Azeroth Adventurers' Chronicles
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 Chapitre 16 : Des problèmes de cœur

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Laedera
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Laedera


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MessageSujet: Chapitre 16 : Des problèmes de cœur   Chapitre 16 : Des problèmes de cœur EmptyMer 13 Mai - 10:19

[Pdv E] J’avais du mal à m’apaiser en pensant à ce que cet orc avait sorti avant de s’enfuir. De qui parlait-il ? Je refusais de croire que ça pouvait être Viulia ou Noscera, Zul’tjar  en revanche me semblait être le suspect idéal. Il avait pu mentir en disant qu’il ne connaissait pas Purgemort. Les deux femmes n’avaient surtout pas l’air de connaître ce nom.
Pendant que mes camarades allaient traiter leurs blessures, je restai seul avec Claria. La mort de l’elfe de sang m’enlevait d’un poids sur les épaules, je savais que ça me ferait un ennemi enragé contre moi de moins dans ce monde. Je me demandais par contre si j’allais retrouver la fille de Tirash’kor. Probablement. Elle avait l’air pas mal folle, mais pas aussi dangereusement que son père avait pu l’être... enfin, je ne l’avais pas encore vue s’occuper de charcuter des corps et ressusciter toutes sortes de races, y compris des gens qui s’étaient fait remarquer pour une foi inébranlable envers la Lumière ou juste un esprit indomptable. J’espérai qu’elle n’était pas dans ce genre-là.
Ma camarade fantomatique et moi-même allâmes nous reposer près de la délégation de la Lame d’Ébène, ne sachant pas quoi faire. Nous parlions surtout d’Ayna, qui nous préoccupait. Au bout d’un moment, elle attira mon attention sur Noscera, qui nous observait au loin. Elle affichait une expression de tristesse mélancolique en regardant l’esprit de sa sœur, qui me fit sentir mal. Comment avais-je pu lui infliger une telle souffrance... Comment pourrais-je jamais réparer ce mal que j’avais causé ? Elle finit par se rapprocher de nous. Claria lui sourit aimablement, et je la vis lui rendre un faible sourire.
- On dirait..., dit-elle en réfléchissant, que tu as changé. En mieux, quelque part.
- Par rapport à quoi ?
- Lorsque je t’ai revu... À la Chapelle. J’ai pu voir lorsque tu es allé aider cette jeune elfe, Melrenna. Tu es vraiment devenu un homme fort et encore plus courageux qu’avant. Ça m’a surprise.
- Je dois le prendre comme un compliment ?
- Si tu veux...
Elle s’assit à côté de moi, pas trop près quand même mais au moins elle ne tenait plus à mettre une distance de vingt lieues entre nous. C’était ça de gagné, quelque part... Je repensai qu’avant de mourir, mon cœur battait pour elle, j’aimais son côté de guerrière, son caractère farouche et franc, son sourire. La mort avait pris tout ça, avec mon amnésie. Et j’avais rencontré Lillenta entre-temps, aussi. J’espérais que Noscera n’espérait pas qu’après tout ce temps j’avais gardé des sentiments pour elle... ce serait tellement embarrassant.
- Elvyr, il y a quelque chose que je dois te demander...
J’essayai de ne pas avoir l’air trop troublé. Pourvu qu’elle ne demande pas ce à quoi je pensais.
- S’il te plait, il faut que tu libères Claria de ton épée.
- Quoi ?! s’exclama celle-ci.
Finalement, j’aurais préféré l’autre option. L’âme de mon amie s’insurgea violemment contre la demande de sa sœur, lui rétorqua qu’elle ne me quitterait pas tant qu’elle pourrait encore m’aider. J’étais touché, mais ce problème me tourmentait malgré tout, et depuis que Viulia m’avait parlé je me sentais convaincu qu’il faudrait bientôt libérer Claria. Cependant, qu’elle persiste à rester pour moi, même si j’étais celui qui l’avait tué, cela me troublait. Comment pourrais-je lui faire comprendre qu’il serait l’heure de partir, et en être moi-même convaincu ?
- Claria, tu n’es pas faite pour rester ancrée à la lame d’un Chevalier de la mort pour toute l’éternité ! protesta Noscera. Ça va te détruire, je ne veux pas que ça t’arrive ! Elvyr, dis-le lui !
- Je n’ai pas envie de partir ! cria la prêtresse. Elvyr a besoin de moi !
- Non, je ne crois pas ! Claria, pour l’amour de la Lumière, écoute-moi, tu ne peux pas rester dans cette condition pour une éternité encore ! Tu es pure, si pure... Le paradis céleste te tend les bras, tu n’as pas à avoir peur de partir !
- Je me moque bien du paradis Noscera ! Tant que je le peux encore, je resterai pour aider ceux que j’aime. Ça me touche que tu penses encore à moi même alors que je suis morte, mais tu n’as pas à t’en faire pour moi. En revanche, tu devrais t’occuper de toi, vivre ta vie même si je ne suis plus là. Ça fait plus de trois ans ma sœur, il faut que tu puisses vivre sans moi maintenant.... même si c’est douloureux, je sais que tu le peux.
- Et comment le pourrais-je alors que je sais que tu es prisonnière pour l’éternité dans une épée maudite ?!
Ça y est, j’avais mal à la tête à force de les entendre se disputer... Les femmes, alors ! Quel cauchemar lorsqu’elles parlaient ainsi entre elles ! Entre Noscera qui essayait de jouer sur mes sentiments pour que je libère Claria sur le champ, Claria qui essayait de convaincre Noscera qu’elle voulait et pouvait rester avec moi pendant des années encore afin de veiller sur moi, je sentis que j’allais devenir fou si ça ne cessait pas vite ! Je me relevai en rappelant l’âme de la prêtresse dans mon épée. La guerrière se redressa, une expression bizarre sur son visage.
- Elvyr ! tenta-t-elle encore. Je t’en supplie, tu dois savoir autant que moi à quel point il est important qu’elle soit libérée ! Elle ne peut pas mener une existence pareille !
- Je sais ! criai-je. Et qu’est-ce que tu veux que je fasse, que je la jette ici et maintenant, parce que sa sœur adoptive me casse les oreilles à ce sujet, alors qu’elle ne s’y est même pas préparée ?! C’est un coup à la voir ressurgir plus tard comme une banshee folle et complètement perdue !
Noscera gronda, n’ayant visiblement pas apprécié ma réponse, encore moins le fait que je lui aie rappelé qu’elle et Claria n’étaient pas sœurs par le sang, et se transforma en worgen pour être à ma taille et me regarder droit dans les yeux. Même pas peur.
- Je le savais ! grogna-t-elle. Tu m’as bien eue tout à l’heure ! Tu n’es vraiment bien plus qu’un monstre sans cœur Elvyr ! Si tu continues à garder ma sœur pour ton propre compte, je t’achèverai sans remords !
- Je ne la garde pas pour mon propre compte Noscera ! éclatai-je enfin. Ce n’est pas une esclave, c’est mon amie ! Pour qui me prends-tu donc pour croire que j’accepterai d’abandonner son âme sans prendre le temps d’y réfléchir, de parler avec elle, faire des adieux ?! J’ai souffert quand je me suis souvenu d’elle, de ce que nous avions vécu ensemble, avec les autres, et de réaliser que c’était moi son assassin, tellement que j’aurais souhaité avoir cessé d’exister quand ce foutu nécromancien m’a planté un poignard dans le cœur ! J’ai eu du mal à l’accepter et à pouvoir essayer de retrouver la paix en y pensant, après l’avoir tuée sans rien ressentir, comme si sa vie ne signifiait rien ! Et tu me demandes de la jeter comme un mouchoir sale, sans prendre en compte que ça nous ferais mal à tous les deux d’être séparés pour de bon de gens qu’on aime ?! Et tu m’appelles un monstre sans cœur ?! Tu n’es pas la seule dans le monde à tenir à Claria je te rappelle !
- J’y tiens surement plus que l’homme qui l’a tuée alors qu’elle était amoureuse de lui et ne parvient pas à comprendre avec sa cervelle impie que ses faux sentiments inventés ne devraient pas lui dicter sa conduite et qu’il devrait relâcher son âme sur-le-champ au lieu de la corrompre avec le sang !
- Vraiment ?! Je n’ai pas de sentiments ?! Toute la souffrance, le remords, la haine que je peux ressentir, ce ne sont pas des sentiments ?! L’inquiétude qui me serre quand je vois mes camarades en danger, ce n’est pas un sentiment ?! Et qu’est-ce que c’est donc, lorsque j’ai cette impression que mon cœur détruit se remet enfin à battre, lorsque je suis en présence de Lillenta l’elfe de la nuit ?! Ce n’est pas un sentiment, peut-être ?!
Je vis ses yeux s’écarquiller, elle trembla légèrement, enragée, choquée. Se sentait-elle aussi jalouse de savoir que j’éprouvais des sentiments pour une autre femme à présent ? Non, ça j’en doutais. Je voyais par contre qu’elle avait très envie de me sauter dessus, d’essayer de me déchirer la gorge, et j’étais prêt à me battre. J’étais tellement en colère que j’aurais pu la frapper, ça ne m’aurait rien fait sur le coup. Peut-être qu’ensuite, je l’aurais regretté, mais là j’étais bien capable de répliquer et de lui faire payer ses accusations haineuses et pleines de fiel.
- Toi..., fit-elle. Qui que puisse être ce Zendaren Purgemort, je le souhaite de tout mon cœur... parce que j’en ai un, moi, un vrai, un vivant qui bat correctement ! Je prie la Lumière que tu le trouves, et qu’il anéantisse tout l’être impie et corrompu que tu es devenu, et que ma sœur soit enfin libérée de son tourment par ta mort, comme tu persistes à la garder enchaînée et malheureuse !
- C’est toi qui la rend malheureuse en ce moment, Noscera ! Ton amour pour Claria ne doit pas te rendre aveugle et égoïste !
Elle hurla comme une véritable louve en m’adressant un regard plein de haine comme elle n’en avait jamais eu à mon égard, puis elle fit volte-face et s’enfuit dans l’allée. Je voulais tellement lui lancer une poigne de la mort pour la rattraper, la frapper, lui faire payer chacune de ses paroles emplies de fiel de l’ignorance, mais je ne pouvais pas, si je faisais cela, ensuite je serais incapable de me retenir de la tuer, et elle aurait raison en disant que j’étais un monstre. J’entendis les sanglots de Claria retentir dans mon esprit et je m’efforçai de ne pas les entendre. Quel calvaire...

[Pdv M] Je parlais encore avec Luntra quand Naëlis entra à son tour dans la pièce. Mon amie solaire me fit signe ; je l’invitai à notre table.
-Luntra, je vous présente Naëlis, une amie que je viens de retrouver ; Naël, voici mon contact pour que je puisse devenir Voleuse.
-Enchantée, salua l’arcaniste avec un sourire.
-Vous n’êtes pas venue seule ici ? me demanda Luntra en me vrillant de son regard perçant. J’aurais dû m’en douter, pour m’avoir donné rendez-vous dans un endroit si reculé…
-En fait, dis-je en inspirant profondément, c’est un peu compliqué… Lindhe qui vous a vue est… a donc été mon mentor, mais m’a laissée avec un groupe – nous poursuivons un réprouvé qui pourrait bien mettre en danger Fossoyeuse. Nous bougeons pas mal, mais les autres ont tenu à ce que j’ai une chance d’avoir des dagues dignes de ce nom, disons.
-Je comprends, ça m’a l’air intéressant, dit lentement la Chamane. Pour voyager ensuite et rencontrer votre nouveau mentor, ça ne posera pas de souci ?
-Je pense que nous pourrons faire le détour, il faudra que je leur en parle…
Soudain joyeuse, je me levai d’un bond, n’ayant plus qu’une idée en tête : parler avec Elvyr de ce qui me tombait dessus. Je courus dehors et le cherchai des yeux. Je finis par repérer sa silhouette au loin et piquai un sprint. Je m’arrêtai dès que je vis qu’il marchait à grands pas vers la sortie du terrain, son épée dégainée. Mon sourire léger glissa de mon visage. Il semblait furieux, mais j’aurais plus eu tendance à le penser bouleversé… Pourquoi ?
-Elvyr ? appelai-je, inquiète.
Il s’arrêta une seconde et se retourna vers moi. Sa mâchoire se desserra une seconde, le temps de me dire qu’il revenait, puis il poursuivit sa marche hargneuse vers l’horizon. Frigorifiée, je me demandai vaguement si quelqu’un lui avait fait du mal et serrai les poings à cette idée.
Une main lourde se posa sur mon épaule. Je reconnus Genshan sans me retourner.
-Que s’est-il passé ? m’écriai-je un peu trop fort.
-Il a l’air de s’être pris la tête avec Noscera, nous étions trop loin pour comprendre ce qui s’est dit. Ne t’inquiète pas pour lui, il doit avoir besoin de se défouler.
Même lui semblait s’en faire, mais je ne relançai pas.
-Alors, reprit-il, tu as rencontré Luntra Sourcesprit ?
-Oui, répondis-je sans plus aucun entrain. Elle m’a dit être venue avec une Voleuse qui vérifiera mes aptitudes. Ensuite, si vous êtes d’accord, on fera un crochet par là où se trouve le type censé me former.
-Bien sûr, ça devrait pouvoir se faire.
Le Marche-Soleil me regarda attentivement, et laissa tomber :
-Tu devrais te faire soigner, tes contusions doivent te faire souffrir.
C’était vrai, mais je m’en fichais, à cet instant. La tête basse, je retournai auprès de Luntra et de Naëlis qui, surprise, discutaient à bâtons rompus avec Mordaelan et Tylna. Le réprouvé semblait s’amuser de l’intelligence et de la malice de l’elfe de sang. J’expliquai rapidement ce que m’avait dit Genshan.
-Je peux vous aider pour ce qui est des soins, proposa spontanément la Chamane en écartant une tresse de devant ses yeux. En attendant que vous voyiez la personne dont je vous ai parlé, je n’ai rien à faire.
Je me laissai tomber sur un banc, et un courant d’air glacial balaya la pièce. Je regardai Luntra. Ses mains semblaient manipuler de la glace fondue venue du dehors et la transformer. Je sentis un flux entourer ma mâchoire, mes côtes, m’envelopper dans un cocon qui me laissa quelques mèches trempées mais avéra me guérir instantanément.
-Merci, dis-je sincèrement. Vous exercez en tant que soigneuse ?
-Non, même si je me débrouille assez bien, répondit l’orque en s’étirant. Je… suis sur d’autres projets actuellement.
Tylna plissa les yeux et s’accouda à la table. Franche comme toujours, elle mit les pieds dans le plat en prenant garde de laisser planer quelques sous-entendus.
-Des projets qui concerneraient aussi les Sombrelance ? Parce qu’on entend de plus en plus dire que ça s’agite du côté de Fort Grommash.
-Les ouvriers n’ont pas fait du bon travail, lâcha Luntra du tac-au-tac.
-Les fondations sont fragiles en ce moment ? relança Mordaelan en souriant.
-On peut dire ça.
Nous sourîmes en même temps ; toutefois, mon regard ne cessait de faire la navette jusqu’à la porte, espérant voir revenir le Chevalier de la Mort et comprendre ce qui s’était passé.

[Pdv Ex] Reveli attachait sa jument, Shalith, à l’écurie, quand elle entendit un bruit de pas derrière elle. Elle tourna la tête et adressa un léger sourire à Viulia, qui venait d’entrer.
-Bonsoir, Viulia.
-Bonsoir, Reveli, répondit la draeneï. Je pourrais te parler quelques instants ?
Le Chevalier inspira profondément, mais hocha positivement la tête. Les deux femmes s’éloignèrent un peu, puis s’assirent sur un banc à l’abri du froid.
-Que puis-je fais pour toi ? demanda à voix basse la blonde.
-Je voulais te parler, entre draeneï. Je vois que tu souffres énormément, mais que tu restes... Quelque chose te retiens, et je voudrais comprendre quoi et pourquoi. Je veux vraiment t’aider et apaiser ton fardeau.
Le ton avait été doux et compréhensif, mais Reveli sentit sa respiration se bloquer dans sa gorge. Avec n’importe qui d’autre, elle serait partie, aurait évité le sujet, même avec un de ses frères. Avec une personne de sa race, toutefois, c’était bien plus difficile ; les draeneï la ramenaient toujours à ce qu’elle enfouissait de toutes ses forces tout au fond d’elle-même, et paradoxalement cela l’empêchait de les fuir.
-Pourquoi veux-tu savoir cela ? murmura-t-elle. Je sais bien ce que mon existence représente pour toi et le déplore plus que tu ne peux l’imaginer.
- Il ne s’agit pas de te juger… Pourquoi devrais-je te voir comme une criminelle, à mes yeux tu es celle qui souffre le plus et a besoin de quelqu’un sur qui te reposer.
Reveli ferma les yeux, les sentant se remplir de larmes ; c’était très dur, comme toujours, de sentir son masque soigneusement construit être démoli par la compassion. Et à chaque fois qu’elle ouvrait son cœur à quelqu’un, il fallait ensuite tout recommencer, oublier, oublier tout ce qu’elle avait perdu et mettre de côté sa terrible faute en attendant le jugement.
-Quand je me suis Réveillée… dit-elle dans un murmure, je me suis rapidement rendu compte que j’étais amnésique. Je ne me souvenais de rien, pas même de mon peuple et de mon identité. Alors, j’ai cherché, jusqu’à retrouver le souvenir de ma famille, de notre race… Je suis retournée à l’Exodar, une fois, pour apercevoir mes parents de loin.
Elle dut s’interrompre pour ravaler un sanglot qui obstruait sa gorge, et continua de sa voix métallique.
- Toutefois, je ne me souviens pas de mes derniers mois en tant que vivante. Et une image revient sans cesse devant mes yeux, même lorsque j’étais encore au service du Roi-Liche, elle venait me hanter.
- Que montre-t-elle ? demanda doucement la Chasseresse.
- C’est un visage d’homme… Il a des yeux bleu sombre, des cheveux châtain qui tombent parfois devant. Il me sourit souvent – et je… j’ignore complètement qui il est. Pourtant, j’ai appris que j’avais été fiancée ; tout concorde, et je ne connais que son prénom.
Reveli soupira et se tourna vers l’autre draeneï, les yeux pleins de larmes et les mains jointes dans un geste suppliant.
- Viulia, dès que j’ai pris conscience de ce que j’avais fait et ce qu’on avait fait de moi, je n’ai eu une qu’une envie, me jeter sur ma hache. Mais je voulais juste une chose avant cela : savoir qui j’avais été. Ça ne me semble pas outrancier. Et la clé de mes derniers instants de femme libre, c’est Hadrian. Je veux le retrouver et me retrouver moi-même. Ensuite, j’irai à Shattrath.
Reveli ferma de nouveau les yeux, et termina sans les rouvrir.
- Rester ainsi, malgré tout l’amour que je porte à mes frères et sœurs, me fait souffrir bien sûr, mais j’avais essayé… De ne pas m’enfermer ainsi dans ce rôle. De mener juste mes recherches de mon côté puis de partir. Il m’en a empêchée, il a pesé sur ma loyauté envers la Lame, je… j’étais perdue…
- De qui parles-tu Reveli ? l’interrompit Viulia Qui a fait une chose pareille ?
Le Chevalier releva la tête et regarda au loin la neige étincelante.
- Mak’tor, confia-t-elle. Mais… garde cela pour toi. Si Elvyr apprend ça, je crains qu’il ne lui en veuille.
- Hm... Oui, ça risque de barder à ce moment-là.
- Je ne veux pas. Je ne veux plus jamais semer le chaos et le trouble, et encore moins parmi mes frères d’arme. Mak’tor devra accepter comme les autres le fait que je parte un jour. Je ne me laisserai pas priver de ma fin heureuse, cette fois.
Une larme coula sur la joue de Reveli, qu’elle ignora.
- Je connais quelqu’un... Il pourrait t’aider, dit finalement la Chasseresse après un instant de réflexion. Ce n’est pas vraiment un ami, je n’en sais pas beaucoup sur lui, mais je pense vraiment qu’il ferait des recherches sur cet homme si tu le lui demandais. J’ai le net sentiment que la Lumière est très forte en lui.
- Je sais juste qu’Hadrian est parti vers Lordaeron pour le moment… Mais si la personne dont tu me parles pouvait…
- Bien sûr. Je ferai tout ce que je peux dès que possible.
Reveli eut un sourire magnifique, plein de la douceur et de la joie de vivre qu’elle n’avait plus le droit d’avoir.
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