Azeroth Adventurers' Chronicles
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 Chapitre 22 : Conspiration souterraine

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Laedera
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Laedera


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MessageSujet: Chapitre 22 : Conspiration souterraine   Chapitre 22 : Conspiration souterraine EmptyMer 24 Juin - 11:52

[Pdv E] Quand des séries d’explosions se firent de plus en plus nettes, il devint facile de deviner que nous étions arrivés. Plutôt que de chercher l’un des avant-postes à proximité de la Horde, nous restions à l’écart sur un point de vue à partir duquel nous avions tous les grands sites d’exploitation de l’Alliance sous les yeux (à part pour le mort-vivant chasseur, évidemment). Il fallait décider de l’endroit où aller en premier, en espérant que nous n’apprendrions pas qu’il nous faudrait partir encore plus loin.
Je demandais à Naëlis si elle n’avait pas reçu un mot de Viulia via les lignes de courrier du Néant Distordu auxquelles je savais que les mages de Dalaran - et même leurs familles, même si je doutais que l’elfe de sang y était encore liée après la purge - y avaient accès. Après avoir sorti plusieurs lettres, dont quelques-unes qu’elle fit brûler avec désinvolture dès qu’elle en voyait le nom de l’expéditeur, elle reconnut une signature draenique qui permit d’identifier le message de ma camarade parmi les autres. Viulia avait écrit en commun pour que tout le monde puisse comprendre.
“Salutations Elvyr, j’écris depuis Forgefer où je suis avec Reveli. Je suis allée voir les nains de la Ligue des Explorateurs pour leur demander ce qu’ils savent sur la localisation de Scapetis Lectronum.
On dirait que vous avez eu une bonne intuition de commencer par Krasarang en premier, parce que c’est justement là où il est en ce moment. Le nain qui m’a reçu m’a surtout informé qu’il travaillait avec leurs camarades à la recherche de reliques mogus dans les ruines d’Ogudei, et qu’il y restait très souvent afin des les étudier sur place.
Je vous souhaite de réussir et de protéger Lectronum jusqu’à ce que ce Vortex soit détruit. Un objet aussi terrible ne doit pas être laissé entre les mains de qui que ce soit.
Reveli et moi allons partir pour le nord à présent. Nous prions ensemble pour que la Lumière vous protège dans votre entreprise.”
- Très bien, dit Lædera quand j’eus fini la lecture. Lanval et moi irons là-dedans et le prévenir.
- Je viendrai avec vous, intervins-je. Scapetis doit être informé de tout ce qu’il se passe et qui le menace.
- Ils ne vont pas se méfier de toi justement ? demanda Tylna.
- Pour quelle raison ? Je suis un demi-elfe et je ne suis pas allié avec la Horde. En plus je ne crois pas que les nains seront plus paranoïaques sur ce détail que des hauts elfes ou des humains.
- Qu’est-ce qu’on va faire en attendant ? soupira Mordaelan, l’air ennuyé.
- Attendre qu’ils reviennent, lui dit Iriveni avant que je puisse le faire. Et personne ne descend sur la plage couper les gorges des Alliés, même par ennui, au cas où il y aurait quelques belliqueux dans le coin. Nous n’avons pas besoin qu’ils remontent jusqu’à nous.
Une bonne chose que nous ayons une militaire avec nous, il fallait des éléments sérieux. Surtout avec Mordaelan. Je me demandai un instant si malgré son caractère anarchiste il pourrait maintenant porter toute son attention sur Iriveni et arrêter de nous embêter occasionnellement dès qu’une jolie fille passait dans son champ de vision. Mais laissant ces réflexions triviales pour plus tard, je partis avec ma sœur et Lanval vers les ruines.
Je repensai également à Reveli. Le temps qu’il restait à la draeneï Chevalier de la mort sur Azeroth se réduisait grandement à présent. J’espérais quelque part qu’elle ne s’en irait pas sans passer nous faire ses adieux lorsqu’elle aurait trouvé son fiancé disparu. Elle était bien trop importante pour la plupart d’entre nous à la Lame d’Ébène pour qu’on la laisse disparaître comme ça.

[Pdv M] Je souris malgré moi quand mon nouveau professeur cloua le bec de Mordaelan. Ça faisait du bien, quelque part. Après avoir vérifié que tout le monde était calme et alerte, elle se mit à parler à voix basse avec moi de techniques plus ou moins complexes impliquant généralement précision, discrétion et rapidité. Passionnée, j’enregistrais soigneusement ses paroles. J’avais hâte d’essayer plusieurs des coups dont elle me parlait, consciente qu’il me fallait d’abord être au point sur le reste.
Luntra s’était assise tranquillement et semblait réfléchir ; Reg’jin se mit face à elle et se mit à ajuster le tranchant d’une de ses haches à l’aide d’une pierre brillante. Mordaelan semblait s’ennuyer ferme. Il ne tarda pas à provoquer Naëlis. L’Arcaniste sourit dès lors qu’il sembla solliciter son esprit brillant. Les répliques ironiques, parfois complexes quand elles portaient sur des sujets inconnus de moi, s’échangèrent bientôt à une telle vitesse que plusieurs d’entre nous finîmes par les regarder tour à tour, presque oisivement.
A un moment, je baissai les yeux et aperçus mon tabard à présent abîmé. J’attrapai négligemment une attache pour le retirer, et m’arrêtai soudain. Qu’allais-je faire ? Retirer l’emblème des réprouvés comme ça, sans réfléchir ? Je méritais des claques.
-Naël ! l’interrompis-je soudain alors qu’elle faisait rire le Démoniste par une phrase incompréhensible. Tu pourrais invoquer quelque chose qui ressemble de près ou de loin à de la nourriture ?
Mon amie hocha la tête et agita les mains en marchant lentement. Un courant crépitant s’enroula autour de ses mains fines, pour finir par s’entrelacer en plusieurs fils. Bientôt, une sorte de corbeille se forma, contenant divers pains fourrés à la viande.
L’elfe haussa les épaules.
-Il y a deux semaines, j’ai obtenu des fruits, laissa-t-elle tomber tandis que je piochais. Je ne dois pas assez me concentrer. Tu disais, Dael’, à propos de la volonté exercée dans le cas hypothétique du serviteur qui…
Et c’était reparti. Je soupirai et allai m’asseoir à côté de Tylna.
-Alors ma grande, me demanda-t-elle tranquillement, ça avance avec Iriveni ?
-Elle est exigeante, admis-je, mais elle sait ce qu’elle fait.

[Pdv E] Les sentinelles nous laissèrent passer sans problème, même s’il était évident que certains n’appréciaient pas qu’un chevalier de la mort passe dans le coin. Comme on pouvait s’y attendre, c’était plus agité à l’intérieur. Cependant, quelque chose n’allait pas pour le coup. Les soldats qui protégeaient la Ligue des Explorateurs couraient dans tous les sens, criant des ordres, et les ouvriers se terraient dans des coins ou cherchaient leurs camarades. Lanval demanda ce qui se passait d’un ton un peu détaché, qui fut reçu d’un regard sévère de la part du contremaître :
- Invasion de mogus depuis le palier inférieur, voilà ce qui se passe ! vociféra le nain en état de stress. On a plein de chercheurs qui sont piégés en bas et ces incompétents de fantassins n’arrivent même pas à passer les premières rangées ! J’espère au moins que les elfes de sang qui squattent les caves en souffrent autant que nous pour le coup !
- Eh bien..., fit Lædera qui n’avait pas l’air d’aimer qu’on lui crie dessus ainsi. Nous cherchions un gnome qui travaille pour vous, Scapetis Lectronum. Est-ce que vous savez où il est ?
Le contremaître fit un appel parmi ses hommes afin de voir s’il était dans les parages, ou quelqu’un qui le connaissait et pouvait les renseigner. Personne ne put lui répondre.
- On dirait qu’il est en bas, s’il est venu aujourd’hui. Si vous tenez vraiment à le trouver, allez nous aider à déblayer tout ce bazar en passant.
Il nous laissa, préférant tout à coup aller crier sur un officier qui demandait à le voir. Tant mieux, je ne l’aimais pas beaucoup et je n’étais pas le seul à partager cette opinion. Nous nous mîmes à part afin de parler, et Claria sortit de l’épée pour se joindre à nous. Il allait falloir descendre si nous voulions trouver le gnome... quelque part, s’il avait été tué ça pourrait plus nous arranger : nous serions certains qu’il ne pourrait plus transmettre son savoir sur le Vortex.
L’esprit de la prêtresse se proposa pour partir en éclaireur grâce à son immatérialité. Nous l’en déconseillâmes fortement, sachant que les mogus pourraient capturer son âme avec leur magie infernale. Lædera utilisa donc un sort afin d’aller en reconnaissance par le biais d’un œil démoniaque ; après une longue transe, elle finit par émerger pour faire son rapport.
- Ce n’est pas bien beau en bas, dit-elle. Ils ont tué tout un tas de soldats, de l’Alliance et de la Horde. Mais j’ai pu voir qu’ils en avaient fait prisonnier certains dans l’une de leurs chambres rituelles.
- Les mogus font des prisonniers ? s’étonna Lanval.
- Oui, pour leur dérober leurs âmes. On dirait que c’est ça la source de leur pouvoir pour leur offensive.
- Des signes du gnome ? demanda Claria.
- Il y en a de capturés, certains soumis au rituels, d’autres déjà morts...
Nous étions quatre avec l’esprit, et en face plusieurs mogus experts en magie noire. Est-ce que le gnome valait la peine qu’on risque tout, alors que s’il mourait ça pourrait être bien plus arrangeant que s’il devait survivre pour devoir être surveillé constamment de peur que le Culte ou les sbires de Zendaren ne l’enlèvent. Lædera trouva qu’on pouvait éventuellement faire ça ; Lanval ne semblait pas vraiment emballé par contre.
- Comment est-ce que tu peux dire ça ! s’insurgea Claria. Elvyr, tu ne vas pas laisser ces monstres arracher l’âme de ces gens pour qu’ils s’en servent pour leurs sorts !
Je la regardai avec scepticisme. Est-ce qu’elle l’avait encore oublié ? Elle était quand même présente avec nous à cause d’un sort que j’avais lancé sur son âme. La seule différence entre nous et les mogus était que je refusais de me servir d’elle à des fins égoïstes.
En réfléchissant, une autre idée me vint à l’esprit. Avec toute cette confusion, il était justement beaucoup plus facile pour nos autres adversaires de parvenir à se frayer un chemin jusqu’à notre gnome et de l’enlever.
- Il faut qu’on soit certains de si Scapetis Lectronum était ici, s’il a été tué ou non, ou pire, enlevé.
- Par qui ? demanda Lanval. Les mogus ?
- Les autres. Le Culte, Zendaren... Ils ont pu trouver un autre passage, et se servir de l’attaque des mogus afin de chercher le gnome pendant que ses alliés de la Ligue des Explorateurs ne pourraient rien faire pour lui.
- Du coup, on va descendre à trois contre une cinquantaine de mogus et potentiellement d’autres ennemis en espérant que le gnome est là, mort ou encore libre ? demanda Lædera.
- Pas à trois. Claria, il faut que tu ailles prévenir les autres. Vous passerez du côté de la Horde, ce sera plus sûr pour vous. Nous allons descendre progressivement et essayer de rejoindre la limite du palier occupé par les elfes de sang.

[Pdv M] Alors que nous commencions à échafauder des suppositions et des plans de réflexions, je cessai brutalement d’écouter ce que mes camarades disaient. L’éclat blanc-argenté que j’avais cru repérer grandit et se rapprocha, jusqu’à ce qu’Iriveni le voit et l’identifie juste après moi.
La silhouette prit forme humaine. Je me détendis à peine en reconnaissant Claria ; si Elvyr l’avait envoyée, c’est que nous n’allions pas rester là encore longtemps.
-Tout va bien ? demandai-je immédiatement.
-Ne t’en fais pas, me dit gentiment l’esprit, tout le monde est sain et sauf. Nous sommes allés voir si le gnome était au site de fouilles ; malheureusement, une attaque de mogus a bloqué l’accès aux paliers inférieurs et fait beaucoup de victimes… ainsi que des prisonniers. Nous ignorons où est Scapetis, nous ne savons même pas s’il est vivant ou mort, voire enlevé par les restes du Culte.
-Elvyr, Lædera et Lanval ne sont pas allés seuls se battre quand même ? grommela une voix derrière moi.
-Non, et justement, nous avons besoin que vous passiez du côté de la Horde. Ensuite nous pourrons agir et mener une recherche rapide.
-Je vois, jeta Iriveni en vérifiant d’un coup d’œil que tout le monde était prêt. Partons alors, je suppose que nous n’avons pas beaucoup de temps.
En moins d’une minute, nous descendions tous vers le site ; Claria nous indiqua de la main le palier des elfes de sang, avant de filer – sans doute vers Elvyr. Je sentis une certaine inquiétude me mordre de l’intérieur, mais balayai mes angoisses pour me concentrer sur la mission. Nous n’eûmes pas de difficultés à nous frayer un chemin, mais plusieurs d’entre nous grimacèrent en entendant les cris plus bas. Naëlis accosta sans gêne un elfe qui s’arrêta net pour la renseigner ; il indiqua un portail qui nous transporterai à l’intérieur de la mine. Sans prêter attention à ses mises en garde, nous avançâmes alors, et je me fondis dans les ombres. Tylna effectua un formidable bond et se transforma en félin avant de toucher le sol. Un miroitement étrangement liquide autour de nous me fit comprendre que Luntra avait mis en œuvre une protection de son cru au cas où. Nous tentions de faire vite sans commettre d’imprudences.
Je ravalai ma salive quand je dus enjamber les premiers cadavres. J’identifiai un humain, une naine et plus loin un gobelin. De la fumée émanait des parois, et des matériaux à moitié explosés gisaient un peu partout. Il ne me fallut pas longtemps pour apercevoir les mogus ; immenses et visiblement bien énervés, ils bousculaient devant eux un petit groupe de personnes. Une gnome à la chevelure vert pomme, au milieu, avait l’air de n’en avoir plus pour longtemps, blessée à l’abdomen ; un de nos ennemis la frappa violemment, et elle alla s’écraser plus loin. Je m’efforçai de garder mon sang-froid.
-N’oublie pas tout ce que tu vois et entends, ordonna soudain la voix froide d’Iriveni à quelques centimètres de moi. Mais rien de tout cela ne doit avoir d’influence sur tes réflexions. Pacifie tes sentiments. Tu es une Voleuse, Melrenna, c’est compris ?
Je hochai brièvement la tête et me concentrai, tentant d’obéir. A ma grande satisfaction, ma respiration se fit plus ample et ma vision s’étrécit légèrement pour cibler rapidement les points faibles des cibles face à moi.
-On va se faire tuer si on attaque tous en anarchie totale, compris-je soudain en voyant le nombre que nous avions à affronter et le terrain.
Le félin sur ma droite frémit et me donna un coup de museau ; Tylna indiqua ensuite du regard ma bourse de poison. Je la détachai et compris. J’enduisis de mon mieux une de mes lames avec sa préparation explosive, et tandis que derrière moi le réprouvé se faisait décrire à voix basse la salle, je me faufilai entre les mogus. J’aurais eu des sueurs froides si je n’avais été aussi concentrée. Arrivée au milieu d’eux, je repérai une faille chez l’une mes cibles. Cessant de respirer, je visai et l’écorchai brutalement. Le plus rapidement possible, je balançai ensuite la quasi-totalité de mon poison dans la blessure, qui se fit absorber par le sang. Le mogu hurla.
J’esquivai une attaque en reculant et une autre grâce à un salto arrière, mais j’aurais sans doute pris un mauvais coup si une balle rapide n’avait pas jailli, traversant le bras de celui qui s’apprêtait à me balancer sur le côté à l’aide d’une masse.
-N’avancez pas trop ! criai-je. Il y en a un qui va exploser !
Iriveni marmonna quelque chose à propos d’un certain Boomer, avant de dégainer et de filer attaquer les flancs du groupe avec d’autres. Naëlis se mit à incanter, et ses sorts croisèrent bientôt ceux de Mordaelan ; Luntra eut vite fort à faire avec Tylna quand un éclat de roche toucha la pandarène. Au moment où je crus apercevoir un démon, le sol trembla et le mogu que j’avais blessé explosa, touchant d’autres autour de lui. Nous pûmes en achever un joli nombre rapidement.
-Dael ! C’est un de tes démons que j’ai vu ? demandai-je.
-J’en ai pas encore invoqué non, rétorqua-t-il. Et le diminutif, c’est “Mor”, nom d’un soutif d’elfe !
Ce qui voulait dire que Lædera était dans le coin, certainement avec son frère et son compagnon, ainsi que Claria. Je me rappelai soudain qu’Iriveni ne me lâchait jamais longtemps des yeux et me concentrai, même si j’avais envie de voir par moi-même qu’ils allaient bien.

[Pdv Ex] Le campement des Vengeurs s’était bien amélioré depuis la dernière fois où Viulia y était passé. Il ressemblait avant à un grossier camp de réfugiés, peuplé d’humains en tenues sales et tout juste armés de lances et d’autre matériel de récupération. Maintenant leur armement s’était un peu plus renforcé, et ils semblaient gagner en puissance. Elle reconnut à partir de plusieurs signes qu’ils étaient sur le point de plier bagage et de déménager, probablement vers un lieu plus avantageux pour leur combat voué à l’échec...
Pourtant, plus elle et Reveli progressaient, plus elle commençait à remettre en question ses a-priori. Les Vengeurs avaient changé, ils avaient gagné en détermination et en férocité depuis la dernière fois... et était-ce des orcs, qu’elle voyait coopérer avec une majorité d’humains, de nains et de worgen ?
Pas désireuse pour un sou de trainer plus longtemps dans les parages, elle fit signe à Reveli d’accélérer le pas vers la tente de la Matriarche, là où l’homme qu’elles cherchaient serait probablement. Évidemment, des gardes se mirent en-travers de leur chemin.
- Vous avez une convocation avec la Matriarche, draeneï ? demanda l’un d’eux.
- Ce n’est pas la Matriarche qu’on cherche, c’est son “consultant”. Dîtes-lui que Viulia est de retour, et que je suis accompagnée par une draeneï morte-vivante qui a désespérément besoin de son aide.
L’un des humains entra dans la tente en leur faisant signe d’attendre, pendant que son comparse jetait un regard intrigué en direction de Reveli, que Viulia entendit rabattre encore plus sa capuche noire. Pauvre femme... La chasseresse espérait vraiment que cet homme pourrait l’aider. Même si elle n’avait pas pu voir son visage jusqu’à présent, elle se sentait véritablement en confiance avec lui, et elle percevait nettement qu’il était en communion avec la Lumière, à un point si fort qu’il en était très rarement trouvé chez des gens extérieurs à son peuple.
Alors que le garde sortit de la tente pour leur faire signe d’entrer, Erras surgit soudainement hors de sa phase d’invisibilité pour pousser des sifflements furieux et paniqués, et se coller dans les jambes de sa maîtresse en l’empêchant d’avancer à la suite de Reveli.
- Qu’est-ce qui ne va pas Erras ? fit la draeneï qui ne comprenait pas l’origine de ce comportement chez son familier, si calme et silencieux d’habitude.
Comme elle tentait de calmer son traqueur dimensionel qui attirait des regards méfiants et nerveux autour d’elle, elle n’avait pas vu que Reveli était entrée seule dans la tente. D’un côté elle voudrait bien l’y suivre pour être avec elle, mais de l’autre elle faisait confiance à l’instinct d’Erras et savait que s’il l’empêchait de rentrer également, c’était à raison.
Son inquiétude ne fit qu’augmenter comme son familier referma soudainement ses mâchoires tranchantes sur le bras d’un garde qui avait tenté de saisir sa maîtresse. Viulia sortit son arbalète, menaçant de tirer sur le second homme qui s’était approché d’elle par derrière.
- Hé ! s’exclama-t-elle, furieuse. Le premier qui nous touche se prend un carreau dans le genou !
Elle aurait dû au minimum se douter qu’elle risquait d’avoir des problèmes si elle revenait dans les parages, après l’incident au Norfendre. Cependant vu que les soldats les laissaient passer à l’entrée du campement, elle avait cru pouvoir arriver rapidement jusqu’à l’homme mystérieux, établir un contact entre lui et Reveli...
Au moment où elle pensait à sa camarade, celle-ci lui cria tout à coup de fuir depuis la tente. Paniquée, Viulia se tourna vers l’entrée, prête à foncer dedans pour l’aider contre quelque ennemi qui lui aurait tendu une embuscade. Malheureusement, ce fut elle qu’on attaqua tout de suite après, alors qu’un worgen bondissait de la toile pour lui tomber dessus. Prise de rage et refusant de se laisser soumettre aussi facilement, elle fit tomber son assaillant au sol, avant de lutter avec lui pour se dégager comme il insistait pour la rendre impuissante, aidée par Erras.
Finalement, une fiole remplie d’une mixture bizarre vint heurter son traqueur, qui grogna contre le lanceur avant de vaciller et de tomber par terre. Le worgen réussit à reprendre le dessus au moment où Viulia détournait son attention à cause de son inquiétude pour son familier, parvenant enfin à la plaquer au sol à l’aide d’une clé de bras.
Incapable d’échapper à l’étreinte de son agresseur, la chasseresse fut forcée de supporter qu’on lui passe des menottes aux poignets ainsi qu’aux sabots (pas bêtes, ils avaient pensé qu’un coup de sabot draeneï était extrêmement douloureux et qu’elle ne se serait pas privée de leur en donner un dès que possible). Elle n’eut qu’un mince soulagement de voir qu’Erras n’était qu’endormi par la potion. Enfin, elle fut poussée de l’autre côté de la tente... ce qui aurait été possible sans la crise d’Erras de toutes manières, mais l’agression qu’elle avait subie et le cri de Reveli indiquaient nettement qu’elle aurait fini enchaînée malgré tout.
Reveli était également menottée, et maintenue par deux worgen qu’elle connaissait bien. L’une était Noscera, qui détourna bien vite la tête quand leurs regards se croisèrent, et l’autre était cette morte-vivante qui avait attaqué Elvyr au Norfendre...
- Qu’est-ce que ça signifie ? gronda la draeneï, furieuse. Je ne suis revenue que parce que ma camarade a besoin d’aide, et que j’estimais que quelqu’un ici pouvait l’aider ! Je n’ai rien à faire de vos magouilles autrement !
- Ça n’aurait été qu’une question de temps, fit une voix qu’elle reconnut bien.
Elle grogna de colère en voyant l’homme qu’elles cherchaient, qui les observait depuis les ombres de sa capuche... Elle lui avait fait confiance, elle avait pris le risque d’avoir une confrontation violente avec les Vengeurs et Noscera rien que pour qu’il rencontre Reveli ! Savoir qu’il leur avait tendu un piège, et qu’il collaborait avec ces gens qui avaient trahi Elvyr et ses camarades, les avaient blessés, cela lui donnait envie de lui infliger une correction mémorable en juste rétribution. Comme elle regardait l’homme encapuchonné, elle remarqua que Zul’tjar était juste à côté de lui également.
- Qu’est-ce qu’il fait ici, lui ? demanda-t-elle en désignant le troll.
- Il aide notre cause, depuis le début. J’ai préféré que Noscera et vous ne le sachiez pas, le temps que vous décidiez ce que vous feriez de l’offre des Vengeurs... et afin que vous ne soyez pas préoccupées par le souci de mentir à vos amis, si vous deviez les retrouver sur votre route. Ce qui est éventuellement arrivé. Heureusement vous ignioriez alors les véritables enjeux des recherches de Zul’tjar.
- Vous êtes Zendaren ?! s’exclama Viulia.
- C’est exact, acquiesça l’homme en capuche. Vous l’auriez compris tôt ou tard, et ramené vos camarades jusqu’ici. Je préfère qu’ils se concentrent sur la recherche de l’ingénieur, plutôt que sur ma location... Et cela m’oblige à vous garder le plus loin d’eux possible.
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