Azeroth Adventurers' Chronicles
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 Chapitre 24 : Numéros de charme

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Laedera
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Laedera


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MessageSujet: Chapitre 24 : Numéros de charme   Chapitre 24 : Numéros de charme EmptyMer 8 Juil - 10:26

[Pdv M] Je discutais à voix basse avec Iriveni des poisons de Tylna, sous l’œil parfois un peu étonné de Genshan, quand j’avisai Reg’jin et Mordoeil ; le troll semblait lui décrire à voix basse ce que nous faisions. En soupirant parce que je ne portais définitivement pas le réprouvé dans mon cœur, je les appelai d’un geste ; il n’y avait vraiment pas besoin de mésentente dans le groupe.
Tylna était en train de nous montrer ce sur quoi elle travaillait actuellement : à partir d’un poison purement végétal et d’une huile exotique, elle avait formé une lotion censée plonger la cible dans un bel état de confusion.
-Mon seul souci, expliqua-t-elle en soupirant, c’est que pour qu’il soit efficace, il faut qu’il soit bien réparti dans les veines déjà, et souvent on a pas le temps d’attendre ça…
-Il faut juste planter une flèche directement dans son cœur, ça diffusera vite, répliqua Reg’jin.
-On peut aussi enduire une balle normalement, en rajoutant cette graisse, là. Ça partirait pas en plein vol.
-Reg ? demandai-je doucement, curieuse. L’un des membres de ta tribu est chasseur ?
Sa façon de parler de la forêt et des arcs, sa réaction quand on évoquait les familiers… il y avait forcément quelque chose. Je me pris à regretter cet elfe de sang Chevalier de la Mort, Galeo, qui paraissait tout comprendre sur tout le monde en un clin d’œil même s’il était… complètement fou.
Le troll grogna et appuya ses bras musclés sur ses genoux en lissant d’un doigt une de ses haches.
-Je l’ai été, petite. Il y a un moment, et pas si longtemps que ça. Ça s’est mal fini. Tu vois, je suis lanceur de haches, maintenant. Ça m’a aidé à pas devenir fou… même si le risque reste présent dans ma tête…
Je ne sus que répondre. Quelque chose de terrible avait dû lui arriver pour le détourner d’une voie pareille. Je fus reconnaissante à Genshan de changer de sujet.
-Tu prépares des potions comme ça depuis longtemps, Tylna ?
La trollesse eut un rire charmant qui dévoila ses défenses un peu trop courtes.
-Ma mère était Préparatrice, dans mon village. Connue. Assez pour faire de la concurrence au féticheur d’à côté. D’ailleurs, Reg’Jin qui était pas loin la connaissait visiblement…
-De réputation, précisa-t-il.
-Bref, même si moi j’ai fini par me  tourner vers le Druidisme et que ça m’a bien plu, j’ai repris le flambeau. Préparatrice, ça consiste pas seulement à inventer des poisons pour voleurs et chasseurs, même si de ce côté la clientèle est bonne. J’ai déjà eu des commandes de produits vraiment étranges.
-Raconte-leur le coup de l’arbre mutant ! m’exclamai-je en souriant.
Tandis que Tylna expliquait comme elle s’était retrouvée avec un champignon mutant d’arbre bizarre sur les bras, Luntra s’approchait ; elle était restée de longues minutes assise à même le sol, toute entière tournée vers un totem artisanal, les yeux mi-clos. Elle semblait sereine et déterminée.
-Finalement, j’ai donc dit à cet elfe et au mort-vivant que je voulais pas travailler une deuxième fois pour eux, histoire de plus me faire avoir, terminait la trollesse. Et le mieux, c’est que trois jours plus tard, le champignon mutant qu’ils avaient voulu me refiler histoire que je sois hors d’état de nuire et de bosser pour leurs concurrents… a enfin réagi à mon sérum.
-Il a explosé ?
-L’elfe, il jure que son tympan gauche a plus jamais été le même d’après ce que j’ai entendu.
-Pour qui travailles-tu, au final ? Sur commande ? demanda doucement l’orque au milieu des rires.
-Ben ma grande, je fais ce que je veux, tu vois. Libre, et je compte bien le rester. Pas mal d’organisations ont voulu me recruter et me monopoliser, mais j’ai toujours dit non, même quand les demandes étaient… armées. Je peux fournir la Main Brisée comme Vol’Jin ou l’Alliance et Garrosh si ça me chante… Quoique pour ces derniers, je sais pas.
La grimace de la trollesse amena un sourire sur le visage de son interlocutrice et sur celui de Reg.

[Pdv E] J’avais l’impression que les minutes étaient devenues des heures depuis que ma sœur et son petit-ami worgen étaient partis en éclaireurs, tout ce que je voulais c’était m’assurer rapidement que le gnome n’était pas en danger de se faire prendre par nos ennemis, ni par Zendaren ni par le Culte. Heureusement qu’il y avait Ardyel avec moi. Plus je lui parlais, plus je trouvais qu’elle était sincère dans son changement d’allégeance, ce qui était quand même surprenant lorsque j’avais l’habitude des trahisons et de m’en méfier en prévision.
Je me mis petit à petit à apprécier la haute-elfe, et il était évident qu’elle se sentait énormément reconnaissante d’avoir été arrachée à une mort horrible de justesse. Je devrais me mettre à étudier un peu plus les résurrections qui n’impliquaient pas de changer les gens en cadavres, finalement. Ça pourrait peut-être bien donner une meilleure réputation aux miens lorsque notre existence avec les vivants n’était déjà pas facile.
Alors que tout semblait bien calme, une voix qui m’était désagréablement familière appela la garde, sans prévenir.
- Arrêtez ce demi-elfe ! hurlait Teners, le haut-elfe qui m’avait insulté et avait été révoqué par Tyriev en conséquence. C’est un allié de la Horde !
Je soupirai tandis que les gardes du Concordat Argenté arrivaient, certains l’air complètement intrigués en me regardant avec Ardyel. Normalement, je ne devais déranger que parce que j’étais un Chevalier de la mort, la haute-elfe permettait normalement de ne pas attirer trop de suspicions. Cependant, le crétin d’apprenti se mettait déjà à raconter sa mésaventure bien cherchée à la Forêt du Chant de Cristal, et il oubliait bien entendu de mentionner qu’avec un tauren, un réprouvé, une trollesse et une elfe de sang se trouvait avec nous une draeneï...
Je plaignis les hauts-elfes qui essayaient de comprendre quel était le problème tandis que je racontais ma version des faits, que Teners tentait de balayer en m’accusant d’être un espion sous prétexte que j’avais attaqué ses camarades du Kirin Tor. Ils n’avaient vraiment pas l’air satisfaits d’avoir accouru à cet appel, qui ne les conduisait qu’à se faire embêter par un petit imbécile rancunier pour pas grand chose. Olondir revint entre-temps, et voyant le chaos alla prendre ma défense, arguant que j’avais aidé à résoudre la crise avec les mogus et sauvé la vie de plein de gens.
- Il suffit ! intervint une haute-elfe qui avait l’air bien gradée. Teners, j’apprécierais que vous cessiez de vous montrer aussi hargneux quand un demi-elfe passe dans les parages, nous ne sommes plus à l’époque des guerres trolles !
- Capitaine Flèche-d’Aurore, je suis certain que ce demi-elfe est un espion ! rétorqua-t-il. Il sympathise avec des races de la Horde !
- Sympathiser avec des races de la Horde ne fait pas de vous l’un de ses espions, lui répondit sévèrement la forestière. Nous allons bien voir s’il y a de quoi s’inquiéter. Chevalier, dame, quelle est la raison de votre visite à Dalaran ?
J’hésitai un instant afin de savoir s’il était nécessaire de mentionner le problème avec Scapetis Lectronum, le Culte et Zendaren. J’ignorais si l’Alliance pouvait nous aider, mais à mes yeux elle pourrait plus devenir un obstacle vu le nombre de mes alliés qui venaient des races de la Horde. Si je m’y prenais mal, les hauts-elfes pourraient bien se retourner contre nous, et cet abruti d’apprenti révoquer reprendrait à coeur joie ses accusations absurdes.
Avant que je ne puisse trancher, une voix familière m’appela dans la foule, et l’instant d’après quelqu’un vint se jeter sur moi, m’enlaçant passionément. Quand je vis la chevelure pâle danser devant mes yeux et le regard bleu-nuit humain, j’en devins muet de surprise.
C’était Ayna.
- Elvyr ! fit-elle d’un ton naturellement enjoué. Ça s’est bien passé ta mission pour Acherus et la Croisade ? Combien de sales goules tu as décapité au Norfendre ?
- Qu’est-ce que..., fit Teners, complètement choqué.
Deux demi-elfes se trouvant devant lui, ça devait pas mal l’enrager pour le coup ; quelque part, ce n’était pas si mal que la nécromancienne soit intervenue, ça en valait bien la peine pour cela.
Mais vite, peu importe si elle était théoriquement une ennemie elle m’offrait quand même une porte de sortie que je ne devais pas tarder à saisir. Même si rien que de prendre conscience de mes mouvements et de mes mimiques m’emplissait d’effroi et de dégoût de moi-même à l’idée que je me comportais  aussi affectueusement avec le fille du monstre qui m’avait créé, c’était cependant un mal nécessaire...
- Ayna, dis-je doucement. Je commençais à craindre de ne pas te voir, tu m’as manqué.
- À moi aussi tu m’as manqué, répondit-elle avec un regard brillant. Vous n’avez pas eu de problèmes ?
- Non, pas vraiment. Le Fléau oppose beaucoup moins de résistance qu’avant. C’est un peu ennuyeux mais grâce à ça mes frères et les croisés ont réussi une percée durable.
La forestière nommée Danessia se hâta d’interrompre cette comédie romantique dans laquelle je me forçai à paraître véritablement impliqué. Quelque part, ce n’était pas bien dur si je n’arrivais qu’à voir que le caractère candide et enfantin si déconcertant chez cette nécromancienne... Pour une fois j’étais content que Lillenta ne soit pas dans les parages. Je pense que j’aurais bien mérité de me faire mordre par Tempête.
Ayna était une excellente menteuse et diplomate, elle parvint en deux tours de phrase à faire comprendre que Teners n’était qu’un agitateur vain et que je n’étais pas un espion. Il fallut que je valide sa version des faits que j’étais rentré du Norfendre pour la retrouver. J’étais donc officiellement son petit-ami devant tout le Concordat Argenté maintenant. Pourvu que le fait-divers ne devienne pas une histoire répandue...
Finalement, Danessia ordonna que les patrouilleurs retournent à leur poste, et prit l’apprenti à part, visiblement pour le sermonner sur sa conduite. Tant mieux. Nous restâmes un moment silencieux à notre place, Ayna continuant à me câliner et moi jouant mon rôle tant qu’il restait encore des passants... Olondir et Ardyel s’étaient écartés et je savais qu’ils nous regardaient bizarrement, il en était peut-être de même pour Miyon depuis sa cachette. Quelle embaras...
- À quoi tu joues ? murmurai-je enfin plus sévèrement.
- Hm..., fit-elle avec une expression de bonheur sincère. Moi je ne joue pas. Je vous ai quand même sauvé la mise, non ?
- Si. Merci. Est-ce que tu peux me lâcher à présent, je pense qu’il va falloir discuter un peu.
Elle obéit, un peu à contrecoeur, comme je le notai, mais elle continua à me tenir la main. Je l’emmenai à l’écart vers les contrebas de la terrasse, suivi du nain et de la haute-elfe qui scrutait Ayna du regard avec sévérité. Maintenant que personne ne regardai, j’abandonnai complètement le masque amoureux que je m’étais forcé à porter, foudroyant du regard la nécromancienne qui eut un sourire amusé et ne semblait pas du tout inquiète.
- Qu’est-ce que tu fais ici ? demandai-je. Est-ce que tes camarades sont là cette fois ?
- Une alliée ici, dit-elle en montrant Ardyel. Et Elvyr est trop jeune pour toi, vieille dame !
- Mais qu’est-ce que... ! s’offusqua la haute-elfe en s’empourprant soudainement. Qu’est-ce que tu crois, petite insolente ! Ce Chevalier de la mort m’a sauvé la vie après que vos plans stupides aient failli me la prendre, ça ne veut pas dire que je vais tomber amoureuse de lui !
- T’as du succès mon grand, commenta Olondir.
- Hélas ! grommelai-je. Et à part Ardyel, qui est dans notre camp, est-ce que ceux qui sont encore dans ton groupe de fous sont ici ?
- Bien sûr, dit-elle franchement. On a suivi Zendaren, il est là aussi avec sa bande. Si Shal’ tombe sur lui, je ne donne pas cher de ses os...
Alors ça y était, nous avions enfin retrouvé ce fichu prêtre qui avait condamné ma sœur à deux ans de souffrance et invoqué cette affreuse démone pour réaliser ses plans complètement tarés ? Je me sentais impatient d’appliquer ma vengeance, même si visiblement il allait falloir affronter le Culte entre deux.
Sans crier garde, je vis des ombres surgir sur nous pour nous attaquer. Miyon n’aurait pas été là pour en tuer deux qui me tombaient dessus, je n’aurais pas eu le temps de réagir. Ayna ne sembla pas vouloir nous affronter pour le moment, vu qu’elle détala en direction de l’escalier menant à la grande tour; je n’eus qu’à me charger des larbins qui s’en prenaient à Olondir et Ardyel, qui se défendaient bien également, me facilitant la tâche. Lorsque nos ennemis furent à terre, j’exhortai mes compagnons à suivre, espérant que Lædera et Lanval n’auraient pas de problèmes. La haute-elfe m’arrêta cependant.
- On a un problème..., dit-elle.
- Bien sûr, répondis-je, et il faut que nous arrivions à sécuriser Lectronum avant eux et Zendaren !
- Non, ce n’est pas ça. La rune d’alerte est brisée ! Les autres au sol vont devoir remonter pour nous aider...
Une bonne et mauvaise nouvelle combinées, j’adorais ça. Nous avions nos renforts mais ils risquaient d’avoir énormément de problèmes pour nous rejoindre à cause de l’Alliance. Olondir se proposa pour aller les attendre à la salle de transfert, où Naëlis pouvait tous les téléporter ; normalement, il n’y avait personne à cet endroit, pour des raisons de sécurité, ce qui leur donnerait le temps de se préparer afin de se faufiler jusqu’à nous, mais ça restait très risqué. Pourvu qu’ils ne se fassent pas prendre...

[Pdv M] Je sursautai quand la rune d’alerte posée près de moi se mit à étinceler soudain en émettant un sifflement qui décroissa progressivement.
-Ils ont des ennuis ? demandai-je en fixant la rune.
Iriveni et les autres sautaient déjà sur leurs pieds.
-On va enfin bouger ? râla Mordaelan.
-Il va falloir aller à Dalaran, articula mon mentor, l’air vraiment contrarié. Franchement, j’aurais aimé qu’on n’en ait pas besoin.
-On va faire notre possible pour ne rien alerter, lança Genshan qui semblait aussi soucieux. Mais on ne peut pas les laisser là-haut en danger sans rien faire.
-Quelqu’un pour un portail ? demanda Luntra en s’étirant.
-JE VAIS RETOURNER A LA MAISON ! s’écria Naëlis dans un grand éclat de rire. Super ! Ça valait le coup de venir avec vous !
Je passai ma main sur mon visage en regardant mon amie rayonner.
-Naël, soupirai-je, on va pas vraiment avoir un comité d’accueil chaleureux, là-haut.
-Dis pas de bêtises, riposta-t-elle en préparant son portail. Ce sera vide quand on arrivera, pour des raisons de sécurité ; on aura la paix quelques minutes. Et je connais la ville comme ma poche. Par contre, on est trop nombreux pour se faufiler dans des ruelles à la sauvette.
En quelques instants, l’air se troubla et offrit au regard l’image floue de Dalaran. Je m’y jetai avec les autres.
En arrivant, je roulai sur moi-même et me fondis dans les ombres le plus vite possible. Comme promis par l’Arcaniste, nous étions seuls. Qu’est-ce qui avait bien pu arriver à Elvyr et aux autres ? Les gardes auraient dû les laisser tranquilles… Ou alors…
-Le Culte doit être dans le coin, grommelai-je.
En tentant d’être le plus silencieux possible, nous nous dirigeâmes vers la sortie pour gagner les rues ; mais avant de pouvoir faire un pas dans la ville même, une ombre jaillit dans notre direction.
C’était un homme. Il se prit une hache dans le ventre avant même d’avoir pu nous atteindre, et Naëlis et Luntra gelèrent le sang et l’homme pour ne pas laisser de traces. Le cadavre fut poussé, mais nous étions sur nos gardes, maintenant ; j’arrêtai d’une main ceux qui levaient déjà leur arme de nouveau en voyant un nain courir vers nous. Essoufflé, les yeux écarquillés, il nous faisait signe.
-Elvyr et les aut’ sont en train de se faire attaquer, gronda-t-il en ignorant le regard peu amical de certains de notre groupe. Scapetis est bien là, mais vot’ Zendaren aussi et entre les deux, il y a des…
-On a compris, jeta Iriveni. Mel, avec moi, Tylna aussi. Naëlis, tu es capable de donner une apparence de hauts-elfes…
-Je devrais y arriver, murmura l’Arcaniste.
Je sentis un picotement et clignai des yeux.
- Ça ne durera pas, prévint mon amie. Je ne suis pas assez bonne dans ce genre d’enchantements.
- Ça te va très bien en tout cas, complimenta Mordaelan.
Je levai les yeux au ciel et avançai à pas de loup. Au bout de quelques secondes, mal à l’aise, je bondis sur une corniche et suivis les autres des toits ; j’avais bien plus l’habitude d’esquiver les patrouilles ainsi. Je pus repérer les rondes des gardes et l’indiquer par signes à Iriveni, mais ne pus empêcher le Culte de nous trouver avant que nous ayons rejoint Elvyr et les autres. Je dus descendre et poignarder deux personnes pour accélérer le mouvement ; les cadavres furent de nouveau gelés. Angoissée, je laissai les autres terminer et sprintai pour rejoindre les autres à deux rues de là.

[Pdv Ex] Lædera et Lanval avaient réussi à trouver leur chemin jusqu’aux portes du Salon Pourpre, dans lequel une conversation très intéressante se déroulait. Le gnome, Scapetis Lectronum semblait en bonne santé et loin d’être captif, parlant raisonnablement avec son interlocuteur, un grand homme aux cheveux noirs grisonnants qui portait une longue épée accrochée dans son dos ; la démoniste le vit cependant avec des mimiques qui montraient qu’il était mal à l’aise.
- Je ne peux pas le faire monsieur, disait l’ingénieur. Peu importe si votre chef a raison sur les réprouvés ou pas, je ne veux absolument plus avoir à faire avec cette horreur.
- Vous pourriez sauver des vies, argumenta l’homme, permettre à des gens de retrouver un foyer qui leur est légitime et terminer leur misérable existence d’exilés. Vous devez savoir à quel point c’est une souffrance.
- J’en suis conscient ! Mais le Vortex ne peut jamais apporter quoi que ce soit de bien. Même si vous avez les meilleures intentions du monde, cette... chose... Elle n’est pas faite pour servir à de bonnes fins, c’est juste la plus horrible des constructions qui puissent être ! Ne cherchez pas plus, je refuse de faire quoi que ce soit dessus !
L’homme sembla un peu contrarié, mais hocha la tête, l’air de comprendre le point de vue du gnome. En se déplaçant, Lædera aperçut son visage, et reconnut quelqu’un de sa ville natale ; c’était le meilleur ami de son père, Reignar Farwolf. Elvyr lui avait dit qu’il l’avait pris avec lui aux Maleterres quand on l’avait appelé pour rejoindre l’Aube d’Argent, mais qu’il avait cependant été tué dans une mission dans la Forêt des Pins Argentés. Comment avait-il survécu ?
À ses côtés, Lanval lui fit un signe, qu’elle n’arriva pas à comprendre. Son worgen adoré finit par lui glisser au plus bas les mots “L’un de nous”. Au départ, elle peina à comprendre, puis finit par réaliser ce que ça signifiait : Reignar était un worgen, comme lui. Ça pouvait expliquer pas mal de choses...
- Je peux comprendre vos raisons de ne pas vouloir travailler sur le Vortex, dit Reignar. Nous ne comptons pas vous y forcer, ce n’est pas dans notre façon de faire les choses. Peut-être que vous pourrez éventuellement comprendre qu’il faut agir contre les réprouvés et que la machine est pour le moment notre meilleure option... Mais ce n’est pas le plus urgent. Comme je vous l’ai dit, vous êtes en danger, il y a un groupe très dangereux qui est après vous pour réparer le Vortex. Et eux ne vont pas demander un entretien avec vous.
- Qui sont-ils ?
- Un certain Culte de la Cendre Sanglante. Ils ont reçu un coup dévastateur dernièrement et tentent de se reconstruire, ce qui ne les rends que plus hargneux et dangereux. Vous n’êtes pas en sécurité avec l’Alliance, c’est certain. Mais nous, nous pouvons vous protéger. Même si vous ne voulez pas armer le Vortex pour le moment, laissez-nous vous placer sous notre garde, ainsi ces fous dangereux ne pourront pas vous porter atteinte.
Le gnome sembla réfléchir, la lèvre tremblante. Visiblement, il ne s’était pas attendu à recevoir autant de pression. Lanval et Lædera essayèrent de se concerter sur ce qu’ils avaient appris, quand Reignar se redressa soudainement, grognant à présent comme un loup. Ils craignirent avoir été repérés, mais à la place un groupe de cinq personnes encapuchonnées se ruait dans la salle, brandissant de grandes armes acérées, et un bâton couvert de runes pour l’un qui arrivait en marchant, un orc.
- Quand on parle du démon ! gronda le worgen en se transformant, saisissant son épée. Restez derrière moi Lectronum !
- Voyez-vous ça, ricana un vieil orc, encore un chien de garde. Je ne savais pas que Zendaren adorait autant les worgen, il doit être apparenté à Arugal, ma parole ! Tuez-le, et emparez-vous de ce gnome !
Lædera sentit qu’il allait falloir aider Reignar, même s’il était censé être son adversaire (elle avait du mal à le voir ainsi, elle avait de bons souvenirs de cet homme), elle quitta le camouflage de son amant, lançant un puissant trait d’ombre sur celui qui était le plus proche du guerrier, l’envoyant voler par la fenêtre. Lanval, après avoir essayé de se remettre de sa surprise, se lança dans la bataille.
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