Azeroth Adventurers' Chronicles
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 Chapitre 25 : Désordre à Dalaran

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Lil
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Lil


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Feuille de personnage
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MessageSujet: Chapitre 25 : Désordre à Dalaran   Chapitre 25 : Désordre à Dalaran EmptyMer 15 Juil - 15:57

 [Pdv E] Un cadavre fumant tomba soudainement des plus hautes fenêtres de la tour, nous indiquant que la bagarre avait déjà commencé. Tandis que des gardes commençaient à approcher pour voir ce qui se passait, Ardyel et moi nous précipitâmes à l’intérieur pour retrouver Lædera et Lanval, qui allaient certainement avoir des problèmes. Ayna était déjà en haut du grand escalier, courant vers le portail qui servait de raccourci pour le Salon Pourpre. Une poigne de la mort l’empêcha de nous devancer et d’avoir le temps de préparer un piège de l’autre côté.
La nécromancienne se réceptionna très bien malgré le sort, et ne semblait pas tellement paniquée ni en colère, ce que j’avais fait semblait plus l’ennuyer.
- Oh, dommage, dit-elle en époussetant sa robe. Cette fois je n’ai pas vraiment envie de jouer.
Ardyel tenta de lui régler son compte avec ses sorts arcaniques, mais découvrit en même temps que moi que la demi-elfe était très agile et avait de bons sorts de protection face à la magie. Dès que la haute-elfe eut terminé ses salves, elle répliqua avec ses propres sorts, bien plus dévastateurs, qui envoyèrent mon alliée cogner la rambarde plus loin.
Je me préparai à attaquer Ayna, bien que je sentis cependant une sorte de gêne à l’idée qu’elle puisse être blessée. Son image de jeune fille candide, fragile donnait très difficilement l’envie de vouloir la découper en morceaux, même pour moi. Pourquoi est-ce que je réagissais comme ça, j’avais pourtant quitté ce rôle ridicule d’amoureux !
- Pardon, dit-elle comme je lui bloquai le chemin vers l’escalier. Les autres doivent m’attendre en haut.
- C’est bien pour ça que je ne préfère pas te laisser passer.
- Oh, enfin Elvyr, tu ne vas pas me frapper ! fit-elle d’un ton plaintif extrêmement convainquant.
Une vague givrée vint la propulser en arrière, mais je me sentis regretter ce geste juste après. Pourquoi est-ce que ça m’arrivait maintenant ? J’étais décidément énervé contre moi-même, étais-je un Chevalier de la mort ou non ?! Je n’allais quand même pas me prendre d’affection pour la fille d’un psychopathe, une nécromancienne qui jouait clairement avec moi ! Elle avait dû me lancer un sort, c’était impossible que je devienne aussi faible !
Maintenant qu’elle se relevait, Ayna semblait plus prête à passer aux choses sérieuses, un sourire bizarre traversant son visage. Ses yeux brillaient avec autant de folie que ceux de Tirash’kor, ce qui me permit au moins d’avoir une bonne raison d’attaquer. La demi-elfe me fit vite comprendre que je perdrais mon temps à chercher à l’attaquer avec ma lame, comme elle était très rapide et parvenait à mettre assez de distance entre nous deux pour me lancer ses sortilèges. Je dus me résoudre à un duel de sorts, chose que je n’avais pas fait depuis très longtemps. La glace et l’ombre volèrent l'une contre l'autre, abîmant tout ce qui était autour de nous.
Claria était également présente, utilisant sa magie protectrice sur moi, renforçant mes sorts runiques et tentant de déstabiliser Ayna avec des pointes mentales. La nécromancienne tint bon un long moment, avant de rompre l’échange et de tenter de s’enfuir. Je parvins à la restreindre avec des chaines de glace, l’empêchant à nouveau d’utiliser les escaliers. Cette fois-ci, elle semblait avoir moins envie de rire et affichait un air de petite fille, furieuse de perdre à un jeu, en s’agitant pour se libérer des entraves.
- Non ! Non ! NON ! Je ne vais pas perdre contre vous deux ! C’est pas juste !
J’avais clairement une ouverture pour la tuer. J’hésitais bien trop à la saisir. Je finis par vouloir me contenter d’un sort pour l’assommer en l’asphyxiant, un compromis plus arrangeant tant que je ne parvenais pas à comprendre quel genre de blocage m’avait été imposé, alors qu’il s’agissait de la fille d’un monstre que je connaissais trop bien devant moi, qu’elle était dangereuse. Ayna se débattit, criant comme une possédée en tentant de se libérer de mon sort. Elle avait une très bonne capacité de résistance, ce qui rendait vraiment les choses difficiles. Pendant un long moment, je luttai pour la forcer dans l’inconscience tandis qu’elle se battait de son côté, puis elle fit une dernière tentative, désespérée mais qui aurait très bien pu réussir.
- C’est moi qui soumets les morts-vivants ! rugit-elle férocement en lançant son sort.
Il fallut que je cesse mon incantation alors que je sentais sa magie de l’ombre chercher à s’insérer dans mon esprit, prendre le contrôle. Pendant un instant, tout devint flou et assombri autour de moi, seule la douleur subsistait tandis que la présence furieuse d’Ayna tentait de passer à travers mes défenses. Cependant, elle ne devait visiblement pas savoir que son père avait déjà tenté ce qu’elle avait fait, et qu’il lui avait fallu des semaines pour réussir, obligé de m’enlever ma mémoire afin de me soumettre.
- Je ne me soumets à personne ! répliquai-je.
Cette fois, je saisis ma chance, bondissant sur la nécromancienne qui était encore en train de tenter d’imposer son esprit dans le mien. Elle n’eut pas le temps de réagir que je l’assommai promptement, achevant son incantation sombre. Alors qu’elle tombait contre moi, j’essayai de prendre un moment pour me rétablir, son dernier sort ayant été pas mal éprouvant. Elle n’était pas aussi puissante que son diable de père, mais elle avait autant de potentiel. Fallait-il vraiment la laisser en vie, avec le risque qu’elle devienne aussi monstrueuse et redoutable que lui ? Ma réponse était évidemment que non. Je ne parvenais cependant toujours pas à me résoudre à la tuer, comme ça. Pourquoi ?
Je pris soudainement conscience d’un autre son très inquiétant, un cri qui résonnait en échos au-dessus de moi. Levant la tête, je découvris une sphère d’ombre électrifiée... Claria avait été affectée par les sortilèges d’Ayna !
 
[Pdv M] Je dus brutalement me plaquer contre un mur et renforcer mon camouflage lorsqu’une patrouille me dépassa en courant. Par chance, pressés, ils ne firent pas attention à qui courait derrière moi dans une allée.
Par chance…
J’entendis des cris d’alerte, et en voyant une mince colonne de fumée jaillir d’un bâtiment au loin, je me mis à courir dans cette direction, dépassant la patrouille. Je gravis plusieurs degrés, continuant ma course jusqu’à me retrouver face à un spectacle étrange : Elvyr était là, tenant une Ayna inconsciente, bras tendus vers Claria qui se débattait dans un carcan noir et brumeux. Bon, il allait sûrement enfin achever cette elfe effrayante et tout s’arrangerait. Je me montrai finalement ; il eut un instant de confusion devant mes yeux, puis sembla me reconnaître.
-Les autres arrivent, jetai-je, mais vous allez vous prendre la garde avec. On va devoir se barrer le plus vite possible.
Sans attendre de réponse, je continuai de courir pour parvenir aux degrés supérieurs et retrouver la sœur d’Elvyr. Par précaution, je trempai mes dagues dans un poison classique avant de me faufiler encore une fois près de la source du tapage.
 
[Pdv E] Je parvins à contenir les sorts agressifs de Claria le temps que Melrenna puisse passer, avant de reporter mon attention sur mon amie transformée. Elle avait l’air d’avoir perdu tout repère, lançant des décharges d’ombre hasardeuses. Je me dépêchai d’aller me placer près d’Ardyel qui reprenait lentement conscience, en préférant prendre Ayna avec moi pour la garder à portée au cas où elle se réveillerait.
D’autres de mes camarades arrivèrent, cette fois-ci Genshan et Luntra.
- Ça commence à devenir le chaos dehors ! s’exclama le tauren. La garde est sur nos talons, ils croient à une attaque de la Horde... Par An’she qu’est-ce que c’est que... Non ! Claria ?!
- Elle a été affectée par un sortilège d’ombre, dis-je. Pouvez-vous m’aider ?
Le Marche-Soleil regarda rapidement Luntra, qui hocha la tête. L’orque sortit ses totems et les ancra dans le carrelage, se préparant à lancer des sorts avec Genshan. Ils seraient plus efficaces que moi qui n’avait aucune capacité pour dissiper la corruption, plus pour la répandre. Mes deux camarades lancèrent des sorts qui vinrent heurter la bulle noire autour de l’esprit de la jeune fille, qui grésilla en réponse et commença à se déplacer, jetant encore plus d’éclairs d’ombre dévastateurs.
- Claria ! criai-je quand Luntra faillit se faire toucher. Ne les attaque pas, ils essayent de t’aider !
- J’ai mal... J’en ai assez de cette souffrance... J’en ai assez de cette existence...
Sa voix semblait vraiment douloureuse. Viulia m’avait bien prévenu que Claria ne pourrait pas rester plus longtemps liée à mon épée, que ça la détruirait. J’aurais cependant préféré que ça n’arrive pas avant que cette crise soit finie, que nous puissions au moins avoir le temps de parler de son départ... Ce n’était cependant pas le moment de songer à briser le lien, alors que son âme était perdue et torturée, ça ne ferait qu’aggraver les choses. Il allait falloir la ramener vers un état plus stable puis s’occuper de notre situation avant tout.
Comme s’il n’y avait pas déjà assez de problèmes dont s’occuper, mes compagnons suivants entrèrent avec des gardes du Kirin Tor et du Concordat Argenté à leurs trousses. Nous nous mîmes en formation pour défendre Genshan et Luntra le temps qu’ils aient ramené Claria à son état normal. Les forestiers et les mages étaient redoutablement bien entraînés pour vaincre tout intrus dans leur ville, dès le début nous savions que ça n’allait pas être simple. Même si nombre d’eux furent balayés par les balles de Mordoeil et des sorts, d’autres passaient à travers et vinrent croiser le fer.
Une explosion d’ombre vint nous offrir un répit en projetant les hauts-elfes et humains dans tous les coins, les assommant ou tuant les malchanceux.
- On voulait me laisser derrière pendant la bagarre ?! s’exclama Mordaelan qui marchait tranquillement au milieu du chaos avec Naëlis et Iriveni à côté.
- Tu viens de couper court à tout ça, dis-je. Ou si tu veux, il y en a une dans le Salon Pourpre juste au-dessus.
- Superbe !
- Elvyr, Melrenna y est ? demanda la Voleuse.
Je hochai la tête et la réprouvée accéléra le pas afin de traverser le portail, suivie par Tylna. Genshan et Luntra avaient finalement rendu à Claria son aura de lumière habituelle, et l’esprit était très ébranlé.
Avant que nous n’ayons pu avancer dans quoi que ce soit, d’autres arrivèrent. Cependant, ce n’était pas les gardes cette fois-ci. Parmi tous ceux de ce groupe je reconnus l’aberration de worgen morte-vivante de la Couronne de Glace, Zul’tjar... et Noscera, dont le regard devint plus féroce dès qu’elle me vit avec Claria. Que faisait-elle avec les alliés de Zendaren ? À moins que...
- Ça commence à bien faire ! gronda la Chevalier de la mort en face. Dégagez, notre camarade en haut est tout seul pour défendre l’ingénieur face à ces malades !
- Ça va ma grande, répliqua Mordaelan, nous avons également des amis en haut qui attendent notre aide !
 
[Pdv M] Quand j’arrivai enfin, je crus que j’étais encore plongée dans un mauvais rêve. Cinq personnes se battaient férocement contre Lanval et Laedera, qui faisaient équipe avec un second worgen que je ne connaissais pas. Derrière eux, un gnome transpirait, visiblement effrayé mais pas sur le point de tenter quelque chose. Sans doute celui après lequel nous courions depuis un moment… Soit je tentais de le sécuriser, soit je filais protéger mes camarades et me battre avec eux, déjà qu’ils étaient en sous-nombre. Mon choix fut rapidement fait. Je n’étais pas une protectrice. Et puis de toute façon, s’il se faisait tuer pendant la bataille, ce serait quasiment mieux pour tout le monde…
Toujours dans les ombres, je courus derrière un orc qui manipulait une arme étrange. Lanval, s’il se dissimulait admirablement bien dans les ombres et visait bien avec ses couteaux, avait dégainé deux lames que je ne lui connaissais pas. Récentes, visiblement, mais il était redoutable avec ; le premier qui tenta une frappe directe vers son amante en fit les frais. Je profitai de la distraction pour passer mon couteau sous la gorge de l’orc et l’égorger purement et simplement. Malheureusement, il sentit à temps l’attaque ; son coude s’enfonça brutalement dans mon ventre, me faisant hoqueter, mais le sang giclait déjà. Une rafale d’ombre l’acheva, tandis que je lacérais un autre en esquivant un maléfice de peu. Décidément, c’était serré. Et les gardes qui arrivaient en bas…
La porte derrière moi explosa soudain sur une bonne portion. La worgen qui avait assommé Elvyr, mais aussi Naëlis et Mordaelan entrèrent en coup de vent. Je grimaçai et m’apprêtai à attaquer l’étrange Chevalier, mais avant d’avoir pu tenter quoi que ce soit, elle leva son arme et arracha la tête de celui qui allait m’attaquer sur ma droite ; Mordaelan carbonisa le corps et l’arme, qu’un autre allait tenter de saisir.
-Qu’est-ce que…
Le seul qui semblait aussi perdu que moi était le gnome, à ce stade. Et là, je ne pouvais pas faire grand-chose. J’invoquai mon monde de ténèbres après m’être reculée, espérant comprendre. Si ceux que nous avions affronté la dernière fois semblaient faire alliance de circonstance avec nous, ils agissaient en revanche en amis avec le worgen inconnu. Je grimaçai. Dès que les restes du Culte seraient balayés, le gnome allait devoir choisir ou bien s’attendre à être capturé. Sans compter les gardes…
-Oh, vous, fermez-la ! s’exclama soudain Naëlis à l’adresse de quelqu’un. Dalaran croit à l’instant être victime d’une attaque de la Horde !
-Tu ne peux pas appeler ta tante ? lança Mordaelan d’un ton un peu trop décontracté.
-Et qu’elle soit bannie à jamais s’il ne lui arrive pas bien pire ?!
 
[Pdv E] Lorsque tous nous eurent rejoints, je m’assurai que nous avions traversé le portail sans laisser aucun de nos camarades derrière, puis m’occupai de le forcer à se fermer, nous isolant de la garde dans le Salon Pourpre. Les autres avaient réussi à soumettre le Culte, dont les corps gisaient au sol. Je songeai brèvement à Ayna qui était restée en bas, mais me dit que son sort n’était plus mon problème, que celui du Kirin Tor.
Nos groupes respectifs s’étaient reformés, et Scapetis Lectronum se tenait isolé de nous avec son camarade nain. Le gnome ne cessait de trembler et ouvrait de grands yeux apeurés ; il me fit penser à un lapin délogé de son terrier par une meute de chiens. En face de lui, nous étions déjà en train de nous disputer pour déterminer qui en méritait la garde, je m’attendais à ce que les armes et sorts finissent par se croiser très bientôt.
J’avais bien une revanche à prendre contre la worgen, mais il y avait deux personnes dont la présence me perturbait. Déjà, il y avait évidemment Noscera. Mais le plus étrange, c’était que Reignar se trouve à quelques pas de moi, vivant... et worgen. Mon ancien mentor aux armes ne cessait de me dévisager tristement, je pensai bien comprendre pourquoi. Je ne cessai de me demander ce qu’il pouvait bien faire ici, avec les camarades de Zendaren.
Au milieu de la dispute, nous fûmes tous surpris lorsque Mordoeil ouvrit soudainement le feu derrière le gnome, touchant et révélant un worgen Voleur très différent de Lanval. Miyon se chargea de le plaquer au sol pour qu’il ne cherche pas à embarquer Lectronum dans notre dos, mais les deux attaques mirent les nerfs de tout le monde à vif.
- À quoi bon tenter de raisonner avec des fanatiques qui croient justifié d’utiliser une machine impie et infernale pour arriver à leurs fins ! tonna Genshan. Vous ne voulez pas protéger ce gnome du Culte, vous voulez l’utiliser, ne cherchez pas à changer les mots pour camoufler vos intentions.
- Cessez de vous faire passer plus plus justes que nous, dit la worgen morte-vivante. Vous ne pouvez pas le prétendre, quand vous servez Sylvanas et ses laquais !
- Nous ne travaillons pas pour Sylvanas.
- Question alors, intervint Zul’tjar. Les trois réprouvés, s’ils sont pas avec Sylvanas, ils sont avec qui ?
- J’emmerde cette grosse morue d’elfe ! grommela Mordoeil. Il va falloir apprendre à vous calmer les gars, tous les réprouvés ne vont pas se jeter à ses pieds automatiquement. Je préfèrerai m’arracher la tête que de faire ça, ou je lui boufferai ses doigts de pied si on m’y force vraiment ! Cette folle et ses espèces d’emplumées m’ont tout pris, ma femme, mon frère... Raaagh ! Je la tuerai cette salope !
La plupart des worgen dans la pièce eurent un air appréciatif, s’apaisèrent légèrement par rapport au tireur. Iriveni tenta de leur expliquer le véritable problème de l’histoire, qui concernait le Vortex et les intentions de Zendaren. Elle enchaîna, rejointe par Luntra et Reg’jin, sur le fait que si le mort-vivant rebelle comptait attaquer les forces de Sylvanas, ils ramèneraient encore plus de leurs alliés dans ce conflit pour les en empêcher. Selon elle, une guerre se préparait, et ils auraient grand besoin du soutien des réprouvés autant que ces derniers.
- Vos histoires de politique ne m’intéressent pas quand des êtres qui cherchent à profaner l’équilibre naturel restent impunis, répondit la worgen. Lorsque j’ai recouvert mes sens après avoir été transformée en l’abomination que je suis, j’ai juré, avec Zendaren, de lutter tout le reste de mon existence contre ces monstres.
- Il y a un grand monstre dans le genre à abattre également, dit Reg’jin. Il se trouve en Durotar, et commence à prendre un peu trop de poids.
- Peu importe que vous ayez foi en quelque puissance de la nature ou la Lumière, que vous vous sentiez investis d’une mission, ça ne justifie pas l’utilisation d’un engin aussi abject que le Vortex des âmes ! s’exclama Ardyel. Cette chose doit être détruite, et nous ne pouvons laisser son ingénieur à la portée de quiconque cherchant à l’utiliser !
Un appel d’Olondir nous détourna de notre querelle, et nous découvrîmes avec surprise que Scapetis Lectronum prenait la poudre d’escampette... vers le balcon. Avec une agilité surprenante, le gnome bondit sur la barrière, jetant un regard apeuré vers le vide avant de nous faire face à nouveau. Je me dis que s’il sautait, ça réglerait bien notre problème, même de façon radicale.
- Vous ne comprenez rien ! hurla-t-il avec une voix larmoyante. Je ne veux plus avoir à faire quoi que ce soit avec cette chose ! J’aurais dû me tuer il y a bien longtemps pour l’avoir construite, j’aurais dû me faire exploser avec au lieu de m’enfuir comme un lâche ! Mais j’avais trop peur !
- Scap’ ! cria le nain. Ne fais pas ça mon pote ! Le demi-elfe peut te protéger !
- Et pour combien de temps ? Il y aura toujours des gens qui reviendront vers moi pour faire fonctionner le Vortex, le réparer, en faire un nouveau, mais je refuse ! Cette horreur ne sera jamais fonctionnelle, et je vais m’en assurer de suite... !
Avant qu’il n’ait eu le temps de sauter ou que qui que ce soit aie pu l’en empêcher, une poignée d’énergie impie surgit soudainement derrière lui pour l'agripper, le tirant brutalement vers le sol. De toutes évidences, ce n’était pas quelqu’un qui cherchait à accélérer sa chute mortelle. Nous nous ruâmes au balcon pour essayer de voir ce qui se passait, la plupart se bousculant entre groupes.
En bas, situé au sommet d’un des grands toits, se trouvait une silhouette en armure noire qui tenait le gnome dans sa main. Il descendit avec agilité vers la rue, avant de se mettre à courir vers les égouts, vite rejoint par d’autres personnes sombres. Le Culte nous avait bien eus !
- Melrenna, Miyon, prenez ces parachutes et sautez avec moi ! s’exclama Iriveni en sortant des paquets d’une grande besace d’aventurier. Le reste, trouvez un moyen de nous rejoindre sans vous faire capturer. On ne les laissera pas s’enfuir comme ça !
 
[Pdv M] Je déballai rapidement le paquet tandis que Mordaelan déclarait que décidément, il adorait le style de la Voleuse. J’attachai autour de ma taille une sangle, et sautai avec mon mentor et la pandarène en tirant sur le fil prévu. Le choc du vent contre la toile déployée me coupa une seconde le souffle, mais rapidement j’atterris avec les autres sans encombres. Je rejetai à coups de pieds le parachute dans un recoin, grimaçant en entendant à la fois la Garde se ruer plus loin et les alliés de Zendaren tenter de passer avec mes camarades.
Trop énervée, je ne parvenais pas à bien traquer ceux que nous cherchions, et Iriveni dut m’attraper brutalement par le bras pour me montrer les égouts. Je la suivis sans protester, à présent plus attentive. J’étais en terrain totalement inconnu, et m’efforçai de repérer les sorties et caches tout en courant à la suite de la morte-vivante.
Je sentis brutalement un courant d’air soudain dans mon dos et me retournai en position d’attaque, avant de soupirer. La grande chauve-souris qui venait de se précipiter à ma suite roula en boule par terre ; les ailes se rétractèrent et le corps laissa place à Tylna, qui rejeta d’un mouvement de tête sa chevelure tressée en arrière.
-J’ai donné une poudre aveuglante à Naëlis qui a combiné ça à une illusion, ça a assez occupé la garde pour donner une chance supplémentaire à tout le monde. Mais je me fais pas d’idées, ma grande, faut filer d’ici le plus rapidement possible.
Tout en parlant, elle s’était mise à courir avec moi, prenant à la fin de sa tirade sa forme de félin habituelle. Miyon avait invoqué les ombres à mon côté, et je m’empressai de faire de même. Nous rattrapâmes Iriveni qui nous adressa un signe de tête ; je soupirai doucement.
Soudain, je tendis l’oreille. Sur ma gauche, un conduit filait tout droit, et un soupirail vers le haut laissait échapper des murmures… Je fis signe aux autres de ne pas bouger, espérant que le reste ne tarderait pas à venir, et courrai jusqu’à la source du son.
Le soupirail était vraiment étroit. Une chance, pour une fois, que je possède un tel gabarit. Je rangeai mes lames, et me mis sur la pointe des pieds pour agripper du bout des doigts le rebord. En grimaçant, je me hissais jusqu’à pouvoir poser sur le sol au-dessus de moi mes avant-bras ; je finis de disparaître après un dernier effort, et me plongeai encore une fois dans les ténèbres.
Une lumière, sur ma droite. Une salle que je voyais à travers deux barreaux, une cache dans les égouts. Je fis la moue en voyant plusieurs membres du Culte, dont un qui me sembla familier… Je finis par comprendre pourquoi, il ressemblait à Ymeron, l’elfe qu’Elvyr avait torturé et tué. Il était penché sur une silhouette gracile, qui toussait et tentait avec difficulté de se relever. Je jurai intérieurement en identifiant Ayna. Par la Dame, mais pourquoi le Chevalier de la mort ne l’avait-il pas tout simplement découpée, bon sang ?!
-Comment as-tu fait ? demanda une voix que je ne connaissais pas.
La nécromancienne inspira profondément et toussa une nouvelle fois, avant de parler d’une voix affaiblie et un peu tremblante, bien qu’elle semblât retrouver progressivement du mordant.
-Une fille a balancé une poudre aveuglante, ceux qui m’avaient vue m’ont totalement oubliée quelques secondes. Ça m’a suffit, sans compter la fausse bataille qui s’est jouée un peu plus loin. Très sympa. Et quand est-ce que le gnome arrive ? Je commence à m’ennuyer.
Je reculai doucement, tentant d’être bien silencieuse, et redescendis par mon soupirail. J’avisai des gens plus loin, et courus jusque là.
Je dus prendre sur moi pour répéter ce que j’avais surpris alors que les amis de Purgemort écoutaient tout aussi attentivement. Elvyr fronça le nez et fourragea dans sa chevelure en bataille ; Naëlis, qui connaissait bien le coin mais pas assez pour se balader les yeux fermés dans les égouts, se fit aider d’un ou deux sorts de repérage ici et là. Le troll à côté de la worgen morte-vivante aida avec une opération vaudou que je ne compris pas, mais qui se montra efficace ; deux secondes plus tard, Reg’jin et moi-même sursautèrent en même temps. Une fine brume verte filait, traçant un chemin praticable vers nos cibles.

-Si on se débrouille bien, on pourra intercepter le gnome avant qu’il ne soit récupéré par le Culte, nota Luntra en suivant la trace.
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