Azeroth Adventurers' Chronicles
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 Chapitre 17 : Mise à l'épreuve

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AuteurMessage
Lil
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Lil


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Feuille de personnage
Race: Kaldorei
Classe: Prêtresse de la Lune
Occupations: Défendre, soigner

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MessageSujet: Chapitre 17 : Mise à l'épreuve   Chapitre 17 : Mise à l'épreuve EmptyMer 20 Mai - 9:08

[Pdv E] Je plantai ma lame runique dans un crâne de nécromancien dès que je sentis que ma colère s’apaisait suffisamment. Malgré cela, je savais qu’il me serait impossible de pardonner aussi facilement à Noscera... Je la haïssais pour ce qu’elle m’avait dit, parce qu’elle refusait obstinément de comprendre ce qui m’arrivait, ainsi qu’à Claria. Ma camarade avait essayé de me parler mais je n’avais pas envie de l’écouter pour le moment, même s’il faudrait que je lui réponde après afin qu’elle ne se sente pas complètement abandonnée. Nous devions parler du moment où elle devrait repartir, déjà, et ça n’allait pas être facile.
Je revins au campement, en me souvenant que Melrenna avait semblé vouloir me dire quelque chose d’important. Elle devait avoir trouvé son contact, ce qui était une bonne nouvelle pour elle. J’étais au moins content que les choses se passent bien pour elle. C’était étrange mais je m’attachais de plus en plus à elle... ce n’était cependant pas la même chose que pour Lillenta ni même pour mes autres camarades.
- Elvyr ? m’appela Genshan. Qu’est-ce qui s’est passé ?
Le Marche-Soleil était avec Viulia, qui jeta un bref regard amical vers Reveli qui se dirigeait vers la tente principale avec une expression que je ne lui avais pas revue depuis des années. On dirait que la chasseresse avait redonné espoir à ma sœur de la mort, ce qui était intéressant. Comme le tauren me l’avait demandé, je lui racontais la dispute que nous venions d’avoir. Il eut l’air stupéfait, et sa camarade eut l’air indignée.
- Elle n’a pas à t’insulter comme ça ! s’exclama-t-elle. Ne sois pas trop haineux à cause de ça Elvyr, Noscera a subi un grand choc. Tu dois comprendre qu’à présent, tout ce qui relève de la non-mort est objet de haine chez elle... et pour cause : elle a perdu toute sa famille à cause du Fléau, puis toi, Claria, et quand elle vous a découvert tous les deux morts-vivants, elle n’a pas tenu.
- Tu crois vraiment qu’après ce qu’elle a sorti à Elvyr, elle est autant attristée par sa non-mort que pour Claria ? rétorqua Genshan qui ne décolérait pas. Je veux bien la comprendre, mais il y a des limites, et si elle menace mon ami parce qu’il ne veut pas trahir Claria en l’abandonnant alors qu’elle ne s’y est elle-même pas préparée, je ne resterai pas les bras croisés pendant qu’elle a une attitude pareille !
- Genshan, je t’en prie ! Je vais aller lui parler. Elle devrait bien comprendre, j’en suis sûre !
J’étais très sceptique. Après ce qui s’était passé, je doutais très fortement que nous puissions jamais redevenir amis. Je n’en avais moi-même plus envie. Cependant, la draeneï nous assura qu’elle arriverait à obtenir de la worgen qu’elle s’excuse et revienne sur ses paroles offensantes... quel optimisme. Quand elle nous quitta, l’atmosphère était vraiment lourde. Alors que nous allions retrouver les autres, le tauren exprima son mécontentement face à l’obstination qu’avait Viulia d’aider Noscera, et il semblait aussi remonté que je pouvais l’être contre la guerrière. C’était bien triste qu’il y ait eu cet espoir que notre groupe d’antan puisse se reformer, tout cela pour qu’au final nous nous éclations toujours de la même façon.
Alors que nous rentrions dans la grande tente, je vis une elfe de sang nous dépasser; sur le coup, je crus qu’il s’agissait de Melrenna, sauf que si la coiffure était la même, la couleur de cheveux était radicalement différente, et elle portait un équipement de Voleuse confirmée... en plus je savais déjà de qui il s’agissait, et la voir ici m’étonna.
- Venoxia ? l’appelai-je.
L’elfe de sang de la Horde s’arrêta, surprise, et me dévisagea avec autant d’étonnement. Genshan la regarda avec autant de surprise.
- Elvyr ? répondit-elle. Qu’est-ce que tu fais ici ?
- Je remplis une mission. Toi ?
- On m’a demandé de venir ici. Apparemment une jeune fille souhaite devenir Voleuse et a contacté quelqu’un qui connait mon ordre et donc des gens capables de la former. Et de quelle mission s’agit-il ? La démoniste t’a-t-elle donc forcé à combattre pour Sylvanas dans ces terres ?
Elle venait pour Melrenna ? J’aurais pu m’en douter, mais ma camarade devait rencontrer une certaine Luntra Sourcesprit, pas Venoxia. Le mépris à peine caché qu’elle portait dans sa voix lorsqu’elle prononça le nom de la Reine-Banshee faillit me faire sourire, mais je repensai que celle qu’elle devait voir avait été entrainée pour la servir... et vu que cette Voleuse était quelque peu impulsive, j’espérai qu’elle n’allait pas se montrer défavorable à cause de ce fait.
- Je ne travaille plus pour Sylvanas en ce moment, lui dis-je, mais je poursuis un objectif qui sert quand même les intérêts de Fossoyeuse... Mes compagnons et moi pourrons t’éclairer à ce sujet, tu dois d’abord rencontrer Melrenna.
- C’est votre camarade ? s’étonna-t-elle.
- Elle voyage avec nous. Maintenant, il y a quelque chose dont tu dois te souvenir pour votre entretien. C’est une jeune elfe de sang qui a eu une histoire particulière avec les réprouvés, ce qui fait qu’elle se sent redevable envers eux et la Dame Noire, et son mentor jusqu’à ces derniers jours a été Lindhe.
Comme je m’y attendais, Venoxia fronça les sourcils, perplexe.
- Cependant, cette démoniste l’a en quelque sorte “lâchée”, en lui donnant le nom de Luntra Sourcesprit, si elle voulait devenir Voleuse. Je n’en suis pas entièrement certain, mais j’ai le sentiment qu’elle souhaite éloigner Melrenna des réprouvés... grâce à vous. Mis à part cela, elle a des capacités manifestes pour devenir une véritable Voleuse comme toi, je pense que ton ordre n’y perdrait rien à la prendre sous son aile.
- Hm..., fit-elle à présent avec un air un peu plus intéressé. Il va falloir que je voie ça. En tout cas, toi tu devrais envoyer un mot à ta sœur, elle s’inquiète pour toi. Lanval est carrément allé jusqu’à Sen’jin pour me retrouver afin d’essayer d’avoir des nouvelles...
- Vraiment ?
- Oui. Une chance que Jin’teran l’ait reconnu à temps quand l’un des guetteurs l’a ramené prisonnier dans le village.
Elle rentra avant nous dans la tente, et Genshan me lança un regard interrogateur. Je lui dis qu’elle avait été dans le groupe que j’avais rejoint afin de retrouver et aider Lædera, et son regard s’éclaircit. Puis il regarda une nouvelle fois Venoxia, et remarqua :
- Dis-moi... il me semble qu’elle était avec nous lorsque nous avions tué Tirash’kor.
- Je pense bien. C’est un agent de la Main Brisée... Enfin, ex-agent, il y a eu une dispute avec Hurlenfer à ce qu’il partait. Tu te souviens bien lorsqu’eux et le SI:7 ont surgi de nulle part dans la tour...
 
[Pdv M] Je bondis de ma chaise pour la seconde fois quand Genshan et Elvyr entrèrent. Ne voulant pas paraître enfantine aux yeux de Luntra, je ne courus pas jusqu’à eux malgré mon inquiétude et ma curiosité. En voyant le regard fâché de Genshan, je me raidis ; pour que le tauren se soit énervé, il fallait sans doute une bonne raison. N’osant pas poser de questions, je laissai Mordaelan dialoguer seulement par le regard avec ses camarades avant de rompre le silence.
- Elvyr, Genshan, voici Luntra Sourcesprit, une Chamane qui manie aussi bien les éléments que les soins, précisai-je.
- Nous avons rencontré la Voleuse qui l’accompagne, m’informa le Marche-Soleil en s’asseyant. C’est une elfe de sang qu’Elvyr connaît.
Mes yeux s’écarquillèrent.
- Comment ça ?
- Elle faisait partie du groupe des Aventuriers, expliqua le Chevalier en prenant place également.
- Il semble que nous n’ayons pas beaucoup de temps, murmurai-je, si je veux lui prouver que je veux quelque chose, puis que nous devions aller à Sen’Jin…
- On peut fouiller la paperasse pendant que tu montres à cette elfe ce que tu vaux, proposa Tylna en souriant. Et puis je veux bien la voir moi après, j’ai des nouvelles préparations, ça pourra peut-être l’intéresser, je suis en manque d’affaires.
 
[Pdv E] Venoxia s’avança vers Melrenna, son regard aiguisé commençant déjà à analyser ma camarade. Je leur faisais confiance. J’allai avec les autres pour trouver les documents auprès de Zul’tjar, qui prenait des notes sur un document... une recette de potion, effectivement.
- Zul’, dit Tylna, on pourrait t’emprunter les autres documents pour ce qu’on cherche ?
- Vas-y ma grande, acquiesça le troll. Moi j’ai trouvé ce qui me fallait.
Il nous passa le reste du sac dans lequel se trouvaient tous les parchemins que nous avions dérobés. Genshan et Tylna se mirent à tous les sortir et les parcourir, pendant qu’il se levait avec ses affaires. Je l’arrêtai cependant.
- Zul’tjar, dis-je, je préférerais quand même que vous restiez dans les parages.
- Pourquoi mec ?
- J’ignore si l’orc de tout à l’heure nous a sorti qu’il y avait un traitre dans notre groupe uniquement pour nous induire en confusion ou parce que c’était vrai, mais je ne veux pas prendre de risque. Nous ne vous connaissons pas assez, je préférerai vous avoir encore dans le coin jusqu’à ce qu’on trouve ce qu’on cherche.
- Ah... Ouais, je comprends mon grand, dit-il en se rasseyant.
Il n’avait pas l’air tellement gêné par ma méfiance manifeste, ça pouvait montrer soit qu’il était innocent et n’avait pas de reproche à se faire, soit qu’il était effrontément coupable. Je regardai en silence les autres examiner les documents, sans relâcher ma surveillance. Finalement, Tylna fit la moue quand elle eut tout lu.
- Y’a rien qui fasse mention d’un Vortex des âmes là-dedans, grimaça-t-elle. Soit on a pas chopé le bon parchemin, soit le nécromancien nous a menti... Soit...
Elle regarda Zul’tjar, qui soupira avec désinvolture pendant que je lui prenais son sac pour fouiller dedans, veillant à ne pas me faire piéger par l’un de ses composants volatils. Enfin, je trouvai deux parchemins, la recette sur laquelle il avait fait des notes passionnées... et un plan d’une machine à l’apparence infernale qui portait le gros titre “Vortex des âmes”. Je le lus rapidement, et vérifiai ainsi qu’il s’agissait bien de ce que nous cherchions.
- C’est bête, vous auriez mieux fait de laisser ce parchemin avec les autres si vous ne vouliez pas vous faire prendre, dit Mordaelan avec un rire. Maintenant, on va aller se plaindre auprès de votre patron, si vous l’voulez bien ?
- Ok, j’admets les mecs ! répondit Zul’tjar sans se départir de son calme. J’ai fait une grosse bourde en jouant les malins, c’est ma faute. Mais croyez pas que je vais vous dire où est mon employeur, alors ça vous pouvez rêver !
- Est-ce que Noscera et Viulia sont complices elles aussi ? demandai-je avant que le démoniste ait pu ajouter autre chose, pris d’un horrible doute.
Il ouvrit la bouche, et j’attendis la réponse avec angoisse. Cependant, avant que quoi que ce soit n’arrive, quelque chose me percuta dans le dos et je tombai en plein sur la table. Refusant de me laisser avoir, je me rétablis pour frapper du coude celui qui m’avait attaqué et dégainai une épée pour me défendre, essayant de me concentrer au milieu de cette confusion. Je dévisageai mon ennemi, qui s’avéra être une worgen... j’eus cette grande inquiétude de reconnaître Noscera, mais ce n’était pas elle. Sur le coup, j’oubliais de rester complètement aux aguets quand je détaillais plus cette ennemie. À la place, je fixai ses yeux avec incompréhension.
Ils étaient bleus. Bleus brillants, comme les miens, comme ceux de Reveli. Je crus rêver, mais j’étais bel et bien conscient. La worgen devant moi était une de ces êtres dont on discutait de la réalité de leur existence, depuis qu’on avait établi de l’incapacité des val’kyrs à les réanimer, que leur race était insensible à la malédiction de la non-mort. Mais non, le mythe était bien réalité, et devant moi se tenait une worgen, Chevalier de la mort.
Ma distraction lui permit de foncer sur moi sans pouvoir être inquiétée comme j’eus du mal à réagir à temps, elle me fit tomber, utilisa la seconde d’après un sortilège impie qui me donna l’impression de brûler de l’intérieur. Je hurlai de douleur, incapable de me relever et de répliquer. J’eus tout juste le temps de la voir partir avec Zul’tjar à travers un trou qu’ils avaient créé dans la tente, Mordaelan transformé en démon à leurs trousses en criant. Puis le noir.
 
[Pdv M] Je discutai juste quelques minutes avec Venoxia. Cela me suffit pour avoir envie de lui faire bonne impression. Elle ne me posa aucune question personnelle, restant calme et attentive. Elle avait deux dagues splendides accrochées à sa ceinture.
Quand elle invoqua les ombres pour s’y fondre et que je fis de même, je vis ses yeux se plisser. J’angoissai un peu ; c’était vrai, je n’avais jamais appris, j’avais une méthode toute personnelle et instinctive. Chose nouvelle pour moi, elle ne me fit pas de remarque cynique sur ma maigreur et mon apparence inoffensive. J’évoquai Americ en quelques mots, mais alors que j’allai m’attaquer à un mannequin, nous entendîmes un grand cri, d’une voix que je reconnus même si elle était atrocement déformée.
- PAR LES CORNES DE MAL’GANIS ! AU PIED, BANDE DE SACRIPANTS !
- Mordaelan ? murmurai-je, perdue.
Je tournai la tête. Sur ma gauche, tout au fond, la grande tente venait d’être brutalement déchirée ; en sortaient deux silhouettes qui couraient à fond de train, poursuivies par un démon ailé dans lequel je reconnus mon ami. Une autre forme jaillit par l’ouverture, une forme ailée qui me plongea dessus ; la chauve-souris roula en boule sur elle-même, et dans un tourbillon de poussière redevint Tylna, qui aussitôt incanta mains tendues ; des lianes poussèrent subitement devant les deux fuyards, les ralentissant tandis qu’ils s’empêtraient.
- Tylna, criai-je, que se passe-t-il ?
- Zul’tjar il a le papier qu’on recherche ! brailla-t-elle, furieuse.
- Quoi ?! Et la worgen qui court devant, c’est Noscer…
- Non, une horreur de worgen morte-vivante, rien compris, lança la Préparatrice en fouillant sa sacoche à toute vitesse. Ma grande, tu prends ça et tu fonces !
Je ne cherchai pas à comprendre et m’emparai de la fiole qu’elle me tendait. Malheureusement, je n’avais qu’un couteau sur moi… Une dague légère et effilée fila soudain devant moi, je l’attrapai et regardai Venoxia, qui me l’avait lancée. Joli réflexe.
Les remerciements viendraient plus tard. Je me tendis et invoquai mon monde de ténèbres ; ces dernières m’enveloppèrent, protectrices, et je fonçai en dégainant mes lames. Rien qu’à la prise en main de la dague, la première de ma vie, je me sentais plus sûre de moi et la trempai à toute vitesse dans le mélange doré et vert de Tylna. Je n’avais strictement aucune idée de ce que c’était, mais j’allais visiblement tester dans un avenir proche.
Devant moi, la worgen étrange découpait d’une immense hache les lianes. Mordaelan arrivait ; il commença à incanter. Je pris mon élan et effectuai un grand bond, qui m’amena derrière le troll.
Je n’avais pas droit à l’erreur, je le savais, et serrai les dents. Il serrait le papier si fort dans sa main qu’il serait impossible de le saisir à l’arrachée. Si je parvenais à attraper cette maudite feuille, nous avions une chance de sauver Fossoyeuse.
Je plantai ma dague empoisonnée dans sa nuque. Mais si je réussis à y tracer une ligne sanglante, il réagit trop vite. Sa main libre grésilla d’une énergie sombre qui me rata d’un cheveu, merci à Americ pour avoir travaillé mes réflexes pendant des jours et des nuits sans interruption. Je ne savais pas ce qu’était le poison de Tylna, mais je priais pour qu’il agisse vite.
Je replongeai dans les ombres aussitôt ; il fallait absolument qu’il soit distrait, par n’importe quoi, mais que son attention soit détournée une seconde… Je reculai et lançai de toutes mes forces mon couteau. Celui-ci alla se planter dans son bras. Je grimaçai – je visai la main, mais il bougeait vraiment trop ; ce devait être suffisant. Et puis là, je ne devais pas le tuer, juste lui reprendre ce satané papier.
Je pris appui contre un rocher affleurant et me jetai sur lui, profitant du fait qu’il ne pouvait pas se servir de sa main dans la seconde ; mon poids ne pouvait pas le renverser ou même le déstabiliser suffisamment. Mais quand je m’écrasai contre le troll dans une roulade, je me servis de ma dague pour la planter dans sa paume, clouant le papier avec. Il poussa un cri et se dégagea, prêt à me foudroyer sans doute. J’arrachai ma lame, le déconcentrant et retirant le papier à présent sanglant, et me relevai le plus vite possible pour courir loin. Je fis environ trois pas avant d’être plaquée au sol par une double hache dont rien que le manche était aussi épais que ma taille. Suffocante, la poitrine écrasée et le tranchant sous la gorge, je vis, incrédule, un maléfice atteindre la worgen vêtue de plaques sombres, qui cria.
J’en profitai pour rejeter la hache comme je le pouvais, avant de prendre la fuite. Tout en moi me criait de faire demi-tour et d’aller aider Mordaelan et les autres, de courir voir si Genshan, Elvyr, Tylna allaient bien… Mais je ne pouvais pas, il fallait que je mette cette feuille en sécurité.
Je courus entre les bâtiments, d’où commençaient à sortir des gens curieux de voir l’origine du tapage.
-NAËLIS !  criai-je.
-Mel ? me répondit une voix plus loin. Qu’est-ce que…
-Mets-moi ça là où personne ne pourra l’attraper ! jetai-je dans un souffle.
L’arcaniste que je venais d’atteindre haussa les sourcils, mais créa entre ses mains une bulle noire et mauve qui semblait ouvrir sur un autre espace. J’y jetai la feuille, et elle referma son sort.
-Tu peux m’expliquer ce que…
Je courrais déjà en sens inverse.
 
[Pdv Ex] Comme pour la plupart des gens qui se trouvaient dans la tente avant que cette worgen et le troll ne s’enfuient, Venoxia eut du mal à comprendre ce qui était en train de se passer, mais en voyant l’expression de Melrenna lorsqu’elle eut vu ses camarades se jeter en plein dans l’action comme si ça les concernait directement - à raison -, elle sut que ça ferait un bon test pour cette elfe de sang. Et elle n’était pas déçue, cette jeune fille se battait bien et avait une très bonne maîtrise de son intelligence en combat...
En revanche, ce n’était pas optimal pour le contrôle des émotions, elle le vit quand son regard se posa sur Elvyr, qui restait inconscient pendant qu’une draeneï en armure noire venait à côté de lui. Bizarrement, ça lui était très familier... c’était ironique.
Maintenant qu’elle en avait assez vu, c’était l’heure de passer à l’action. Elle sut au premier regard que ces deux ennemis n’étaient pas de ceux qui se laisseraient planter un couteau dans la gorge dès le premier pas hors des ombres furtives. Cependant, elle pouvait les mettre à terre, ou sinon les forcer à partir. Venoxia se concentra et se fit toute discrète, de sorte qu’elle avançait tranquillement au milieu du chaos sans être remarquée.
Elle observa Melrenna aux prises avec le troll, aidée par le Marche-Soleil et Luntra ; ils se débrouillaient bien. La trollesse et le réprouvé démoniste transformé en démon affrontaient la worgen... une morte-vivante, celle-là, c’était très rare à voir et elle était contente que ça ne soit pas un phénomène de non-mort répandu. Ces êtres étaient des adversaires très redoutables, dotés d’une double soif de sang qui les rendaient très dangereux si elle n’était pas contrôlée. Quand l’Alliance pouvait en engager, elle s’imaginait les sergents recruteurs (humains) se frotter les mains d’allégresse à l’idée du carnage à venir dans les rangs ennemis. Ecœurant.
Venoxia prit souplement son élan, et bondit au-dessus de la worgen qui était occupée à jeter l’autre mort-vivant sur son alliée d’un grand coup de hache, et l’instant d’après elle lui planta une dague empoisonnée avec un extrait de poison de peste dans une ouverture de la cuirasse. Le Chevalier de la mort rugit, et se retourna pour riposter. L’elfe de sang évita de justesse son arme avant de passer en-dessous et de foncer jusque sous sa garde pour lui décocher un coup de pied dans la mâchoire qui la fit choir sur la neige. Elle s’écarta pour laisser une vague de flammes noires s’abattre sur la worgen, lancées par le démoniste.
- Ça c’est pour Elvyr ! cria-t-il alors que la créature morte-vivante était violemment projetée en arrière.
Il en fallait cependant plus pour tuer un Chevalier de la mort pareil. La worgen se rétablit, et malgré une fourrure un peu roussie sur les bords et une cape qui prenait feu, elle se tenait droite, défiant de ses yeux glacials et sauvages ses adversaires. Venoxia jeta un regard entendu à Mordaelan, qui se rua vers la worgen en poussant un cri impressionnant, pendant qu’elle sprintait pour attaquer les flancs. Cette fois-ci, leur ennemie se prépara bien mieux à l’attaque et parvint à contenir leurs frappes. L’elfe de sang guettait une ouverture dans la garde, une faille dans l’armure à exploiter pour planter la dague empoisonnée.
Finalement, la worgen comprit que le combat durerait bien plus longtemps qu’elle n’en avait envie. Son camarade commençait à faiblir d’essayer de repousser l’autre elfe de sang, le Marche-Soleil et une Chamane en renfort. Et la Voleuse qui avait rejoint ses propres adversaires ne manquait pas de ressources pour porter le coup qui la mettrait à terre. Profitant d’un court moment de répit dans leur échange, elle poussa un sifflement strident avant de continuer ses attaques, cette fois-ci utilisant les pouvoirs impies qui lui furent conférés contre sa volonté.
Venoxia sentit la vague de froid affluer du Chevalier de la mort, et comprit qu’ils ne pouvaient plus continuer à attaquer. Mobilisant toute sa force, elle saisit le réprouvé qui commençait à reprendre sa forme normale par la taille et le poussa dans la direction opposée à la worgen, qui s’entourait d’un blizzard glacial.
- Reculez ou elle va vous geler vivants ! cria-t-elle à ceux qui étaient trop proches.
Elle acheva sa course dans une roulade, puis se retourna pour voir que la worgen avait été rejointe par le troll. Sa tempête de givre runique avait été canalisée sur l’autre groupe, que Luntra essayait de protéger avec un bouclier d’eau... mais l’eau gelait, évidemment. Une chauve-souris gigantesque plongea alors sur eux, et ils bondirent souplement sur son dos avant qu’elle ne décolle.
- Gardez donc ce morceau de papier ! s’exclama dédaigneusement la worgen morte-vivante. Zul’tjar a bonne mémoire, et Zendaren saura ce qu’il a vu !

Ils les regardèrent s’enfuir par les airs, énervés de ne pas avoir pu les vaincre, cependant la plupart fut satisfait qu’ils aient pu récupérer le parchemin.
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Chapitre 17 : Mise à l'épreuve
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