Azeroth Adventurers' Chronicles
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Site consacré à des écrits basés sur l'univers de World of Warcraft.
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

 

 Chapitre 21 : La maraudeuse et le chasseur aveugle

Aller en bas 
AuteurMessage
Lil
Admin
Lil


Messages : 1504
Date d'inscription : 01/07/2013

Feuille de personnage
Race: Kaldorei
Classe: Prêtresse de la Lune
Occupations: Défendre, soigner

Chapitre 21 : La maraudeuse et le chasseur aveugle Empty
MessageSujet: Chapitre 21 : La maraudeuse et le chasseur aveugle   Chapitre 21 : La maraudeuse et le chasseur aveugle EmptyMer 17 Juin - 19:20

[Pdv E] - Saletés de piafs puants ! pesta Mordaelan en donnant un coup de pied dans l’un des cadavres géants. Ils ont pas mieux à faire que de chercher des pauvres wyvernes qui ne font que passer ?!
Nous avions réussi à nous en tirer sans avoir de blessés graves, ce qui était pas mal. Malheureusement, les wyvernes survivantes s’étaient enfuies et les rappeler n’allait pas être évident vu qu’on nous les avait prêtées. Il allait falloir trouver une solution rapidement si nous ne voulions pas avoir à traverser la jungle au sol, ce qui pouvait être dangereux selon le Marche-Soleil. Pendant que Tylna et Luntra s’occupaient d’examiner les autres au cas où ils auraient besoin de soins, je pris Genshan, Iriveni et Reg’jin pour aller voir où nous avions atterri.
À plusieurs minutes de marche se trouvait un énorme complexe de ruines mogus sur une grande colline. De là où nous nous trouvions, elle semblait déserte, mais elle devait abriter nombre d’ennemis. Genshan reconnut l’endroit, et eut soudainement une expression bizarre.
- Il y a quelque chose de plus particulier que des mogus ici, dit Iriveni en le regardant.
C’était à la fois une question et une constatation. Je ne devais pas être le seul à penser que ça pouvait bien être vrai.
- C’est... fit le tauren, un peu hésitant. Je ne sais pas si en parler tout de suite serait important, nous avons mieux à faire. Mais tout de même...
- Qu’est-ce qu’il y a dans ces ruines ? demandai-je.
- Un bassin magique, mais maudit. Ses eaux ont le pouvoir de rendre la vie... mais au prix du sacrifice d’une autre. L’endroit est cependant très dangereux et lourdement gardé, et j’ignore si ça marcherait pour toi... pour vous deux, ajouta-t-il en regardant Iriveni.
Était-ce pour de vrai ? Il existait ici, sur Azeroth, quelque chose qui pourrait me libérer de cette malédiction autrement que par ma mort ? Je n’avais jamais entendu parler de ceci auparavant, l’idée d’une source de vie avait à la limite toujours été une légende qui se retrouvait dans tous les mythes et cultures, mais savoir qu’elle pouvait bien être réelle ici était très surprenant, et l’envie de tester ses pouvoirs sur moi me pris assurément. Ma non-mort m’était insupportable, cause de souffrance plus pour ceux qui m’étaient chers que pour moi (à part Mordaelan qui était le plus à même d’adorer avoir un camarade aussi dangereux que lui), et également des gens innocents qui pouvaient être blessés par ma faute si je ne faisais pas attention.
Le prix à payer était certes une vie, mais sur le coup je me dis qu’en Chevalier de la mort, un tel sacrifice n’allait pas bien me déranger si c’était le dernier que je devais faire dans cet état. Néanmoins, quelle vie fallait-il prendre, devait-ce être quelqu’un de volontaire, puissant, ou n’importe qui faisait-il l’affaire ? Cependant, Genshan avait mis le doigt sur le problème, c’était de savoir comment cela agissait sur les non-morts, si ça nous ramènerait vraiment à la vie. L’idée était quand même très tentante...
- Je n’ai pas besoin de revenir à la vie, déclara Iriveni en me coupant dans mes réflexions. Je suis une réprouvée, et si jamais ces eaux marchent, je redeviens humaine. Je me coupe de la Horde, à laquelle j’ai prêté allégeance pour toute cette existence, qui me convient, et je serais en plus incapable de retourner vers mon ancien peuple. Même si mon état aura changé, le sang des Alliés que j’ai consciemment versé au nom de ceux que je considère comme les miens ne sera pas oublié et je resterai une paria.
- On te voit difficilement comme une humaine en plus, remarqua Reg’jin.
- Oh, pour ça il suffit de regarder ma sœur jumelle. C’est l’image parfaite de ce à quoi je ressemblerais si je n’avais pas été réanimée par le Fléau.
- Elvyr ? demanda Genshan.
- Ça me tenterait... énormément, avouai-je. Mais tu as raison, nous n’en savons pas assez pour que je me précipite là-dessus. Par ailleurs, nous avons plus important à faire, nous aurons ensuite tout le temps pour faire nos propres recherches.
Je me promis de garder cette information dans un coin de ma tête, un jour peut-être cela m’aiderait à me libérer de mon tourment de machine à tuer. Peut-être que d’autres de mes frères apprécieraient d’en entendre parler également ? Je repensai à Reveli qui souffrait de sa condition, me demandant si cette solution pourrait l’aider.
Lorsque nous revînmes à l’endroit où nous avions laissé nos camarades cependant, une horrible surprise nous attendait: les autres avaient disparus.
 
[Pdv M] Luntra vérifiait que Lædera allait bien ; celle-ci semblait s’être tordu la cheville, mais un craquement et une bourrasque glaciale puis tard, tout le monde était sur pied.
-Naël, ça va ? demandai-je à l’arcaniste. Tu as fourni un bel effort tout à l’heure.
-Je n’avais encore jamais tenté de transpercer un oiseau géant en plein vol, répondit l’elfe d’un ton insouciant. C’était intéressant.
Elle tourna soudain la tête en même temps que moi vers Tylna et Luntra, qui s’étaient figées.
-Qu’y a-t-il ? demandai-je sans oser hausser le ton.
Elles paraissaient concentrées sur quelque chose. Enfin, la Chamane parla.
-Notre arrivée n’est pas passée inaperçue, je crains qu’un mogu ne vienne voir ce qui se passe, murmura-t-elle. Si nous pouvions éviter de tous nous les prendre, ce serait bien.
-Tylna et moi pouvons nous camoufler pour éviter que ce... mogu ? ne nous voit, indiquai-je. Mais les autres ?
-Je vais tenter quelque chose, lança Naëlis. Placez-vous au sol et ne bougez pas.
J’invoquai les ombres et m’y fondis aisément. Mon amie, elle, se concentra et une sorte de scintillement apparut au-dessus de chacun de nos camarades. Bientôt, les corps semblèrent… disparaître. A la place se trouvait une sorte d’image, un peu vacillante, du décor de la jungle derrière. Ça ne tromperait pas quelqu’un de très attentif, mais c’était impressionnant, surtout sur autant de gens…
Je retins soudain mon souffle. Une silhouette colossale, marron-grise, une arme exotique en main, se dressait plusieurs mètres sur ma gauche. Elle promena un regard menaçant sur les alentours, puis fit quelques pas lourds, avant de reculer.
La première fausse image à vaciller fut celle de Naëlis. Je m’approchai d’elle. Elle transpirait, les mains tremblantes. Elle qui détestait puiser trop profondément dans les arcanes devait peu apprécier l’expérience. Je craignais qu’elle ne s’évanouisse.
En tournant la tête, j’avisai alors les autres qui revenaient. Pourvu que le « mogu » soit bien reparti.
 
[Pdv E] Nous approchâmes afin de trouver des traces de nos camarades. J’étais très inquiet à leur sujet, pourvu qu’ils n’aient pas été capturés. Genshan redoutait ces créatures, après ce qu’il en avait vu lors de ses propres passages en Pandarie, et ça ne devait pas être pour rien. Dès que je fus assez près, je pus voir une sorte de fluctuation dans le paysage de nous; une sorte de dôme dont les contours se détachaient progressivement de leur environnement. En l’observant plus attentivement, je compris ce que c’était.
Ils étaient toujours là, mais se cachaient d’un ennemi. Je balayai du regard les ombres entre les arbres, essayant de le repérer avant qu’il ne se soit enfui pour prévenir ses camarades. Reg’jin se figea soudainement, et en suivant sa direction je vis un mogu qui nous observait en retrait, essayant de reculer en finesse. Quand il remarqua que le troll l’avait repéré, il fit demi-tour et essaya de s’enfuir.
Reg’jin prépara une hache et moi une poigne de mort pour le ramener de force, quand un bruit de canon retentit sous les bois. Le mogu trébucha, vacilla un moment pendant que du sang coulait de son torse, puis quelque chose lui tomba sur le dos. Une forme féminine assez grande, qui avait des lames courbes en main et s’en servit pour percer le cœur de l’éclaireur, qui ne survécut pas à l’attaque.
À côté de nous, le voile d’invisibilité qui cachait nos camarades s’évanouit, et sa créatrice avec. Melrenna était près de Naëlis qui avait fait bien trop d’efforts cette fois-ci pour couvrir tout le monde, et Tylna alla l’examiner. Je vérifiai que les autres allaient bien autrement, et fus relativement rassuré de voir que la druidesse et la chamane avaient eu le temps de guérir les quelques blessures liées à l’atterrissage forcé. Pendant ce temps-là, les deux inconnus qui avaient tué le mogu vinrent à notre rencontre.
Un duo assez étrange nous fit face. Une pandarène aux poils noirs et blanc et aux yeux bleus perçants, en armure de maraudeuse qui avait pas mal vécu, à côté d’elle se tenait un mort-vivant dépourvu d’yeux mais qui tenait un grand fusil armé d’une baïonnette. L’une semblait plus être une voleuse, portant un équipement tel que celui qu’avait Iriveni, mais comme armes des sabres pandarens, l’autre un tireur... je doutais pouvoir dire d’élite, en dépit du fait qu’il soit parvenu à toucher le mogu, si sa vue devait être inexistante.
- Et bien ! s’exclama la pandarène. Je vois que ces oiseaux-tonnerre vous ont fait faire un atterrissage bien malheureux. L’activité de l’Alliance sur la rive ouest les a chassés jusqu’ici où ils attaquent tout ce qui peut constituer leur repas... Et comme si ça ne vous suffisait pas, je dois malheureusement vous annoncer encore une mauvaise nouvelle : les mogus vont rappliquer.
- Vous ne venez pas de dégommer l’éclaireur ? demanda Mordaelan.
- Si, et ça fait un de moins à combattre. Mais ils n’avaient pas besoin d’attendre qu’il revienne les prévenir, ils vous ont vu tomber, et peu importe s’ils savent que vous avez récupéré ou pas, ces têtes de chiens vont attaquer d’ici... Bah, peu importe. Préparez-vous si vous voulez survivre.
La pandarène nous tourna le dos pour se préparer à recevoir les attaquants, que nous entendions déjà se rapprocher, d’une façon pas très discrète en plus. Très bientôt, ils arrivèrent en face de nous, nous dépassant en nombre. Je retins un soupir ; ce qui devait être un aller simple vers l’est de Krasarang pour infiltrer une mine devenait plus compliqué à cause d’une bande de vautours et de mogus. J’espérais que le Culte et Zendaren ne cherchaient pas à nous préparer leurs propres pièges pour nous, nous n’en avions décidément pas besoin...
 
[Pdv M] –Mon effort a été inutile, remarqua calmement Naëlis tandis que les forces druidiques lui rendaient sa vitalité. Nous allons quand même être attaqués, et en plus je manque de ressources maintenant pour vous aider…
-Ce n’est rien, lui dis-je rapidement ; ne t’épuise pas. Tylna, tu aurais…
-Des poisons ? Déjà à court ? ricana la trollesse en puisant dans sa besace. Tiens, teste ça, ça devrait être sympa comme truc.
Elle posa dans ma paume ouverte une petite bourse remplie d’un liquide rouge poisseux scintillant. J’y trempai la dague que j’avais, qui retint bien le poison. Des pas lourds et un cri grave se firent entendre. Je me retournai, et regrettai aussitôt que Reveli et Viulia soient reparties.
Les mogus étaient une bonne vingtaine ; la taille ceinte d’une étoffe étrange, des bijoux exotiques plantés, ils avaient des visages résolus et une peau bizarre, comme pierreuse vue de loin. Je me fondis dans les ombres rapidement.
-Quand tu invoques les ombres, murmura la voix d’une réprouvée derrière moi, fais-le en étant concentrée, ne pense qu’à ça, sois rapide et efficace. Un jour tu le feras sans y penser.
J’acquiesçai en regardant autour de moi. Une indigène – une pandarène, non ? Je n’en avais vu qu’une fois à Orgrimmar – et un réprouvé nous avaient rejoint, ce qui me fit hausser les sourcils, sans que je ne puisse prendre le temps de me demander d’où ils venaient.
-Je t’ai vue au combat, mais pas au lancer de couteau, fit remarquer Iriveni.
-Je n’ai qu’une lame.
Elle me tendit une étrange ceinture, de cuir noir, entouré de lanières retenant une dizaine de petites dagues dont plusieurs semi-creuses. Voyant que je ne savais pas comment la mettre, elle l’attacha sur mon épaule en la fermant au niveau de mes hanches. Je trempai une des lames dans la bourse de poison et la ressortis luisante.
J’inspirai un grand coup. « A ce qu’on m’a dit, personne n’a encore réussi à te battre au lancer de couteaux », m’avait une fois dit Lindhe.
Le mogu le plus dangereux, qui courait droit sur Elvyr en rugissant, n’était pas le plus accessible, sans compter que c’était une cible mouvante. Je tendis mon bras en arrière en pliant correctement le coude, solidifiai mes appuis au sol et visualisai uniquement ma cible. La lame jaillit de mes doigts.
Elle se planta directement dans la zone du cœur du mogu. Trop petite pour le blesser, elle devait en revanche avoir diffusé rapidement le poison de Tylna. Le mogu gronda en la retirant, puis se reconcentra sur Elvyr quand celui-ci lui trancha à demi une jambe.
-Joli, mais tu aurais dû viser une zone plus sensible à une lame aussi petite.
-Je voulais voir l’effet du poison de Tylna.
Le sang du mogu se répandit sur le sol quand Mordaelan termina de l’abattre d’une rafale de sorts sombres. La mare rouge commença à briller étrangement…
-Tylna ! criai-je. Qu’est-ce que tu as fichu dans cette préparation ?
J’entendis le rire libérateur de la trollesse au moment où le liquide vital produisit des explosions, blessant un mogu à proximité.
-Vous l’auriez abattu moins vite, ç’aurait été plus drôle, regretta mon amie.
-Tu es dingue.
-Merci du compliment.
Iriveni parut songeuse un instant, puis nous attaquâmes un mogu qui s’en prenait à Lædera. Evidemment, son frère l’avisa et lança un sort runique sur lui, ce qui le fit se retourner. La jolie brune soupira et lança une invocation ; je m’écartai à temps pour éviter un grand infernal, qui bondit droit sur sa cible.
-Mais quand est-ce que tu arrêteras avec ce démon-là ! se moqua Lanval qui avait dégainé deux lames immenses, plus des épées fines que des dagues.
Iriveni, en quelques mots, me montra les points faibles de nos ennemis, histoire que je vise correctement. Je dus éviter un poing énorme puis une masse hérissée de petites pointes, tandis que la pandarène montrait des techniques assez similaires aux nôtres. Reg’jin avait dégainé ses deux haches, qui donnaient du fil à retordre aux mogus ; il était excellent au lancer, il me fallut peu de temps pour le voir. Nous eûmes l’occasion de voir un mogu exploser de l’intérieur avec le poison de Tylna, et Mordaelan lui demanda si elle avait travaillé avec des gobelins.
-Au fait, comment se fait-il qu’un réprouvé soit dans le coin avec une pandarène ? demanda le worgen.
-Mon familier a été buté par je sais trop qui, répondit le mort-vivant. Sûrement l'Alliance. Sans yeux je me suis perdu, et Miyon m'a trouvé en train d’errer çà et là...
Reg’jin rata complètement sa cible tout à coup, et fonça droit sur un mogu pour le découper sauvagement. Surprise par son acte téméraire, je cherchai ce qui avait pu ainsi le faire réagir sans trouver.
Luntra, sur ma droite, agita les mains, un vent violent agitant ses tresses ; un fluide sembla circuler entre ses doigts, et jaillit soudain de terre une vague d’eau absolument énorme, qui d’ailleurs effleura Genshan, le trempant à demi.
-Bien humide, le coin, riche en eau on dirait, lança quelqu’un.
La chamane ne répondit pas et sembla dialoguer avec la forme que prenait le liquide étincelant. Celle-ci s’affaissa brutalement à terre, avant de filer renverser plusieurs de nos ennemis, en étouffant un ou deux au passage. Il fut alors plus simple pour moi de trancher des gorges.
 
[Pdv E] Nous arrivâmes à contenir la vague de mogus à force d’efforts. Quelques survivants s’enfuirent, uniquement pour se faire abattre à distance par les sorts de Lædera et Mordaelan, ainsi que les balles du réprouvé aveugle, lorsque sa camarade pandarène le guidait. Il était certain qu’ils allaient chercher des renforts, ce qui faisait que nous n’avions pas de temps à perdre.
- Vous, dis-je à la pandarène, est-ce que vous pouvez nous dire comment nous pouvons atteindre le Territoire du Lion le plus rapidement possible ?
- En continuant vers l’est tout en suivant la route. À pied vous en avez encore pour un bon bout de temps, en monture vous devriez arriver vers la fin de la soirée.
- On peut se répartir les montures ? proposa Lædera.
- Ça me semble une bonne idée, dit Iriveni. Deux démonistes, un Marche-soleil, un Chevalier de la mort... et une druidesse. Si, Tylna, je veux voir ta forme de cerf nous aider, ou alors tu me dis que tu es assez forte en tant que félin pour porter quelqu’un.
- Voilà pourquoi c’est cool d’être démoniste ! s’exclama Mordaelan en lançant son sort. Partout où vous allez, vous avez une monture. J’ai hâte de trouver un monde d’où on peut invoquer des dragons démoniaques d’ailleurs. Des biens sombres, tout cornus et qui crachent du feu ! Ooooohhh, j’en bave !
- Vous êtes démoniste, mais je ne vois pas vos démons, observa ma sœur.
Le mort-vivant fit une grimace.
- Moins j’ai à les invoquer, mieux je me porte. C’est un beau ramassis de têtes à claques. Ils sont forts, mais à la longue ils me tapent sur les nerfs à me répéter qu’ils vont me tuer, que je vais brûler en enfer, blah-blah-blah...
- En même temps, si tu ne t’en servais pas constamment comme boucliers vivants, ils seraient peut-être plus dociles en sachant qu’ils ne seront pas invoqués uniquement pour se sacrifier à ta place, dit Genshan après avoir fini d’invoquer son grand kodo.
- Ouais, ouais... Mais ce sont des teignes de toutes façons, et des ingrats.
Nous arrivâmes à placer assez de monde sur les montures, Melrenna monta avec moi, Iriveni prit place sur le destrier de l’effroi de Mordaelan (il semblait pas mal intéressé par la Voleuse réprouvée... quoi de plus étonnant), Genshan et Reg’jin s’installèrent sur le kodo pendant que Lædera aidait Naëlis à monter derrière elle sur son cheval démoniaque. Lanval pouvait courir sous sa forme de worgen, et Luntra s’installa sur le dos de Tylna qui avait adopté - un peu en bougonnant comme je l’avais remarqué - l’apparence d’un grand cerf à défenses. Nos deux aides, Miyon et Mordœil, pouvaient nous suivre sur le tigre noir de la combattante pandarène.
Lorsque nous détalâmes loin des ruines, les mogus commençaient déjà à rappliquer. Il fallu quelques autres salves de magie noire pour les maintenir à distance, jusqu’à ce qu’enfin nous nous retrouvâmes loin d’eux. Nous n’avions plus qu’à continuer jusqu’à arriver à la plage tenue par l’Alliance.
- Au fait, demanda Miyon, qu’est-ce que vous allez faire de ce côté ?
- Nous cherchons quelqu’un qui fait partie de la Ligue des Explorateurs, dit Luntra.
- Ah, l’Alliance hein..., grimaça la pandarène. Je ne les apprécie pas trop en ce moment, j’espère qu’ils ne vont pas vous tirer tous dessus juste parce qu’il y a des gens de la Horde avec vous. Oui, ils m’ont déjà enfermée juste parce que j’escortais un tauren hors de cette jungle. Le plus drôle c’est qu’ils ont voulu me convaincre d’aller de leur côté. Ha ! J’espère qu’ils ont au moins adoré avoir un pied de tabouret dans leurs côtes !
- Ils tirent sur tout ce qui n’est pas de leur côté..., grommela Mordœil. Jusqu’aux animaux familiers, c’est dire s’ils manquent de discernement !
 
[Pdv M] Un bruit se fit entendre, comme un claquement lourd ; je tournai la tête et vis Genshan qui avait attrapé le bras solide de Reg’jin.
-Qu’est-ce qui te prend de faire mal au kodo ? demanda-t-il sans s’énerver.
-Que le mort-vivant ne parle plus de ça et j’aurai plus à me crisper comme ça ! éclata le troll. C’était pas volontaire pour le kodo, mec.
Je haussai les sourcils, mais devant la rage du guerrier, personne n’osa le questionner ; sa maîtrise de lui-même semblait tenir à un tout petit fil.
-Bref, intervins-je, Lædera et Lanval feront très bien l’affaire si on voit qu’on est mal accueillis.
Le worgen semblait d’ailleurs nerveux en voyant le réprouvé. Ses mains ne cessaient de se rapprocher et de s’éloigner de ses dagues. Avait-il souffert de la perte de Gilnéas ? C’était une action que j’avais soutenue, puisqu’elle avait été faite au nom de Sylvanas.

Avais-je participé d’une manière ou d’une autre à son malheur ? La question apporta avec elle un millier d’autres, qui me serrèrent la gorge. J’eus plus de mal que d’habitude à les refouler.
Revenir en haut Aller en bas
https://azadchronicles.forumgaming.fr
 
Chapitre 21 : La maraudeuse et le chasseur aveugle
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Chapitre 6 : Hantises
» Chapitre 41 : Le salut
» Chapitre 8 : La Scholomance
» Chapitre 9 : L'abandon
» Chapitre 2 : Un jeu de marionnettes

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Azeroth Adventurers' Chronicles :: Les Écrits :: Les Manuscrits :: Manuscrit II - Les Âmes Brisées-
Sauter vers: