l’air d’en avoir eu assez également. D’accord, une pause pour eux.
Rengainant nos armes, nous reprîmes le chemin vers le manoir caché ; cette fois-ci elle reprit forme humaine pour invoquer un destrier de la mort au lieu de courir ventre à terre. Ce n’était pas arrivé bien souvent. Combattre avec elle avant de devoir affronter Ymeron nous rapprochait quelque part, ce qui était signe qu’on risquerait moins de s’emmêler les pattes lors du moment venu. C’était presque dommage qu’elle soit une ennemie parce qu’elle était la partenaire de Zendaren.
- Est-ce que ça te dérange vraiment de devoir vous allier avec Zendaren ? demanda-t-elle sur le chemin. Nous avons plusieurs ennemis en commun, et la nécessité de nous entraider.
- Il a blessé ma sœur, et il menace ceux qui sont comme moi juste parce que nous ne correspondons pas à sa vision fanatique du monde. As-tu au moins pensé au fait qu’il va tenter de te tuer un jour à cause de ces idées ?
Un coin de ses lèvres se replia, signe qu’elle était contrariée. Elle répliqua cependant qu’il faudrait bien qu’elle quitte cette vie un jour, et que si cela devait arriver elle serait satisfaite que son camarade parvienne à la délivrer de cette souffrance sacrilège à laquelle on l’avait condamnée en dépit du don qui devait la protéger ainsi que ses compagnons sacrifiés afin de trouver la faille.
- Tu es très intelligent, dit-elle alors que nous approchions. Tu dois bien être conscient que nous n’allons pas pouvoir rester ainsi éternellement. Nous avons été ramenés dans le monde des vivants par la force, pour un seul but: mettre fin à la vie. Je refuse de vivre pour cette raison seulement, mais il est nécessaire que nous fassions des sacrifices pour ces lames runiques et nos âmes torturées.
- Oui, soupirai-je, tant qu’il y ait des crapules à tuer avant qu’ils ne commettent plus de dégâts...
- C’est bien pour cela qu’on peut nous tolérer, me coupa-t-elle. Nous pouvons servir de bourreaux et débarrasser les contrées de petits criminels et éviter à tous ces vivants embarrassés de morales de décider d’agir pour eux-mêmes. Mais nous n’appartenons pas à leur monde.
- Encore et toujours le même discours.
- Je dis cela pour toi Elvyr. Tu n’es pas obligé de t’isoler du reste du monde pour autant. Tu peux avoir des amis, de la famille dont te soucier, c’est normal pour nous. Il me reste encore un petit frère en vie, et si nous nous retrouvions je ferais tout pour le protéger, comme tu le fais avec Lædera. Mais cette elfe de la nuit, franchement... est-ce que tu penses vraiment que c’est ce qu’il y a de mieux pour vous deux ?
- Ce n’est pas tes affaires.
Et dire que je commençais à la trouver sympathique. Je savais que dès que le fait que j’étais attiré par Lillenta et réciproquement allait être découvert, les embarras allaient commencer. Déjà qu’il y avait Mordaelan qui se moquait de moi, Sanglune s’y mettait également pour renforcer les doutes que j’avais à ce sujet. Le pire, c’était que je sentais qu’elle avait raison quelque part.
- Ce n’est pas une relation durable, continua-t-elle sans flancher. Vous venez de deux mondes bien trop différents... et si cela ne se limitait qu’à la vie et la mort, encore.
Je fis accélérer ma monture, énervé par son discours qui sonnait comme une mise en garde bien trop réaliste à mes oreilles. Pourtant, je ne me sentais pas capable d’abandonner Lillenta ainsi. Pour la première fois depuis longtemps, je m’étais senti vivant en sa compagnie, je voulais retrouver ce sentiment à nouveau. Et jamais auparavant je n’avais autant détesté ma condition de mort-vivant. Je haïssais plus que jamais ceux qui m’avaient arraché ma vie, condamné à une existence infernale jusqu’à ce que j’en aie enfin assez et que j’y mette fin moi-même.
 
[Pdv M] L’attente était insupportable pour quasiment tout le monde. Mon seul exutoire était désormais mes cours avec Iriveni. Plusieurs de nos camarades demandaient régulièrement à y assister, ce qui l’agaçait légèrement ; mais pour une fois, elle n’avait pas refusé ce matin-là, et nous étions loin d’être seules.
Cette fois-ci, pas d’exercice visant à l’évacuation de tout sentiment ou à la maîtrise des ombres. D’après elle, j’étais naturellement douée pour ça et l’invocation des ombres que je faisais était déjà meilleure que celle que j’opérais quand elle m’avait rencontrée.
Tylna en s’asseyant à genoux arborait un grand sourire, ce qui me fit froncer les sourcils. J’eus immédiatement l’explication.
-Vous allez servir à quelque chose, annonça nonchalamment mon mentor à la ronde. Tout le monde debout.
Certains m’interrogèrent du regard, sans que je puisse leur dire ce que la morte-vivante avait en tête. Personne n’osa résister à l’autorité d’Iriveni ou il fallait le croire ; elle plaça tout le monde sur quelques rangées éclatées. Je la regardai, perdue.
-Très bien, on va voir un peu comment tu te débrouilles avec une bombe fumigène, Melrenna.
Elle me tendit un petit objet rond et blanc, qui tenait bien dans la main, compact, léger. Je pourrais aisément le ranger sur moi.
Elle le reprit le temps de m’indiquer plusieurs gestes de base pour le lancer, après m’avoir expliqué le fonctionnement de la bombe.
-Tylna a tenu à aider pour la réalisation de celle-là, indiqua Iriveni. Si c’est satisfaisant, je parlerai sans doute avec elle pour d’autres choses.
Ah, du travail pour mon amie. Bon, autant ne décevoir personne. Quelques-uns autour de moi commençaient à froncer les sourcils ; Iriveni profita du fait que l’attention était focalisée sur moi pour se fondre dans les ombres.
Je sentis son attaque venir de ma droite autant par instinct que par pratique. Ça devenait vraiment intéressant. Totalement concentrée sans être raidie, j’esquivai avec facilitée le coup et exécutai un saut pour en éviter un second tout en retombant de façon à lui barrer le chemin ; ma jambe gauche rata son bras de peu. Au moment où elle jaillit des ombres pour lancer une dague sur moi, je jetai la bombe.
En moins d’une demi-seconde, un nuage épais de fumée s’était formé autour de moi, sur plusieurs mètres, une petite dizaine sans doute. De drôles d’étincelles vertes scintillaient dedans.
-Tylna, demanda la voix d’Iriveni au-delà de la fumée grise qui amusait certains et inquiétaient d’autres, tu testes ta préparation ?
La trollesse sortit de la brume, sa silhouette devint très trouble. Je distinguai cependant ses mains préparer un sort et le lancer vers nous.
Elle dut se baisser parce que quelque chose le renvoya d’un coup dans sa direction.
Tylna éclata de rire ; tout le monde sortit de la pièce le temps que la fumée se dissipe.
-J’ai pas fait une bombe fumigène ordinaire, avoua-t-elle. Les sorts agressifs venant de l’extérieur sont renvoyés. Bon, je promets rien si quelqu’un comprend le fonctionnement et explose mon truc, et faut faire attention à pas que les ennemis se planquent dedans. Mais pour un effet de surprise, c’est assez sympa.
-Tu comptes faire ça avec Ayna ? demandai-je, suspicieuse.
-Oh, on a presque fini. Ça part du même principe, mais c’est plus complexe. On cible pas tous les sorts offensifs mais ceux d’Ymeron spécifiquement, qu’Ayna connaît bien ; et on va faire un renvoi à l’infini avec amplification ; au summum du processus, avec l’autre abruti de mort-vivant qui va pas avoir le temps de comprendre et tenter de se défendre ou de foncer, on va exploser le salon ma grande.
Je déglutis, sans être sûre d’avoir tout compris. Iriveni m’accorda une pause rapide et je m’éloignai pour aller boire un peu, accompagnée de Lanval qui se rendait aussi en cuisine. Le worgen me lança un regard calme, pétillant ; j’hésitai. J’aurais voulu parler à Elvyr, mais je n’osais pas le déranger avec mes questions.
-Tu es déjà une Voleuse, tu sais, me dit soudain l’homme face à moi. Maintenant que tu vas mieux, tu…
-Je vais mieux ? le coupai-je. Comment ça ?
-Genshan n’a répété à personne d’autre qu’à Elvyr ce que tu lui as dit, me rassura-t-il. Mais on voit tous le changement. Tu es moins sur la défensive – bien que toujours autant sur le qui-vive. Bref, je disais juste que tu es douée. Tu vas y arriver sans souci.
-Merci, finis-je par dire sans savoir qu’ajouter. Lanval, je peux te poser une question ?
-Je t’écoute.
-Qui est Lillenta ?
Le worgen soupira et souffla un petit rire désabusé.
-Lillenta est une elfe de la nuit que j’ai connue il y a un bon moment. C’est ma sœur, ma meilleure amie, appelle ça comme tu voudras.
-Et elle et Elvyr…
-Sont devenus assez proches lors du voyage. Notre chère kaldorei a surpris du monde en faisant une fixette sur ton mort-vivant de grand frère, mais j’ai reçu une lettre d’une amie draeneï il y a un moment et elle y évoquait son cas. Apparemment, Lillenta a changé et évolué. Elle est sans doute passée de jeune à adulte pour son peuple.
-Pourquoi évolué ? demandai-je, perdue. Tu veux dire qu’elle n’aime plus Elvyr ?
-Ouh, ça, ça m’étonnerait beaucoup. Non, mais… mettons qu’elle n’a pas eu une vie des plus simples. Alors en plus tomber amoureuse de quelqu’un d’opposé à sa culture… Elle a dû sans doute se remettre en question. Passer un tournant.
Je hochai la tête ; ça, je pouvais comprendre.
-C’est une Chasseresse, aussi, ça c’est à préciser, sourit Lanval. Son familier est une grosse panthère qui s’appelle Tempête.
-C’est quel genre ? interrogeai-je, curieuse.
Quel genre de femme pouvait donc intéresser Elvyr ? Je me sentis ridicule mais je voulais quelqu’un que j’appréciais pour lui.
-Lillenta ? Elle est calme, ouverte d’esprit. Quand tu la connais un peu, tu sais qu’elle a aussi un côté spontané… Bref. Tu verras bien le jour où elle se ramènera.
Il s’étira ; pensive, j’opinai et ressortis.
 
[Pdv Ex] Miyon avait l’impression que sans un objectif crucial en jeu, elle se serait  déjà endormie pendant le discours fanatique et barbant d’Ymeron. Elle peinait à comprendre comment est-ce que les autres faisaient pour hocher la tête d’un air convaincu à chacune de ses paroles et l’acclamer, mais il fallait bien qu’elle et Scapetis fassent de même pour ne pas être repérés en plein milieu de ce troupeau de mushan abrutis.
Elle s’était déguisée en homme pour cacher son physique de pandarène, qui aurait vite été montré comme une anomalie par les autres. En ogre, plus précisément, et il fallait croire que c’était très réussi vu que les autres n’avaient pas l’air de repérer quelque chose d’anormal à distance. Scapetis avait aidé à construire le déguisement avec des effets d’illusion d’optique, et celui-ci se tenait à côté de ses pattes, également en costume de sectateur.
Ymeron et les lieutenants le croyaient encore dans sa cellule, gardé par un paquet de gardes ; s’il devait jamais revenir dans son taudis perdu dans le désert, il aurait une drôle de surprise de les voir tous noyés dans leur sang.
Finalement, la lieutenante humaine désigna ceux qui allaient attaquer de front le manoir et les survivants. Miyon et Scapetis n’en faisaient pas partie, mais cela pourrait jouer à leur avantage : le Culte avait là un beau stock d’armes...

Ce serait tellement dommage si quelqu’un venait y toucher sans prendre la peine de consulter leur manuel d’instructions.
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Chapitre 31 : Derniers préparatifs
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